La Presse Bisontine 194 - Janvier 2018

LE GRAND BESANÇON 32

La Presse Bisontine n° 194 - Janvier 2018

SAINT-VIT

Football L’irrésistible ascension des filles de l’U.S. Saint-Vit

toutes issues du B.R.C., se retrouvent sans club et sollici- tent alors Mehdi, lui aussi ancien coach du B.R.C., pour les entraîner. À l’U.S. Saint-Vit, les débuts sont poussifs, avec une équipe de onze joueuses, sans gardienne. Mais les effec- tifs sont suffisants pour pou- voir jouer, et c’est l’essentiel. Au fil des années, d’autres

joueuses du secteur viennent gonfler les rangs. Renforcé par ces arrivées, le club s’implique alors dans un véritable projet collectif autour du foot féminin, avec la création d’une section féminine, et d’une École fémi- nine de football labellisée. La section se compose aujourd’hui de cinq équipes (U9F, U12F, U15F, U18F et les seniors), soit 75 licenciées, encadrées par six éducatrices et un éducateur. Une structuration indispen- sable qui a permis à l’équipe une de gravir les échelons sai- son après saison. Parties en 2011 de la Promo- tion de Ligue, elles sont aujour- d’hui en D.H. (division honneur) de Franche-Comté depuis 2012, le plus haut échelon régional. La saison dernière, rien ne leur a résisté : elles finissent pre- mières du championnat, raflent la Coupe de Franche-Comté, la Super coupe de Bourgogne- Franche-Comté, remportent le championnat régional de fut- sal, et finissent en 16 èmes de finale en Coupe de France. “Avec si peu d’existence, pouvoir per- durer, attirer des joueuses, est une belle récompense. On est totalement dans notre projet : développer la section féminine, avec comme ambition de créer l’année prochaine une équipe

senior B. Il nous manque aujour- d’hui une douzaine de joueuses” , explique celui que tout le mon- de surnomme ici tendrement Mehdi “Café”. L’appel est lancé, et l’engoue- ment populaire autour du foot- ball féminin devrait faire le res- te. Aujourd’hui, les joueuses ne sont plus dans l’ombre de leurs homologues masculins, aidées par la médiatisation récente de la discipline et les succès des Bleues. D’ailleurs, les filles de Saint-Vit ne se contentent pas de gagner : elles offrent à leurs supporters un jeu séduisant, technique, collectif, même si moins athlétique que la version masculine. À la trêve hivernale, l’équipe est à la seconde place du cham- pionnat, et a accédé au premier tour fédéral de la Coupe de Fran- ce. Les objectifs sont en partie atteints pour le coach, même si au-delà de la réussite, la struc- turation du groupe reste l’am- bition finale. Alors que la Fran- ce organisera la Coupe dumonde de football féminin en 2019, Mehdi Khaoua espère que les attentions se porteront davan- tage sur la discipline dans la région, que ce soient des ins- tances, des sponsors et des enca- drants. n C.G.

Elles sont parties au plus bas de l’échelon régional il y a sept ans. Elles sont aujourd’hui en D.H., et ont tutoyé les sommets de la coupe de France la saison dernière. Chronique d’une équipe à qui tout réussit.

E lles ont la passion che- villée aux crampons, une envie d’avoir envie inébranlable. Et ce n’est pas le coach Mehdi

Khaoua, dithyrambique à leur sujet, qui viendra contredire cette réussite quasi-insolente ! Tout a débuté en 2011, avec la création ex nihilo de cette équi-

pe féminine. Le club phare du secteur était alors dépourvu d’équipe féminine. Une poignée de joueuses bisontines confir- mées, une bande de copines,

Attentives, toujours à l’écoute, compétitrices dans l’âme, les filles sont assidues aux entraîne- ments.

