La Presse Bisontine 193 - Décembre 2017

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 193 - Décembre 2017

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l Historique

Une tranchée couverte pour accéder à Micropolis l Travaux Encore des incertitudes La délicate question des accès au parc des expositions a été prise en compte dans les études préliminaires. Tout n’est pas réglé pour autant.

L’opposition des riverains de Beure

Quarante d’études, de promesses et de travaux

ceaux. En 1993, la déviation de la R.D. 104 devant La Vèze est réalisée. En 1995 et 1996, une galerie de reconnaissance est creusée pour se rendre compte de la géologie du terrain. Le Bois de Peu, dans le vallon des Mercureaux, s’avè- re alors tout de suite plus complexe que le domaine de Fontain. De 1997 à 1999, c’est donc le tunnel de Fontain qui est construit. Du côté du Bois de Peu, on continue les études pour ôter les doutes géologiques qui subsistent. Ces études ne seront ter- minées qu’en 2002. Les experts natio- naux dépêchés sur place pour définir la géotechnique des têtes du tunnel, rendent compte d’un terrain peu stable. S’ensuit alors toute une série de démarches administratives, de pas- sages devant des commissions natio- nales, de présentation de dossier et d’études de risques… Après des années, la voie des Mercu- reaux est enfin achevée et ouvre en juillet 2011. Avant elle, c’est la voie des Montboucons (entre Planoise et Saint-Claude) qui avait été inaugu- rée en septembre 2003. Il restera un dernier tronçon qui appa- remment ne sera jamais réalisé, les quelques centaines de mètres qui sépa- rent le rond-point de La Vèze de l’in- tersection du Trou-au-Loup. la D.R.E.A.L. confirme que ce projet “n’est plus du tout dans les cartons.” n

Le contournement de Besançon est une longue succes- sion d’études, de promesses et de travaux. S’il est ter- miné en 2025, il aura fallu quarante ans pour le réaliser.

“D epuis cinq ans, on a des réunions régulières sur ce sujet. La solution trouvée d’une trémie couverte est assez sédui- sante. Reste à voir concrètement com- ment réaliser cet équipement, où il sera positionné précisément et quelles consé- quences les travaux vont avoir sur l’ac- tivité du parc” comment Didier Sik- kink, le directeur de Micropolis. Ce dernier n’ose même pas imaginer une seule seconde que des événements capitaux pour l’économie locale com- me la Foire comtoise doivent être annu- lés pendant la phase de travaux. “Ce n’est même pas envisageable…” L’accès à Micropolis a toujours été un casse-tête. Les entrées et sortie des visiteurs provoquent des remontées de file régulières sur la R.N. 57 et “on ne peut plus trembler tous les jours à craindre les accrochages dont on se dit que l’un d’entre eux va finir par être mortel” ajoute le directeur de Micro- polis. Plusieurs scénarios ont donc été étu- diés pour régler cet accès au parc des expositions. “L’enjeu est d’organiser une desserte routière confortable à Micropolis et de faciliter son accès par les transports collectifs et les modes doux” note la D.R.E.A.L. La variante

qui tient pour l’instant la corde consis- te à créer une trémie couverte dédiée à l’accès direct à Micropolis depuis l’échangeur de Planoise. Et les auto- mobilistes qui sortiraient de Micro- polis pour reprendre la direction de Beure seraient dirigées sur cette tré- mie qui passe au-dessus de la R.N. 57. Ce scénario devrait également per- mettre de mettre en place un chemi- nement pour les modes doux depuis l’avenue Mitterrand (Malcombe) jus- qu’à l’entrée de Micropolis. “Et il faut impérativement que les bus puissent

“O n en parle depuis 1966 !” intervient un Bisontin dans la sal- le de Micropolis à l’oc- casion de la réunion publique du 7 novembre dernier. Comme un ser- pent de mer, le sujet a alimenté les discussions des Bisontins depuis plus de cinquante ans. La première pierre concrète de ce contournement que l’on n’appelait pas encore ainsi remonte au début des années soixante-dix avec la construc- tion de la section à deux voies qui fait l’objet aujourd’hui de toutes les atten- tions, entre Beure et Planoise, qui n’existait pas avant. C’est donc dans les années soixante- dix que les vraies réflexions autour d’une voie de contournement voient le jour.Ainsi, en 1974, le schéma direc- teur d’urbanisme prévoit à long ter- me la nécessité d’une déviation rou- tière. Cette idée s’accompagne alors de tout un ensemble de réflexions, à savoir s’il est préférable d’aménager un petit ou un grand contournement. En 1980, un avant-projet sommaire de la voie des Mercureaux propose l’installation d’un viaduc au-dessus

de la commune de Beure. Autant dire que le projet est rapidement aban- donné. Le problème majeur rencon- tré par les équipes chargées du dos- sier est le franchissement des deux crêtes : celle de la Chapelle-des-Buis et celle de Fontain. Un tunnel appa- raît vite comme la solution la plus appropriée. Ce qui suppose de longues études pour connaître la nature géo- logique des terrains. De plus, la volon- té d’optimiser les coûts implique l’étu- de de plusieurs variantes. En 1988, l’avant-projet est approuvé par le biais d’une première enquête publique, et déclaré d’intérêt public le 20 décembre 1988. Mais en 1989,

s’arrêter juste devant l’entrée de Micropolis, pas comme l’arrêt actuel du tram” ajou- te Didier Sikkink. En revanche, la faisabili- té d’une sortie de Micropolis pour rejoindre la R.N. 57 en direction duNord “n’est pas encore confirmée à ce stade des études” nuancent les services de l’État. Le casse-tête de Micropolis n’est pas encore résolu à 100 %. n J.-F.H.

“Même pas envisageable

les riverains de Beure mettent un terme à ce projet en invoquant des vices de procédure. La première phase des tra- vaux est alors repous- sée au début des années quatre-vingt-dix, avec les premières acquisi- tions foncières. La voie de contournement a alors été “tronçonnée” en plusieurs petits mor-

d’annuler une Foire comtoise.”

En 1995, une galerie de recon- naisance est creusée.

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