La Presse Bisontine 194 - Janvier 2018

DOSSIER

21 La Presse Bisontine n° 194 - Janvier 2018

LA MADELEINE PROUST Besançon Sam 31 mars à 15h et 20h. Dim 1 er avril à15h30 PLACEMENT NUMÉROTÉ Villers-le-Lac Sam 17 mars à 20h Pontarlier Mar 29 mai à 20h • OT/03 81 46 48 33 Autres dates : www.madeleineproust.fr LES ADIEUX A LA SCENE

l Bar Quai Vauban Le Tandem,

re pleine de jeux de société en atteste. Adepte d’un certain art de vivre authen- tique, bobo diront certains, “wawache” préfèrent-elles dire, le Tandem est un lieu à part. “C’est un lieu de vie où il se passe plein de choses note Alcyone, qui cultive pour la partie restaurant du midi les légumes dans son potager bio de Chenecey-Buillon. La philosophie ici, c’est de consommer local. Nous n’uti- lisons aucune grande marque com- merciale. Nos fournisseurs, ce sont des artisans, des maraîchers locaux, le bou- cher du coin, le poissonnier certifié pêche durable, le volailler de ferme. C’est un travail beaucoup plus compliqué pour nous, mais quelle satisfaction !” Voilà pour le côté cuisine, le midi. D’ailleurs, l’adresse se passant de bouche-à-oreille, on aime !

D epuis deux ans, cette petite adresse située sur les quais a son lot d’aficionados qui ne jurent plus que par elle. Ou plutôt elles, Lætitia Aouate et Alcyo- ne Bret, les deux co-gérantes du Tan- dem, le bistrot-boudoir culturel et alter- natif comme il se présente, où l’on vient manger, discuter, boire, se trémousser, échanger, rire et même jouer. L’étagè- ou pour bouger sur de la mmusique. Le coup de cœur de la rédaction. Voilà un endroit on se sent bien. Qu’on vienne en famille pour un goûter, pour trinquer avec des amis

Loc : NG/03 81 54 20 47 OT • FNAC/0892 68 36 22 TICKETNET/0892 390 100 Et Géant, Carrefour, Forum, Cultura, Super U...

TOME 2 Ma drôle de guerre

Actuellement en librairie

mieux vaut être prévoyant et ne pas débarquer à l’improviste. Pour l’après-midi, le Tandem se mue en salon-boudoir où on vient discuter, déguster un gâteau, un macaron, ou faire une partie de dames ou de 1 000 Bornes en savourant un chocolat chaud ou un thé, dans un des petits recoins. “Des gens viennent jouer, d’autres vien- nent pour travailler, ou pour écrire. On a souvent l’impression que les gens se

La déco du Tandem, un joyeux bric-à-brac bien pensé.

sentent ici comme à la maison. Les gens sont détendus, certains sont même en chaussettes…” sourit Lætitia. L’ambiance au Tandem, “inspirée de notre vie, de ce qu’on voulait faire”, est apaisée. “Notre démarche est pleine d’amour et d’humanité, ça doit forcément se sen- tir” commente Alcyone. Les deux associés ont préféré embaucher plu- tôt que de s’assurer des

Le Tandem a presque une fonction sociale.

salaires confortables. C’est donc une équipe de six personnes qui se relaient pour faire tourner le Tandem. Et le soir, le Tandem se mue en bar à tapas, puis café-concert souvent les jeu- dis et vendredis, avec un répertoire des plus éclectiques, passant allègrement du reggae à l’électro ou à la chanson française. Le Tandem est ouvert du mardi au samedi, jusqu’à 1 heure le week-end,voire 2 heures pour les grosses soirées.

Plus qu’un bar, le Tandem a presque une fonction sociale. “Il y a déjà eu plu- sieurs “bébés-Tandem” nés de rencontres entre clients !” rient les deux associées qui cherchent, succès aidant, un autre local pour développer la partie concert. À noter enfin, toujours dans le style alternatif, qu’auTandem, on peut aus- si payer en Pive, la monnaie virtuelle 100 % locale… n J.-F.H.

Alcyone Bret et Lætitia Aouate ont su trouver un créneau inédit à Besançon.

l Besançon Rue de Pontarlier Le bar du Barbu, iconoclaste et joyeux Une petite adresse comme on les aime où

se côtoient aussi bien les trentenaires branchés que les quinquas débonnaires pour un apéro ou un after. Côté musique, on passe dans l’allégresse de New Order à Régine.

M algré l’allure du patron qui a inspi- ré le nom des lieux, le style hipster faussement négligé et à la bar- be bien taillée n’est pas de rigueur ici. C’est plutôt le bar de tous les styles, toutes les tolé- rances. Ouvert en avril 2015 en lieu et place du célébrissime Bagatelle, institution bisonti- ne pour plusieurs générations, le bar du Barbu a vite trouvé ses marques dans la nuit bison- tine. Laurent Muzard, le patron, a bourlingué dans le milieu de la nuit sur la Côte d’Azur, puis à Paris. “Mais la vie parisien- ne m’a vite gonflé. J’avais le pro- jet de revenir à Besançon, me rapprocher de ma famille, avec l’idée en tête de créer ce bar dont j’avais bien imaginé le concept. J’ai eu le projet avant l’adres- se” raconte-t-il. Laurent Muzard est parti du concept que, quand on n’est pas étudiant ou qu’on a plus de 30 ans, les bars branchés, ça ne courait pas les rues bisontines.

Le slogan du Barbu - “Boisson et bonne humeur” - donne le ton. On trouve ici de bonnes bières pression, notamment quelques marques régionales et, sans doute, un des meilleurs mojitos de la place (à consom- mer avec modération). Le métis- sage des milieux sociaux, des origines, des orientations, fait le reste, c’est-à-dire la bonne humeur. Le choix de la musique,

Laurent Muzard a créé le bar Au Barbu il y a deux ans. Le succès est au rendez- vous.

chasse gardée du compagnon de Laurent, pas- sionné de musique, fait la différence. “On programme de la musique qu’on n’entend pas partout. Cela va de choses très poin- tues à des réper- toires plus kitsch.” En gros, on passe sans transition de New Order à la

“À la fermeture, les gens ne veulent pas partir. Ça me touche.”

grande Zoa ! Deux ans et demi après son ouverture, le bar du Barbu a su séduire une clientèle qui s’étof- fe de mois en mois. Laurent Muzard invite régulièrement des artistes à exposer sur les murs de son bar, des œuvres qui viennent compléter le tableau hétéroclite de la déco,

où le pire côtoie le meilleur. Mais comme dit le patron : “Tout est beau quand on l’assume avec flamboyance !” “Nous organi- sons pas mal de soirées, avec des D.J. notamment” ajoute-t- il. Le vendredi soir, c’est blind- test, sur des airs archi-connus, ou beaucoup moins. Le Barbu (8, rue de Pontarlier)

est ouvert du mercredi soir au dimanche soir. Victime de son succès, cet espace de 50 m 2 ne peut pas pousser les murs mais c’est sans doute aussi ce confi- nement qui ajoute au charme des lieux. “Je ne voudrais pas que ce soit plus grand dit Lau- rent Muzard. Quand il y a beau- coup de monde, tous les gens

parlent entre eux, c’est très joyeux. J’adore particulièrement le moment de la fermeture, quand les clients ne veulent pas partir. Çame touche beaucoup…” Prochain concert au Barbu : David Courtin, le 16 décembre. On l’appelle le Britney Spears français. Du lourd… n J.-F.H.

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