La Presse Bisontine 196 - Mars 2018
BESANÇON 16
La Presse Bisontine n°196 - Mars 2018
EN BREF
POLITIQUE
Parti socialiste Nicolas Bodin en a fini avec la camaraderie
Villers-sous-Montrond Une petite erreur s’est glissée dans notre précédent numéro qui présentait le démarrage des tests à la centrale de cogénération créée par le groupe Bonnefoy. C’est bien à Villers-sous- Montrond et non à Mérey- sous-Montrond que cette centrale est installée comme l’a précisé Frédéric Bonnefoi, le maire de cette petite commune. À ne pas confondre avec Frédéric Bonnefoy, le patron de l’entreprise éponyme… Restos du cœur Pour leur collecte des 9 et 10 mars, les Restaurants du cœur recherchent des bénévoles occasionnels sur tout le territoire du Doubs, pour accueillir les clients de ces magasins et recueillir les dons des produits achetés pour les personnes en difficulté. L’organisation de la collecte repose sur des vacations de 3 heures.
Le premier secrétaire fédéral du P.S. du Doubs ne briguera pas de prochain mandat en mars. Il se lâche.
L es adhérents du Parti socialiste du Doubs, ou ce qu’il en reste, ont reçu le 31 janvier de leur pre- mier secrétaire fédéral une lettre dans laquelle Nico- las Bodin annonce qu’il ne bri- guera pas de troisième mandat. “Ce fut une surprise” admet un des cadres du parti à Besançon. L’adjoint au maire à Besançon abandonne-t-il un bateau à la dérive où les capitaines se bat- tent - encore - pour savoir qui de Stéphane Le Foll, Olivier Faure, Luc Carvounas, Emma- nuel Maurel, le dirigera au soir du 29 mars, date des élections ? “Non, ce n’est pas un abandon” se défend Nicolas Bodin, enco- re chef des rangs socialistes dans le Doubs jusqu’à fin mars. L’adjoint au maire de Besançon a depuis 20 ans occupé de nom- breuses fonctions : recréation du M.J.S. dans le Doubs, tréso- rier de section, secrétaire de la section bisontine durant 8 ans puis premier fédéral durant 8 ans. “Je crois que la refondation passe également par le non- cumul dans le temps et par le renouvellement des têtes” dit-il. Si beaucoup lisent entre les lignes, aucune interprétation n’est possible : Nicolas Bodin ne rejoint pas les rangs d’En Marche comme d’autres de ses camarades ont pu le faire avant
lui. Est-ce une façon pour can- didater à la mairie de Besan- çon ? “Évoquer le problème de la tête de liste socialiste main- tenant m’apparaît plus que sau- grenu, répond le socialiste. Quant à ceux qui font déjà acte de can- didature, c’est leur choix, mais il me surprend, car il apparaît complètement en décalage par rapport à notre réalité politique actuelle. Il faut écouter ce que les électeurs nous ont dit l’an dernier ou interpréter ce qu’ils ont voulu nous dire : une exi- gence profonde de renouveau même si le renouvellement pour le renouvellement montrera lui aussi ses limites. On ne peut pas donner l’image de vouloir uni- quement être candidat… Cela n’intéresse que nous, et cela peut paraître exaspérant pour les Bisontin(e)s qui ont d’autres
Nicolas Bodin ne dirigera plus le P.S. local (photo archives L.P.B.).
Renseignements au 03 81 41 92 11 ou au 06 86 07 14 73. Soroptimist Le club Soroptimist International de
ses cotisations.À Besançon, bas- tion de gauche, cent militants étaient à jour de paiement en 2017. L’adjoint croit à une recons- tructionmême s’il convient “que d’un point de vue électoral, le P.S. ne représente plus la même force que par le passé” alors qu’il est certain que les idées de gauche sont toujours là. “Je crois qu’elles ont plus que jamais un avenir mais qu’il nous est inter- dit de faire l’économie du bilan du quinquennat de François Hollande. Le clivage gauche- droite existe, nous le constatons au quotidien.” Les préten-
dant(e)s au poste peuvent se positionner. “Nous aurions aimé qu’il nous dise ce qu’il a réussi et manqué pour penser l’avenir” déclare un militant. L’ancien secrétaire critiqué sur les coti- sations non payées par d’an- ciens éléphants se défend : “J’ai radié deux élus pour non-paie- ment. Je reproche le silence du P.S. national car nous possé- dons un des barèmes de cotisa- tions dans le Doubs les plus éle- vés de France. Je suis allé au bout des pouvoirs qui étaient les miens.” n E.Ch.
