La Presse Bisontine 193 - Décembre 2017

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 193 - Décembre 2017

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EN BREF

SOCIÉTÉ Jardinez l’espace public Permis est donné à tous les Bisontins de végétaliser la ville Dans la lignée des jardins familiaux ou partagés et des initiatives individuelles en pied d’immeubles, la Ville veut accompagner les projets d’espaces végétalisés et partagés.

Tarot Vendredi 8 décembre à 20h30, l’association des vétérans du foot de Mamirolle organise à la salle des fêtes du village un concours de tarot (inscription dès 19h30). L’entrée est de 16 euros, une partie sera reversée au Téléthon. La valeur du premier lot à gagner est de 150€, celle du second est de 100€. À gagner également un jambon de montagne, un filet garni… et des lots pour tous les positifs. Après le concours, la soirée se poursuivra autour d’un repas avec au menu la traditionnelle soupe aux pois, assiette chaude, fromage, gâteaux. Radio campus Radio Campus Besançon (102.4 F.M.) prépare ses 20 ans. L’association met en place une série d’événements culturels et exceptionnels de janvier à juin 2018. La majorité de ces événements seront gratuits et en libre accès à toutes et tous. Ainsi, pour financer une partie de ces événements, elle lance en amont un financement participatif (https://www.helloasso.co m/associations/radio- campus- besancon/collectes/20-ans- de-plaisir-auditif) et organise un loto à Besançon jeudi 30 novembre à salle Proudhon du Petit Kursaal à Besançon (ouverture des portes à 16h).

L a révolution verte semble en marche, y compris dans l’univers très minéral des mégalopoles. À New-York ouTokyo, du lierre court le long des trottoirs, des ruches ont inves- ti les toitures… Divers projets archi- tecturaux émergent aussi dans les villes comme cette tour végétalisée, “Occita- nie Tower”, conçue par Daniel Libes- kind (architecte américain du nouveau World Trade Center) à Toulouse. À Besançon, la démarche n’est pas tant liée à un manque d’espaces verts, qu’à “cette idée de redécouverte des bénéfices du végétal et de la nature en ville” , d’après Anne Vignot, élue écologiste, adjointe à l’environnement. “Il y a une attente des habitants qu’on souhaitait accompa- gner. Il n’a pas été décidé pour autant que tous les espaces devaient être végé- talisés, mais si des personnes ont un pro- jet, elles pourront le porter.” Seize espaces au sein du domaine public seraient en cours de mises en place, “du plus petit à Velotte, au plus grand com- me dans la rue de Reims.” Quatre per- mis de végétaliser ont déjà été signés depuis le lancement à la mi-octobre.Via

Les jardins créés, comme ici rue de Reims en pied d’immeuble, deviennent aussi des lieux d’échanges et de transmission (photo E. Chatelain - Ville de Besançon).

une charte, les porteurs de projet s’en- gagent à gérer l’espace sur le long ter- me, à adopter des techniques de jardi- nage bio et impliquent leur responsabilité. “Ce permis formalise simplement le fait d’investir l’espace public. Nous ne sou- haitions pas un protocole trop lourd pour ne pas décourager les initiatives” , note Anne Vignot. À l’image de ce qui se fait dans d’autres villes françaises. L’occupation du domaine public consti- tuant jusqu’ici la principale probléma- tique, avec cette peur que ce soit la por- te ouverte à tout. Soubinh Kagnasith qui a impulsé à Besançon le mouvement des Incroyables comestibles (citoyens qui plantent et partagent la nourritu- re), l’a bien constaté : “Les pouvoirs publics ont mis du temps à l’accepter.” Elle a commencé dès 2012-2013 avec un

petit collectif à planter aux Torcols, à Saint-Claude, à Planoise… et dans des lieux privés prêtés par des particuliers, jugeant comme un non-sens cette appro- priation d’un trottoir, d’un bout de ter- re, d’un arbre… “Là où la nature nous donne gratuitement, il y a une posses- sion. Il faut bien sûr respecter l’espace public mais plutôt que de planter de la pelouse ou des ornements floraux, ne peut-on pas produire pour ceux qui n’ont rien ?” Cette maman célibataire de deux enfants, d’origine laotienne, y voit aus- si une façon d’alléger le panier de la ménagère. Elle plaide pour le partage des richesses et rêve de voir “se créer de l’abondance partout où c’est possible.” n

Le mouvement des Incroyables comestibles est apparu dès 2012 à Besançon et essaime depuis, avec d’autres initiatives portées, y compris par les plus jeunes.

