La Presse Bisontine 193 - Décembre 2017

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n° 193 - Décembre 2017

PISTES CYCLABLES Le réseau va s’étendre Poursuivre les aménagements cyclables aux pôles extérieurs Une consultation des 70 communes et des associations d’usagers permettra de définir des chantiers prioritaires pour les années à venir.

NOUVELLES TECHNOLOGIES Cybermalveillance Des référents locaux pour aider les victimes Lancée par le Gouvernement, sous l’autorité de l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (A.N.S.S.I.), la plateforme cyber- malveillance.gouv.fr oriente les victimes de piratage informatique vers des prestataires de proximité pour identifier et régler les incidents.

S i la saison pour pédaler touche à sa fin, les réflexions autour de l’extension des pistes cyclables se poursuivent au Grand Besançon qui possède environ 200 km d’itinéraires modes doux, principa- lement sur la Ville de Besançon avec 32 km de voies vertes, 33 km de pistes cyclables, 53 km de bandes cyclables, 11 km de voies bus-cycles et 90 km de cheminements modes doux. L’agglomération a réalisé 24 km à l’image du 9 familles des Prés-de-Vaux font un recours au tribunal administratif Les travaux de la piste cyclable Prés-de- Vaux-Chalezeule ont débuté mais les rive- rains des Prés-de-Vaux ne désarment pas. Ils ont mené une action en justice. Débou- tés en première instance, 9 familles attaquent au tribunal administratif la décision du pré- fet. Ils veulent connaître la motivation du refus du juge. “Nous ne sommes pas contre la piste cyclable mais nous voulions un vrai projet de piste qui aille jusqu’aux Prés-de- Vaux et non une bande cyclable. Que l’en- quête d’utilité publique soit respectée ! J’ai- merais que le juge nous motive son refus. Nous continuerons la lutte. S’il le faut, nous ferons un sit-in sur la piste” évoque Pierre Anguenot, représentant du “collectif”, habi- tant du quartier. n

tronçon École-Valentin-Pirey (0,3 km), Serre-les-Sapins- Tilleroyes (3 km), Hauts-du- Chazal-Serre-les-Sapins, via Franois (2,7 km). Certains sont en cours de construction à l’image du tracé Saône-gare de Saône (2 km pour 650 000 euros) et Les Prés- de-Vaux-Chalezeule de 5,5 km (lire par ailleurs). Cette année, l’axeViotte-Témis à Besançon a été aménagé pour les cyclistes (1,25 mil- lion d’euros hors taxes) assu- rant une continuité cyclable entre la gare Viotte et la Bou- loie. Côté est bisontin, l’amé- nagement en modes doux per- met de rejoindre l’espace

C e site se veut être le gui- chet unique pour toutes les victimes - particu- liers, collectivités et entreprises - d’attaques infor- matiques. Après avoir rempli le formulaire de contact, la victi- me sera orientée vers une liste de prestataires locaux, qui ont tous signé une charte de confian- ce. Le professionnel intervien- dra alors dans les 48 heures. Dans le Doubs, ils sont une dizai- ne de professionnels bénévoles à être référencés, par type de problème, ou en fonction du pro- fil de la victime (entreprise, col- lectivité ou particulier).ÀBesan- çon, la société Netalis est un des référents qui interviendra pour porter les “premiers secours numériques” aux entreprises et collectivités. “Notre première action sera d’intervenir dès que l’incident est signalé, explique Nicolas Guillaume, gérant de la société Netalis, opérateur numérique. Nous effectuons un état des lieux et figeons le pro- blème, avant de le signaler à la plateforme. Cette première inter- vention n’est pas facturée. Par la suite, le cas échéant, nous pourrons intervenir de nouveau pour mettre en place un mode opératoire de défense, prestation qui sera, elle, facturée.”

“Le schéma cyclable du Grand Besançon est en cours de révision.”

commercial de Chalezeule via le Fort Benoît. Une requalification est en cours de la voie des Agasses (R.D. 218) entre l’enseigne McDo- nald’s et le nouveau carrefour de Port Arthur. Ce nouvel aménagement permettra une liai- son directe entre la zone d’activités et la pro- chaine liaison Prés-de-Vaux-Chalezeule qui devrait être terminée au printemps 2018. “Le schéma cyclable du Grand Besançon est en cours de révision, rappelle l’aggloméra- tion. Il sera validé début 2018 et proposera un certain nombre d’itinéraires issus de la consultation des 70 communes et des asso- ciations d’usagers. Une importance particu- lière a également été donnée aux principaux pôles de notre territoire afin de mieux les des- servir à vélo.” Les communes extérieures vont se mettre en selle. n

Nicolas Guillaume, gérant de Netalis, est un des référents francs-comtois de la plateforme.

