La Presse Bisontine 194 - Janvier 2018

DOSSIER

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La Presse Bisontine n° 194 - Janvier 2018

l Rue de Dole L’ex-Cousty L’Antonnoir, résolument rock Difficile de succéder à Gégé après trente ans de Cousty. Antonin Borie et son équipe relèvent le défi depuis septembre. Avec une programmation résolument rock, l’Antonnoir a vite rameuté les fidèles.

Antonin Borie est la nouvelle âme des lieux.

L es adeptes du Cousty ne seront pas dépaysés. Les lieux n’ont presque pas changé. La gran- de salle, le long bar sur le côté, les fauteuils au fond… et du gros son. À la tête de ce nouveau spot des nuits bisontines, Antonin Borie, 36 ans.

Cet ancien élève des beaux-arts élevé au biberon de la musique a rapide- ment baigné dans l’ambiance soirées musicales. Après avoir assuré la pro- grammation et la communication de plusieurs salles bisontines, dont les Passagers du Zinc, et longtemps tra- vaillé pour le Cylindre de Manou Com-

salariés fixes (Dorothée au bar, bien connue des habitués du Cousty, et Manue, responsable du bar) compo- sent l’ossature de l’Antonnoir. L’équi- pe se renforce les soirs d’ouverture avec des barmans supplémentaires et une équipe de sécurité que les repre- neurs ont voulue “renforcée.”

bue à la notoriété grandissante des lieux. “On n’a pas raté notre lancement, mais on ne se repose pas du tout sur ces acquis du début. On sera content dans sept ans… Quand on aura fini de rembourser…” sourit le patron de ce nouveau club café-concert de Besan- çon qui remplit le créneau jusque-là vacant, entre les bars ou la Rodia, et la boîte de nuit. Pour ceux qui se demandent encore d’où vient le nom “Antonnoir”, il est le fruit d’un grand brainstorming, notam- ment avec des propositions venues de toutes parts sur le Net. Bien sûr le “Anto” fait référence à Antonin, mais il faut aussi y voir aussi une connota- tion à la nuit (le “noir”) et le concept de “goulet” dans lequel sont censés glisser tous les noctambules en quête de musique et d’ambiance. n J.-F.H.

by et de Mario Lontananza où il était chargé d’accueillir les artistes. Il s’est également fait lamain plusieurs années à la Rodia où il assurait aussi bien la régie que la gestion des artistes. Il a été le premier par exemple à s’occu- per de Clara Yucatan, Maggie Bole ou encore Feet One. Parti en Suisse pen- dant un an, “mais avec un salaire asso- ciatif…” sourit-il, il revient à Besan- çon quand il apprend que l’opportunité de reprendre le Cousty, touché par une liquidation, se présente. Avec Cyrille Hentzen et FrançoisMiche- let, ils forment donc le trio à la tête de l’Antonnoir, qui a ouvert ses portes début septembre. “Mon job, c’est de remplir la salle et la faire tourner, celui de Cyrille que tout fonctionne et celui de François de dégager des marges cor- rectes” résume le nouveau patron. Deux

Les quatre premiers mois d’ouverture sont positifs. “Nous sommes en phase avec notre busi- ness plan. Le modèle éco- nomique d’un endroit comme celui-là est fra- gile. Sans aucune sub- vention publique, ce n’est jamais facile. Mais on sait où on va et comment y aller” note Antonin. La programmation poin- tue des concerts contri-

“Sans subvention, ce n’est

jamais facile.”

La programmation pointue a contribué au bon démarrage de l’Antonnoir (photo F. Michelet).

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