son mode de scrutin anachro- nique !” Les pouvoirs se concen- trent - économie, enseignement supérieur, tourisme, transports, environnement, déchets, arti- sanat, eau, assainissement… - là et “le vrai débat de ce man- dat sera donc celui de la com- munauté urbaine.” L’adjoint n’ignore pas les diffi- cultés actuelles de son parti tant au niveau national que local. Les comptes de la fédération ne sont pas bons (sans préciser le chiffre), le nombre d’adhérents réduit à peau de chagrin. Lui dit avoir toujours été à jour de
priorités pour le moment que les municipales.” Toujours selon lui, “la vraie question, au- delà de vouloir être candidat, c’est pour quoi faire ?” poursuit- il tout en avouant que le vrai débat, “c’est celui de l’agglo- mération avec
“Ceux qui candidatent à la mairie sont en décalage.”
Besançon, en collaboration avec le collectif du 8 mars, organise l’exposition-vente Talents de femmes les 8, 9, 10 et 11 mars salle Proudhon du Kursaal de Besançon. Peinture, photographie, sculpture, lutherie, maroquinerie, mosaïque sur verre, fabrication de poupées, etc. Entrée libre, de 11 heures à 18 heures.
ÉVÉNEMENT Vie de quartier Les Chaprais, terre d’artistes
L’association Vivre aux Chaprais, en partenariat avec le F.J.T. La Cassotte, a eu l’idée de réunir ses âmes créatives et créatrices. Première rencontre du genre les 17 et 18 mars prochains.
Georges Pannetton, photographe. Le vice-président de l’association Vivre aux Chaprais, Christian Renard, ne se dit lui pas étonné. “Ils ne se connais- saient tout simplement pas entre eux.” L’importante activité associative du quartier avait déjà poussé à organiser un forum des associations les deux années précédentes. Cette fois, on met donc en place les premières rencontres d’artiste. Le rendez-vous est donné le week-end des 17 et 18 mars au F.J.T. La Cassotte. Faute de disposer d’une maison de quartier, réclamée depuis plusieurs années à la mairie. “On aurait aimé que la place de la Liberté soit un lieu central ou avoir un local pour animer la vie de quartier comme à Saint-Ferjeux ou à Montra- pon” , rappelle Christian Renard. “On veut que les Chaprais gardent une iden- tité propre et on se bat contre les pro- jets d’urbanisme qui ne le considèrent que comme une extension du centre- ville.” Ce nouvel événement en présentera en tout cas les richesses. Une quin- zaine d’artistes sont déjà annoncés dont Dominique Calame et Édouard Heyraud (alias Vizz) à la sculpture, Berthe Malher, Marie-Claude Moine et Christiane Cartini à la peinture, ou encore Christian Bornat au dessin, “qui a déjà croqué tous les coins du quartier avec l’envie de conserver les traces du passé.” Un panel complété par quelques photographes comme
Georges Pannetton (à gauche) et Christian Renard devant la statue place Flore : emblème de ses premières
S oHo, Montmartre, East Lon- don… Chaque ville a son quar- tier des artistes et Besançon ne semble pas déroger à la règle. Toutes proportions gardées et même si elle est plus connue pour avoir enfan- té par le passé des écrivains, inven- teurs et libres penseurs, la capitale
comtoise semble propice aux expres- sions artistiques. Et c’est au cœur des Chaprais que s’en exprime une des plus grandes variétés, à la surprise de ses habitants eux-mêmes. “Quand on s’est dit qu’on allait proposer aux artistes du quartier de se réunir, je ne pensais pas trouver autant de monde” , confie
rencontres artistiques
chaprai- siennes.
Plusieurs artistes ont été approchés pendant la Biennale des arts plastiques à Micropolis, comme le sculpteur Vizz ici (photo D.R.).
Georges Pannetton, Carole Denecheaud et Guy Lesart, ainsi que par l’artiste plasticienne Éva Marty Sidibé, le gra- phiste Jean-Michel Mourey de Com Comme Comics et même une créatri- ce de bijoux : “Nathalie Hug-Délisée a son atelier rue la Rotonde” , précise le vice-président de Vivre aux Chaprais. Car un impératif se trouvait bien sûr dans la limitation géographique. Tous se prêteront au jeu de l’exposi- tion et des échanges avec le public, mais pas uniquement. “Il y aura aus-
si des démonstrations et des initia- tions.” Quelques œuvres du peintre décédé, Roland Gaudillière, seront aus- si présentées par l’intermédiaire de son épouse,Annie. L’accès se fera libre- ment à partir du samedi, 14 heures (avec un vernissage à 17 heures), et sera suivi d’une journée continue le lendemain de 10 heures à 17 h 30. Dans l’attente, le portrait d’un artiste sera diffusé chaque semaine sur le site www.chaprais.info. n S.G.
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