Enmatière de cybermalveillance, il y a les attaques visibles - per- te des données par exemple - mais aussi, plus sournoises, les attaques silencieuses. “Une connexion qui rame peut être le signal que quelqu’un se balade sur votre réseau et récupère vos données, prévient Nicolas Guillaume. Nous pouvons détec- ter le trafic malveillant et faire un travail de désinfection.” Outre les virus classiques et le hame- çonnage (vol de mots de passe,

numéros de cartes de crédit…), une des attaques les plus fré- quentes aujourd’hui demeure le rançongiciel, un logiciel mal- veillant qui réclame une ran- çon pour restituer les données cryptées. “Nous déconseillons de payer, afin d’éviter que ce type de piratage ne devienne rentable. De manière globale, il ne faut pas avoir peur de signaler une attaque, la procédure se dérou- le en toute confidentialité.” n C.G.

www.cybermalveillance.gouv.fr

ENVIRONNEMENT 75 à 80 % d’insectes volants ont disparu Abeilles, papillons, libellules : le déclin inquiétant des espèces Tandis que se développent diverses

initiatives à Besançon, comme l’installation récente d’une spirale à insectes square Coluche, une nouvelle sonnette d’alarme est tirée par la communauté scientifique.

La mise en place du pierrier et la construction de micro- structures au square Coluche doit permettre d’apporter gîte et couvert à plusieurs espèces (photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon).

U ne étude menée en Alle- magne et publiée à la mi- octobre dans la revue internationale Plos One, révèle qu’en trente ans, les popu- lations d’insectes volants auraient chuté de 75 à 80 % dans des zones pourtant proté- gées. Des conclusions alarmantes qui semblent partagées par la France, pas plus épargnée par l’intensification de l’agricultu- re et le réchauffement clima- tique pointés du doigt par nos voisins. “Si on ne réagit pas rapidement, il peut y avoir de gros dégâts” , confirme Perrine Jacquot, ento- mologiste au Conservatoire bota- nique national de Franche-Com- té. “Dans les zones agricoles et périurbaines, on constate une moins grande disponibilité en plantes à fleur pour les chenilles des papillons,mais aussi les sau- terelles et les criquets. Les fau- chages des herbes hautes, les

pesticides et la pression fonciè- re participent au phénomène.” Le risque ? Voir disparaître défi- nitivement certaines espèces. “Or, ces insectes participent à la pollinisation et ça peut avoir à terme un impact sur le maraî- chage ou l’aération des sols, entre autres.” Sur le Grand Besançon, quatre espèces de papillons et de libellules sont notamment protégées : le cuivré des marais, l’azuré du serpolet, la cordulie

à corps fin et l’agrion de Mer- cure. Des actions ont déjà été menées pour préserver leur habitat comme les travaux de restauration sur la colline de Chaudanne. “À Besançon, il y a aussi des mesures de fau-

Des assises nationales en juin 2018 à Besançon.

école dans la forêt et le service des Espaces verts qui ont construit le pierrier au square Coluche les 11 et 18 octobre der- nier. “Nous voulons en semer d’autres dans la ville avec la participation des habitants ou d’associations pour renforcer la présence de pollinisateurs en

milieu urbain” , explique Anne Vignot, élue écologiste et adjoin- te à la transition énergétique. Très concernée par cette pro- blématique, la municipalité devrait même recevoir les assises nationales des pollinisateurs en juin 2018. Reste à conforter la connais-

sance de l’écosystème local. “Des agents des espaces verts sont en train de se former à l’inventai- re des insectes. On travaille à un protocole, avec une base de données qui pourra ensuite être ouverte aux citoyens.” n

chage tardives, des plantations de jachère fleurie (véritable gar- de-manger pour les papillons), des installations de ruches ou encore d’un hôtel à insectes, der- nier chantier en date” , énumè- re Perrine Jacquot. Ce sont les élèves de l’école Fanart, en lien avec la Petite

S.G.

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