La Presse Bisontine 191 - Octobre 2017

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La Presse Bisontine n° 191 - Octobre 2017

LOGEMENT 31 interventions à Besançon Les expulsions locatives se multiplient Près de 250 assignations aux fins de résiliation de bail ont été envoyées depuis le début de l’année sur le secteur de Besançon. Les impayés sont nombreux, une commission chargée de prévenir les expulsions veille.

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SOLIDARITÉ 1 140 km du Doubs à Rome Le périple de Roulons pour l’espoir salué par le Pape Les dix cyclistes arrivés sur la place Saint-Pierre ont reçu une belle récompense, après plus d’une semaine d’efforts consentis

La procédure d’expulsion est la solution ultime (photo D.R.).

L e sujet est tabou et les per- sonnes ou les familles confrontées à cette situa- tion dramatique sont peu enclines à partager leur détres- se. Mais les associations char- gées de l’accueil de ces personnes expulsées semblent formelles : les expulsions locatives sont en hausse affirment-elles. La pré- carisation de la société, le taux élevé de demandeurs d’emploi a des effets directs sur les statis- tiques des expulsions. La pré- fecture du Doubs recense les chiffres que La Presse Bisonti- ne a pu se procurer. À l’échelle du département, on dénombre déjà depuis le début de l’année plusieurs centaines d’assignations aux fins de rési- liation de bail. Concrètement, les locataires reçoivent un courrier recommandé de leur propriétai- re, ou du bailleur social dans les logements H.L.M., assortie ensui- te d’un avis d’expulsion, pudi- quement nommé “commande- ment de quitter les lieux”. Et quand l’avis ne suffit pas, on fait appel aux forces de police ou de gendarmerie pour expulser les locataires récalcitrants. Ainsi depuis le 1 er janvier, les autori- tés préfectorales ont-elles comp- tabilisé dans le Doubs “414 assi- gnations aux fins de résiliation de bail, 270 commandements de quitter les lieux, 169 réquisitions de la force publique, 109 accords du concours de force publique et 48 interventions effectives de la force publique” énumère le Ser- vice départemental de la com- munication interministérielle. C’est naturellement dans l’ar- rondissement de Besançon que les chiffres sont les plus élevés. On y dénombre depuis le début de l’année “245 assignations aux fins de résiliation de bail, 146 commandements de quitter les lieux, 97 réquisitions de la force publique, 55 accords du concours de la force publique et 31 inter-

ventions effectives” des forces de l’ordre. Ces chiffres bruts sont à nuan- cer toutefois estiment les auto- rités compétentes qui soulignent “la démarche de prévention qui est devenue un enjeu important pour éviter l’expulsion et l’exclu- sion qui en résulte.” Cette pré- vention se traduit à travers l’exis- tence de la commission de coordination des actions de pré- vention des expulsions locatives (C.C.A.P.E.X.) dont la mise en place a été rendue obligatoire en 2009 par la loi de “mobilisation pour le logement et lutte contre l’exclusion”. Dans le département du Doubs, elle a été installée en juin 2011.Trois commissions ter- ritoriales (une par arrondisse- ment) ont été créées, qui exami- nent mensuellement les situations dont elles sont saisies. Au cours du premier semestre 2017, “15 réunions se sont tenues, 552 situations ont été examinées.” La C.C.A.P.E.X. peut être saisie dès le premier signalement de l’impayé par les bailleurs aux organismes payeurs de l’aide au logement (C.A.F.,M.S.A.). Et, pré- cise la préfecture, “la demande de concours de la force publique, terme de la procédure d’expul- sion, n’exclut pas, lors de son ins- truction, la recherche ultime d’une solution de prévention : rétablis- sement du lien locataire-bailleur, signature de protocole de cohé- sion sociale.” Si l’expulsion est inévitable, la C.C.A.P.E.X. indique au locataire la solution alterna- tive (saisine de la commission de médiation du droit au logement opposable ou du service intégré d’accueil et d’orientation). Par comparaison, l’activité C.C.A.P.E.X., pour l’ensemble de l’année 2016 à l’échelle du dépar- tement était de 29 commissions et 957 “passages” de dossiers. Les chiffres 2017 sont bien en haus- se. n J.-F.H.

la forme “d’une récompense intérieure.” D’autant plus que la conférence domini- cale du Pape François portait sur la per- sévérance qui doit encourager à ne jamais perdre l’espoir, à l’image de la démarche de ces jeunes cyclistes chrétiens qui rou- lent pour les enfants hospitalisés. Initiés en 2011 par le frère Vincent de la Chapelle-des-Buis et par le père Chris- tophe Bazin, ces périples estivaux à vélo les ont déjà menés à Chamonix, au Puy- en-Velay, au Mont Saint-Michel ou enco- re en Pologne. Chaque année, 10 000 euros sont ainsi récoltés par la vente symbo- lique de leurs kilomètres en faveur des actions de la Maison des familles, située à côté du C.H.U. Minjoz. Une préparation sportive et mentale est réalisée en amont tout au long de l’an- née. Car certaines étapes sont bien sûr éprouvantes, comme celle du Col duGrand Saint-Bernard cette année : 60 km et 2 000 m de dénivelé qui se sont com- plexifiées avec la pluie, la grêle et le froid. “Cela restera gravé dans la mémoire de tous” , suppose Cyril Billod. “Mais tout le monde est arrivé au-dessus, les plus spor- tifs aidant les autres.” C’est aussi la for- ce de ce collectif dont le slogan se résu-

me par : “Si tu veux aller vite, roule tout seul, si tu veux aller plus loin, roule avec les autres.” “Nous portons les enfants malades dans nos cœurs et on se rend compte que les difficultés physiques et les douleurs qui paraissent insurmontables, ne sont rien avec l’entraide”, résume Cyril Billod. L’arrivée du groupe sur la place Saint- Pierre, plus soudé que jamais après les 10 étapes les menant jusqu’à la capita- le italienne, avait en soi déjà constitué un accomplissement. “Ce fut un grand

I ls n’en ont eu vent qu’après, par l’in- termédiaire de deux pèlerins ren- contrés le long du parcours, qui étaient sur place le dimanche, et des nom- breux autres messages qui ont suivi.Mais qu’importe, cela restera parmi les plus grands moments de leur périple. “Nous lui avions adressé un courrier mais il ne reçoit pas d’audience à cette époque de l’année, à la mi-août” , explique Cyril Billod, président de l’association. “En retour, une invitation nous avait été envoyée pour assister à l’Angélus du dimanche. Or, nous sommes rentrés le samedi car certains d’entre nous travaillaient la semaine suivante.” Ce soutien “inattendu et très fort” a pris au profit des enfants malades. Le Saint-Père leur a adressé un message lors de son Angélus.

moment d’émotion, d’em- brassade, de pleurs…C’est impossible à décrire.” Tout comme le partage et les rencontres réalisées le long du chemin. En 2018, le public devrait justement être invité à fai- re un bout d’étape avec eux, lors cette fois d’un tour de Franche-Comté, pour mieux mesurer ce que veut dire la solidarité et remer- cier aussi tous les soutiens reçus depuis le début. n S.G.

Émotion, embrassades et pleurs.

Les cyclistes francs- comtois ont parcouru 10

étapes et 1 140 km jusqu’à Rome,

permettant de récolter environ 10 000 euros au profit des enfants

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