La Presse Bisontine 193 - Décembre 2017

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La Presse Bisontine n° 193 - Décembre 2017

comme le zombie, dans le titre “Welcome le zombie”, qui vient dormir à la maison… Pour la nature, le titre “Monsieur Toul- monde” dans le numéro 1 est plutôt un constat de tous les dégâts. “Madame Nature” dans le 3ème opus, avec Tété, est tour- né vers les solutions que l’on peut trouver ensemble. L.P.B. : On retrouve un très beau cas- ting sur cet album, avec de nombreux featurings (Olivia Ruiz, Zaz, Tété, Gaë- tan Roussel…). Comment ces colla- borations se passent-elles ? Vous pro- posez vos textes une fois qu’ils sont écrits ? G.A. : Je n’écris pas pour les gens, c’est la chanson qui choisit son artiste. Par exemple, le titre “Joli Zoo” était clairement destiné à Grand Corps Malade, sa voix allait naturellement dessus.Mes textes sont ouverts aux pirouettes, aux improvisations, à l’instar de Thomas V.D.B. qui improvise sur le titre “Hyper- actif”. L.P.B. : Après la soucoupe, quelle nou- velle mise en scène avez-vous ima- ginée pour les concerts ? G.A. : Le fil conducteur est celui de l’année scolaire qui passe, en intégrant les chansons au fil des saisons. Nous sommes plongés dans une maison vivante. n Propos recueillis par C.G.

CULTURE

DANS LES BACS ET EN TOURNÉE

Aldebert reprend ses enfantillages ! Troisième opus pour le désormais incontournable “Enfantillages” d’Aldebert. Après Enfantillages 1 et 2, tous deux disques de platine, le chanteur bisontin sort un nouvel album jeune public et s’engage pour une tournée de plus de 250 dates. Rencontre.

l a Presse Bisontine : Guillaume Aldebert, après Enfantillages 1 et 2, il vous restait encore des thèmes liés à l’enfance dans votre tiroir ? Guillaume Aldebert : C’est un uni- vers très ouvert et infini. Je res-

sens cette liberté dans l’écritu- re, l’interprétation, la scéno- graphie. J’ai renouvelé dans ce troisième volet les thèmes, par- fois plus engagés, et les traite- ments.

L.P.B. : Vous interdisez-vous d’abor- der certains sujets comme la mort, la maladie… ? G.A. : Non, il faut juste trouver le bon angle, les bons mots.Après les attentats au Bataclan, j’ai eu envie de m’exprimer sur le sujet, ce que je fais avec la chan- son “Aux âmes citoyens”, un remake de laMarseillaise. Il fal- lait trouver une bonne approche pour les enfants. J’y aborde les valeurs du vivre-ensemble, plu- tôt que celles de la guerre. C’est ma façon à moi de parler de ce sujet. L.P.B. : Et ce jamais avec un vocabu- laire infantilisant… G.A. : Non, j’ai plutôt envie de tirer les enfants vers le haut, avec souvent un second niveau de lecture pour les parents, qui peuvent s’identifier aux textes. La chanson “On ne peut rien fai- re quand on a un p’tit”, en duo

Guillaume Aldebert, toujours “accro” à besançon.

Je voulais une approche alter- native, ce qui fait que je retrou- ve parfois trois générations lors de mes concerts. Les familles écoutent aussi souvent mes albums en voiture, cellule où on écoute encore de la musique ensemble. L.P.B. : On retrouve certaines théma- tiques communes aux autres albums, comme celle des monstres ou de la protection de la nature… G.A. : J’adore les monstres depuis tout petit ! Ils font partie des outils qui réveillent l’imaginai- re, avec parfois des contre-pieds,

avec Tryo, est plutôt adressée aux parents. L.P.B. : Le répertoire jeune public est un répertoire qui laisse plus de place à l’évasion, au rêve ? G.A. : Oui, je le ressens comme cela. J’encre mes textes dans un univers qui parle aux enfants, et je me sens mieux dans cet univers. Mais il n’est pas exclu que je retourne un jour vers le répertoire adulte ! L.P.B. : Les textes s’adressent aux enfants, mais les arrangements musi- caux (N.D.L.R. : reggae, rock, métal…) déménagent et sont plutôt connotés adultes. Quand on vous dit que vous avez dépoussiéré le style jeune public, ça vous parle ? G.A. : Cela me fait plaisir, même si je n’ai pas cette prétention.

Aldebert - en concert à besançon, à Micropolis, le 10 février prochain, avec de nombreuses surprises non présentées dans les autres villes.

durant les vacances de la toussaint, l’artiste bisontin s’est produit à douze reprises à la Cigale à Paris.

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