EN BREF

SOCIÉTÉ

Des sessions dans le Grand Besançon Sa méthode vient à bout des fautes d’orthographe

Récompenses L’association Traces de vie fondée par la Jurassienne Christelle Cuinet, que nous avons déjà présentée dans ces colonnes, a reçu le trophée or des femmes de l’économie Bourgogne Franche- Comté dans la catégorie innovation sociale. Cette ancienne professeure de lettres a créé l’activité de biographe hospitalière. Elle accompagne, notamment au sein du C.H.R.U. de Besançon des malades, adultes et enfants, dans l’écriture de leur propre histoire, puis à leur retour au domicile, jusqu’à l’édition du livre. Son association poursuit son expansion en essaimant sur le plan national. Traces de vies a reçu le prix régional, puis national de l’économie sociale et solidaire et de l’innovation sociale des C.R.E.S.S. Bravo à elle. Mandela Le 9 décembre, une fresque dédiée à Nelson Mandela a été dévoilée à l’occasion des 10 ans du Centre Nelson Mandela, avenue Ile-de-France à Planoise. Le Centre Nelson Mandela est équipé d’une médiathèque, d’une Maison de quartier et d’un espace public numérique.

Originaire de Quingey, Christophe Sage s’est formé aux méthodes d’Anne-Marie Gaignard pour aider enfants, adolescents et adultes en difficulté avec l’écrit.

A u travail, en classe ou dans la vie quotidienne (et même parfois dans votre journal !), les fautes d’orthographe ont élu domicile partout. À l’heure du XXI ème siècle, des textos, tweets et autres écritures simplifiées, le phéno- mène prend de l’ampleur. “On écrit de plus en plus phonéti- quement. Tout doit aller vite et en même temps, il y a des formes d’écritures auxquels on ne peut échapper (e-mail, rapport, lettre de motivation, mémoire de fin d’études…)” , constate Chris- tophe Sage. Or, les lacunes accu- mulées peuvent “s’avérer très limitantes dans l’évolution de carrière et même dans la confian- ce en soi.” Si pour certains, on ne parle que de petits réajustements, pour d’autres, le problème est plus sérieux. Comme son épouse dys- lexique, qui a été soutenue par une orthophoniste en étant peti- te. “Dans le cas de troubles spé- cifiques de l’acquisition du lan- gage écrit et d’autres dysfonctionnements tels que la dysorthographie, dyspraxie, dys- phasie…, la difficulté est plus grande car les méthodes tradi- tionnelles d’apprentissage ne sont pas adaptées.” C’est en ren- trant en contact avec l’auteure de la méthode Défi 9, Anne-

Marie Gaignard (pédagogue confrontée autrefois aux mêmes problématiques), que son épou- se a continué d’évoluer. “Aujour- d’hui, elle a pu reprendre des études pour se réorienter pro- fessionnellement” , explique Christophe. Lui a eu envie d’aller plus loin après avoir lu “La revanche des nuls en orthographe”, publiée par cette formatrice. “Je suis allé me former pendant trois jours à Paris.” Aujourd’hui homo- logué, il applique sa méthode

des 9 défis et a déjà pu aider un adolescent, une quinquagénaire ainsi qu’une femme au foyer qui se trouvait en peine depuis que ses enfants étaient entrés au C.P. “On élimine un maximum de fautes en 14 heures de for- mation, avec une approche ludique et acces- sible à tous.” Finis les auxi- liaires, complé- ments d’objets, épithètes…Pla-

Des princes et des rois à la place des verbes et auxiliaires.

Christophe Sage développe la méthode d’Anne-Marie Gaignard, qui vient de publier un nouvel ouvrage “Rien n’est foutu” et prépare un polar grammatical pour avril.

ce aux princes (les verbes) et aux rois (être et avoir). “Le roi sympa, c’est être. L’autre est un peu plusméchant ! On sort volon- tairement du vocabulaire de l’école.” La formation, accessible dès la fin du primaire, démar- re par un bilan personnel puis des tests pour savoir si la per-

sonne à une mémoire kines- thésique, auditive ou visuelle. Elle se déroule ensuite sur deux ou trois jours, mais peut aussi ne durer quelques heures à par-

tir de 50 euros en fonction des besoins. “Je me déplace à domi- cile, ou nous pouvons travailler via des plateformes en ligne.” n S.G.

Contact : 06 80 33 69 63 – christophe.sage25@orange.fr - https://www.youtube.com/watch?v=lwYtLfP9gA8

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