La Presse Bisontine 191 - Octobre 2017

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 191 - Octobre 2017

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’Incubateur de Franche-Comté à Témis Besançon, c’est fini

A u rez-de-chaussée du pôle des Microtechniques à Besançon, “l’Incuba- teur d’entreprises innovantes de Franche-Comté” ne répond plus. Il est fermé depuis juillet, son compte Twitter bloqué au 7 juillet. La Presse Bisontine avait révélé en février dernier les difficultés rencontrées par la structure qui héberge, conseille et soutient financiè- rement les start-up. Deux sala- riés étaient employés. À l’époque, environ 1,2 million d’euros correspondant à un régime d’aides mal utilisé étaient réclamés par l’État. Il s’agissait de fonds F.E.D.E.R. pour la période 2007-2013. La struc- ture gérée par l’Université de Franche-Comté a tenté de défendre sa position lors d’une phase contradictoire avec l’État qui gérait entre 2007 et 2013

ces fonds aujourd’hui délivrés par la Région. Elle n’a pas été écoutée. La vingtaine de por- teurs de projets hébergés là ont été priés de faire leurs cartons rapidement : “Nous avons reçu un mail de la direction courant mai nous expliquant la situa- tion. On nous a ensuite préve- nus qu’il fallait laisser notre bureau libre et faire nos car- tons” dit un incubé qui louait ici un espace. Les “locataires” rem- boursent une fois leur modèle économique trouvé. Des exemples de firmes pas- sées du statut “d’incubées” à mâtures existent à l’instar de start-up bisontines devenues des références dans le médi- cal, les biotechnologies, l’aé- ronautique, le spatial et la défen- se. “Grâce à l’aide de l’incubateur, j’ai pu payer les frais de brevet et de prototy-

L’Incubateur de Franche-Comté abrité au Pôle des Microtechniques est fermé.

page demon projet” dit un entre- preneur pour rappeler les appuis dont il a pu bénéficier. Un autre, arrivé fin 2016, se souvient qu’il a laissé une caution pour l’oc- cupation d’un bureau, qu’il n’a pas - encore - récupéré. “J’avais besoin d’un prototype qui aurait pu être financé mais on m’a dit

qu’il n’y avait plus de budget. L’Incubateur m’a apporté tout de même des relations” rap- porte ce dernier. Cette dispa- rition est un coup dur pour le label French Tech porté par le Grand Besançon. Il reste un Incubateur en Région : “Pré- mice”, à Dijon. ■

Biodéchets : pour qu’ils ne soient pas la peau de banane des entreprises

E n décembre 2015, La Presse Bison- tine a consacré un article au nombre grandissant de candidats désireux d’intégrer l’armée suite aux attentats. Deux ans plus tard, l’armée recrute toujours. Mardi 5 septembre, 20 Francs-Comtois ont signé leur contrat d’engagement au Centre de recrutement et d’information des forces armées (C.I.R.F.A.), rue Ber- sot à Besançon, un chiffre “important” de l’avis du centre. Un moment solennel auquel les parents ont assisté, un peu angoissés pour certains, fiers pour d’autres. Les 17 garçons et trois filles ont choisi comme Lucas (18 ans) de rejoindre les rangs pour une période variable de 1, 3 20 jeunes bientôt soldats

L es biodéchets, restes de nour- riture biodégradables jetés dans la poubelle grise avant d’être incinérés, sont au centre de toutes les attentions. Les collectivités et restaurateurs (qui en produisent plus de 10 tonnes par an) doivent les valo- riser. À l’horizon 2025, tout le mon- de devra faire cet effort. Dans le cadre de son programme “Zéro Déchet, Zéro Gaspillage”, le S.Y.B.E.R.T. (syndicat mixte qui gère le traitement et la valorisation des déchets à Besançon et sa région) a identifié la gestion des biodéchets des gros producteurs comme un axe de travail prioritaire et réuni jeudi 31 août une cinquantaine de per- sonnes - collectivités locales, asso- ciations, agriculteurs, chambres consulaires, organismes publics, res- taurateurs et autres prestataires pri- vés - autour d’une matinée de tra- vail. Les questions : comment limiter les impacts lors des opérations logis- tiques de gestion des biodéchets ? Comment motiver les équipes de cuisine et les gestionnaires d’éta- blissements concernant les actions de lutte contre le gaspillage ? La

méthanisation territoriale est-elle une opportunité locale ? Comment rendre la gestion des biodéchets rentable ? Quelles solutions pour les restaura- teurs, former son personnel, choisir un prestataire de collecte, mettre en place le don alimentaire… Hélène Baud, représentant la socié- té Baud traiteur à Besançon, explique que sa société a engagé une valori- sation des biodéchets couplée à des actions de sensibilisation du per- sonnel : “Cela peut paraître contrai- gnant mais au final, on va réduire la quantité de déchets produite. Il y a un intérêt économique et écologique à s’imposer cette mesure” concède la professionnelle. Parmi les pistes de travail citées : l’augmentation de la capacité des chalets de compostage avec une ouverture 24 heures sur 24, avoir la garantie de biodéchets propres, créer un guide pratique pour rappeler la réglementation aux professionnels… La maîtrise des coûts des actions et la fédération des acteurs sont des sujets de préoccupation qui sont souvent revenus au centre des échanges. ■

Le capitaine du C.I.R.F.A. conseille les futurs soldats avant qu’ils ne rejoignent leur régiment d’affectation.

mation les attendent dans un centre avant qu’ils ne rejoignent leur régiment. Les opé- rations extérieures au Tchad, en Irak vien- dront plus tard” , explique le capitaine Jean-Michel Engels, chef du C.I.R.F.A. Sentiment patriotique post-attentats ou plan de carrière, les 18-32 ans voient dans l’uniforme un repère et depuis peu le moyen de protéger des vies. D’autres signatures sont prévues d’ici la fin du mois pour les soldats du rang mais aussi quatre sous- officiers. ■

ou 5 ans, voire plus. Ils ont 6 mois pour changer d’avis et l’armée autant pour savoir si la recrue est apte à enfiler l’uni- forme. Lucas rejoint le régiment d’héli- coptères de combat d’Étain (Meuse) alors que son camarade Danny (22 ans) a signé pour le 40 ème régiment d’artillerie de Suippes “pour servir la France” dit ce der- nier. Ils partiront 160 jours par an mission, feront au départ surtout des opérations Sentinelle en France puis partiront pour les D.O.M.-T.O.M. “14 semaines de for-

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Environ cinquante personnes pour trouver des solutions afin de mieux gérer les biodéchets dans le Grand Besançon et ailleurs.

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