La Presse Bisontine 194 - Janvier 2018

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 194 - Janvier 2018

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HORLOGERIE

Initiative

Il aimerait créer un salon de l’horlogerie à Besançon L’horlogerie française est repartie à Sancey avec la société Novoparts sous l’impulsion de Mustapha Lamrabet. 16 salariés travaillent dans l’atelier de production pour des firmes françaises comme Lip, Baltic, Sartory Billard.

L’ ancien local industriel destiné à fabriquer des brosses s’est transfor- mé en un atelier de pro- duction horlogère digne de ce nom. Preuve que l’horlogerie française renaît - lentement - de ses cendres. Depuis avril dernier, Novoparts établie au centre de Sancey (à

d’entreprise domicilié à Pierre- fontaine-les-Varans et établi au Locle (avec l’entreprise Novo- watch) quelques jours avant l’ou- verture officielle de son atelier de production de composants horlogers. Son idée : se posi- tionner comme un fournisseur de premier choix pour la fabri- cation de composants et la confec- tion de mouvement sur mesure “Made in France”, mais aussi distribuer ses propres calibres en moyenne et grande série. Sept mois plus tard, les faits sont là. Dans le bâtiment de 2 200 m 2 , les machines à com- mande numérique situées au rez-de-chaussée tournent déjà à plein régime. Deux ingénieurs, un prototypiste, une imprimante 3D, travaillent pour la recherche et le développement à l’étage.À l’atelier, 8 opérateurs horlogers assemblent, emboîtent et règlent les montres pour le compte de clients français. Les commandes sont là. Environ 3 000 montres sortent de l’atelier par mois. “On espère 12 000 dès l’an prochain” confie Mustapha Lamrabet, le

50 minutes de Besançon) est en pleine expansion. 16 salariés travaillent ici. Une campagne de recrutement de 15 autres per- sonnes va être engagée en février. De quoi faire taire certaines rumeurs selon lesquelles le pro- jet de Mustapha Lamrabet (33 ans) était une imposture. Notre rédaction avait rencontré ce chef

Mustapha Lamrabet dans l’atelier de production de Novoparts à Sancey.

logers, l’entreprise vient d’ob- tenir le label de formation. Elle a noué un partenariat avec P.S.A.-Peugeot. dans le cadre de plan de restructuration de la fir- me automobile. Le “Made in France” n’est pas qu’un éten- dard. Chez Novoparts, c’est deve- nu lamarque de fabrique.À l’ave- nir, des modules de formation seront proposés à ceux qui veu- lent découvrir le monde com- plexe de l’horlogerie. n E.Ch.

responsable, originaire de Val- dahon. Revenue du salonMade in Fran- ce à Paris (du 10 au 12 novembre) où elle a pu exposer, pour une 3 ème édition, son savoir-faire au grand public et aux profession- nels horlogers, l’entreprise entre- voit l’avenir avec sérénité. Lors de notre visite, une nouvelle marque française (Baltic) est venue prendre la mesure des ateliers, “un client pour lequel on emboîte” précise le dirigeant

alors que Lip fait déjà confian- ce à la société. “Notre force est dans le réglage des mouvements et la solidité des process” indique le gérant. La société aimerait fédérer les entreprises françaises du sec- teur à travers un salon horlo- ger : “Pourquoi pas à Besançon, capitale de l’horlogerie françai- se ? Nous avons des idées en ce sens” imagine l’entrepreneur. Des contacts sont noués. Pour assurer la formation d’hor-

Au rez-de-chaussée, les machines à commande numérique.

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