S.G.

Au 52 Battant, on travaille, on crée, on échange… ÉCONOMIE Showroom et co-working

Ce nouvel espace a été inauguré le 27 octobre dernier en présence de nombreux acteurs associatifs et élus locaux. Un des premiers co-workers, le dessinateur Nicolas Braganti.

Le nouvel espace bisontin dédié aux industries culturelles et créatives a été officiellement inauguré. Ouvert depuis le 14 octobre, il accueille ses premiers co-workers.

I ls sont quatre à avoir déjà réservé leur poste de travail sur les 15 disponibles. Par- mi eux figure le dessinateur Nicolas Braganti, qui a été séduit par l’idée d’un espace partagé et par son coût modéré (90 euros mensuels pour trois jours de présence par semaine). “J’y tra- vaillerai sur mes projets per-

sonnels et le côté collaboratif m’intéresse aussi : c’est l’occa- sion de rencontrer des artistes et des personnes d’univers variés, avec d’autres compétences”, explique-t-il. Cette petite communauté s’of- frait justement dans son quar- tier de prédilection, juste en face de l’espace Magz Créations où

il présentera sa bande dessinée, “Le pouin”, à paraître en décembre. Au total, une dizaine de contacts auraient été pris. Graphiste, développeur, architecte et desi- gner d’objet se montrant éga- lement intéressés, avec d’autres métiers connexes. Voulu com- me “un environnement de tra-

vail rafraîchissant” , le 52 Bat- tant fait office de lieu de ren- contres, de croisement d’hori- zons et de découvertes artistiques. Une démarche plus que bienvenue, alors que le col- lectif Zone Art a annoncé qu’il quitterait bientôt la cour de Champagney et que Battant peine à conserver son âme bohè- me. À contre-pied, laVille et le Grand Besançon veulent miser sur les industries culturelles et créa- tives à travers cette initiative, qui pourrait bien essaimer et permettre la création d’activi- tés. Reste à voir si ce sera sui- vi. Au-delà des postes de tra- vail adaptables aux besoins de chacun (quatre bureaux sont fixes, un atelier mutualisé et une salle de réunion se trou- vent en sous-sol), le 52 offre en tout cas un espace d’exposition

pour valoriser et vendre la création locale (ouvert via appel à candi- datures sur www.52bat- tant.fr). Dans le hall pour l’heure, c’est la manufacture d’objets gra- phiques “Mai- son tangible”

pour gérer le lieu. Elle et deux autres salariées sont chargées de faire vivre ce 52 Battant avec également des temps d’échanges, de conseil et de formation. “Par- ce que l’entrepreneur culturel et créatif est souvent peu familier des business models” , des apé- ros pros avec intervention d’ex- pert et retour d’expérience se tiendront notamment certains mardis soirs. Ce n’est ainsi pas une,mais trois missions que poursuit cet espa- ce collaboratif. Ouvert à tous, il espère bien voir naître des pro- jets collectifs et une commu- nauté solidaire d’entrepre- neurs. n S.G.

Graphiste, développeur, architecte… réunis dans un même lieu.

Aurélien Jeanney de “Maison tangible” a présenté les créations de cette jeune maison d’édition, première à exposer au 52 Battant, lors de l’inauguration.

qui a pris ses quartiers pour présenter sa collection hommage à la ville,Vesontio, faite d’images, de jeux et d’objets en bois illus- trés, parfois animés via la réa- lité augmentée. “Nous accueillerons cinq expo- sitions dans l’année” , précise Audrey Pochon de la Coursive Boutaric (pôle d’entreprises créa- tives de Dijon) qui a été choisie

Pour en savoir plus : www.52battant.fr Tél. : 09 72 61 82 74

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