La Presse Bisontine 196 - Mars 2018
BESANÇON
13 La Presse Bisontine n°196 - Mars 2018
Il voudrait récupérer le château d’eau ! POLÉMIQUE Quartier Vauban
Gilles Champion avait visité ce château d’eau dès 2008 en vue de l’acquérir.
Estimant qu’il a été injustement écarté de l’appel à projets concernant l’acquisition du château d’eau situé dans l’ancienne caserne Vauban, un particulier engage des procédures pour tenter de récupérer ce bien qui lui a filé sous le nez.
nager cette construction pour le moins originale en logement pour y aménager sa résidence principale. “Lorsque j’ai appris le départ de l’institution mili- taire, j’ai aussitôt écrit au mai- re de Besançon en 2008 pour lui faire part de l’intérêt que je por- tais à l’acquisition du château d’eau. Le maire m’a répondu par lettre de prendre l’attache de son adjoint de l’époque Michel Loyat à qui j’ai adressé un courrier le 31 octobre 2008 après avoir ren- contré les services de l’urbanis-
G illes Champion se dit “prêt à aller jusqu’au bout” et vient de saisir le président du tribunal administratif de Besançon pour tenter d’obtenir gain de cause.
me” relate le jeune retraité rési- dant aux Auxons. Les années passent, sans que Gilles Cham- pion n’ait la moindre nouvelle des services municipaux. Jus- qu’à ce qu’il apprenne, au prin- temps dernier, que le château d’eau a trouvé acquéreur suite à une consultation publique dont il affirme n’avoir jamais vu aucu- ne trace. “J’avais pourtant insis- té auprès des services afin que la Ville de Besançon ne manque pas de m’informer de l’évolution de cette affaire qui me tenait particulièrement à cœur” ajou- te-t-il. Depuis que le château d’eau lui est passé sous le nez, Gilles Champion cherche à connaître d’une part qui a acquis ce bien et d’autre part pourquoi il aurait été écarté de la liste des acqué- reurs potentiels. “Je veux juste connaître les raisons de mon
Voilà dix ans qu’il s’était posi- tionné pour acquérir le château d’eau posé au cœur de l’ancien quartier militaire Vauban à Besançon, en cours de réhabi- litation. Il se voyait déjà amé-
éviction” dit-il. Un appel à projets avait pour- tant bien été effectué en avril 2016 par le maître d’ou- vrage du projet de réhabilita- tion du quartier C.M.-C.I.C.Amé- nagement Foncier, qui a visiblement échappé à la vigi- lance de M. Champion. La date de remise des offres avait été
pas apporté non plus de répon- se àmes interrogations. J’ai l’im- pression que tout le monde est gêné aux entournures avec ce dossier.” Nicolas Bodin, l’adjoint à l’urbanisme, est serein : “M. Champion a juste raté l’appel à candidatures, je suis navré pour lui. On ne peut strictement rien reprocher à la Ville sur le plan juridique” tranche l’élu. De son côté,Gilles Champion s’accroche : “Je veux aller au tribunal admi- nistratif pour que la délibéra- tion d’attribution du château d’eau soit annulée. Cette affai- re ira jusqu’au bout.” L’acquéreur du château d’eau est l’architecte bisontin Patrick Pelletier. Il a le projet d’amé- nager dans la partie haute de l’édifice un logement et dans la partie basse une agence de com- munication et de photo. n J.-F.H.
fixée au 3 juin de cette même année. Le coût d’acquisi- tion de ce château d’eau avait été éta- bli à 40 000 euros. Sans réponse de la mairie, Gilles Champion est alors passé à la vitesse supérieure en sol- licitant une répon- se du préfet à ses questionnements. “Le préfet ne m’a
“Je veux juste connaître les raisons de mon éviction.”
Le requérant avait obtenu l’autorisation de visiter l’intérieur du château d’eau par l’État-major.
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