La Presse Bisontine 191 - Octobre 2017

SPECIAL HABITAT

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La Presse Bisontine n° 191 - Octobre 2017

DANS LE HAUT-DOUBS, UN MARCHÉ ÉQUILIBRÉ ET DES PRIX STABLES

Le Haut- Doubs forme un micromarché immobilier particulier dû à la présence des travailleurs frontaliers avec de hauts revenus.

C’est une lapalissade que d’affirmer l’influence des revenus frontaliers sur le marché immobilier du Haut-Doubs. Le pouvoir d’achat est là et largement supérieur au reste du département. Les prix sont donc hauts et les biens assez faciles à vendre… Encore faut-il qu’ils ne soient pas en trop mauvais état et que le prix soit juste !

“L e marché dans le Haut- Doubs est aujourd’hui équi- libré” explique Pierre Gelin qui dirige plusieurs agences Century 21 à Pontarlier, Morteau, Maîche et Valdahon. “On a en effet un nombre d’offres et de demandes comparables, ce qui fait que les prix ont tendance à stagner.” Le profes- sionnel tient tout de même à préciser qu’il convient de distinguer trois types de biens, maisons ou appartements, qui connaissent des évolutions diffé- rentes : “Des logements datant d’avant les années quatre-vingt et sans exté- rieur voient leur prix de vente bais- ser. Il est stable pour des biens inter- médiaires construits entre 1980 et 2010 et en hausse pour des loge- ments plus récents ou rénovés avec de beaux extérieurs.” Pour Bruno Bel- liard de l’agence Laforêt à Morteau, sur son secteur en particulier, “les

HISTORIQUEMENT BAS…

Ce ne sont pas des prix qu’il s’agit mais bien des taux qui en moins de 10 ans sont passés de près de 4 % à moins de 2 % pour un emprunt en euros. Plus le dossier est bon, enten- dez par là, plus les revenus sont élevés, plus la négociation est avantageuse et donc les intérêts faibles. Cette conjonc- ture a nettement favorisé le marché des transactions immobilières ces dernières années et ne semble pas devoir s’inverser. Cette situation a aussi réduit l’attrait des dos- siers en devises (environ 1,3 %) alors qu’en euros le taux est certes de quelque dixième supérieur mais a l’avantage d’être fixe et non variable.

au mètre carré tant les critères sont nombreux pour le déterminer. Ils sont tous d’accord pour souligner les élé- ments de comparaison qu’ont aujour- d’hui vendeurs et acquéreurs pour apprécier les réalités du marché, d’où la nécessité de réaliser des estima- tions justes. “Une surestimation même de 5 % pénalisera un bien qui ne se vendra donc pas dans des délais rai- sonnables.” Cette précision indis- pensable est, avec la sécurité juri- dique apportée à la transaction, l’un des arguments des agences immo- bilières pour convaincre les vendeurs de faire appel à elles. Comme le dit un célèbre agent et présentateur télé, “si le prix est trop haut, pas de visi- te, donc pas d’offre d’achat et pas de vente.” n

maisons se vendent assez facilement et dans des délais raisonnables, si l’on excepte celles nécessitant de lourds travaux d’isolation. On a la même hésitation des acheteurs pour des appartements dans des copro- priétés très anciennes.” L’analyse unanime des profession- nels de la transaction immobilière se poursuit quand il s’agit d’évoquer l’im- pact bénéfique de la baisse des taux d’emprunt connue ces dernières années. “Les primo-accédants qui sont embauchés en Suisse n’hésitent plus à se lancer dans un achat même pour les plus jeunes en profitant de ces taux bas, et désormais en euros plutôt qu’en devises pour ne pas ris- quer de variations avec le taux variable appliqué aux emprunts en francs

suisses. La différence est aujourd’hui minime” explique Cédric Valion de Morteau-Immobilier. Des jeunes gens qui pour beaucoup d’ailleurs ne pas- sent plus aujourd’hui pas l’étape loca- tion avant de devenir propriétaires. Élément à noter également en parti- culier sur les secteurs de Morteau et Pontarlier, l’arrivée de ressortissants suisses, “des frontaliers à l’envers”, qui, compte tenu d’une accession à la propriété plus facile ici et d’un niveau de vie plus élevé en France avec leur salaire franchissent le pas. “C’est pour nous un marché de niche que l’on constate mais qui n’entraîne pas de spéculation sur les prix” note Pierre Gelin. Les prix justement, ces profession- nels se refusent à donner des chiffres

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vous donne accès à une gamme de produits inédits fabriqués à Levier à partir de la ressource locale. Parmi ces produits, il y a les murs décoratifs, novateurs et écologiques. Ils sont composés d’un assemblage de plaquettes de parement de bois 3D. L’effet déco-

ratif naît de l’association de volumes inégaux créés en surface et de l’as- pect brut des lamelles de bois du Jura dont les nervures et les teintes rythment le mur et lui donnent ses nuances. Les clients peuvent choisir les essences de bois, et des lasures en fonction des effets décoratifs recherchés.Ainsi, ces revêtements peuvent être utilisés dans toutes les pièces de la maison ! Le mur décoratif n’est pas le seul produit imaginé et commercialisé par Solibois. L’entreprise du Haut-Doubs dont le cœur de métier est la scierie, continue de se diversifier, en valo-

risant différemment la matière première qu’elle exploite, mais tou- jours à des fins décoratives. C’est dans ce but qu’elle a investi dans une chaîne d’étuve et de séchoir du bois qui permet de lui donner un aspect vieilli naturel. Ainsi les lambris et les pièces de charpen- te en sapin-épicéa, ont la teinte et la rugosité des bois qui se sont patinés avec le temps. “Par le pro- cédé que nous avons mis au point, on valorise les caractéristiques esthétiques et mécaniques des bois du Jura, pour marquer l’effet déco- ratif. L’étuvage lui donne sa tein- te et sa stabilité” précise Frédéric Girardet, directeur commercial de Solibois. Les nœuds des résineux, dépréciés lorsque le bois est blanc,

prennent une valeur décorative inattendue lorsque les bois est vieilli artificiellement. Une charpente apparente faite de ce bois est imprégnée d’un vrai caractère. Elle se marie aussi bien avec un univers contemporain que rustique. Cette gamme de produits est commercialisée sous la marque “Authentic”. Solibois fournit aussi bien les char- pentiers qui le proposent à leurs clients, les architectes, que les par- ticuliers. Pour découvrir l’ensemble des gammes de bois décoratifs de Solibois et obtenir les informations nécessaires, on peut se rendre à Levier chaque vendredi, jour d’ou- verture du show-room, et ce à comp- ter du 6 octobre. n

“On valorise les caractéristiques esthétiques et mécaniques.”

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