La Presse Bisontine 191 - Octobre 2017

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BESANÇON

13 La Presse Bisontine n° 191 - Octobre 2017

L ’ h u m e u r

SOCIAL

21 jeunes déjà concernés Quelques heures de travail pour aider à la réinsertion des jeunes En place depuis un an à Besançon, le dispositif T.A.P.A.J. propose des travaux rémunérés à la journée aux jeunes en errance ou en grande précarité.

Déniaisés

réservée qu’aux pré- sidents de groupe, mais à tous.Cela augure de belles

L ’ opposition municipale de Besançon a crié à la caco- phonie. Elle a tort. Si le dernier conseil municipal (jeudi 14 septembre) est effectivement parti dans tous les sens avec des prises de paroles anarchiques laissant penser à une réunion de municipalité plutôt qu’à un débat, il a le mérite d’avoir sorti du bois des élus du groupe majoritaire, consensuels et transparents jusque-là. Peut-être étaient-

plupart des jeunes sollicitent à nou- veauT.A.P.A.J. ou vont, après cela, dans les agences d’intérim. L’un d’entre eux a même entrepris une formation en menuiserie” , précise Anastasia Geldof. Le bouche-à-oreille fonctionne bien éga- lement entre eux. Reste à convaincre et à trouver de nouveaux partenaires. n S.G. *C.S.A.P.A. : Centre de Soins d’Ac- compagnement et de Prévention en Addictologie. C.A.A.R.U.D. : Centre d’aide et d’Accompagnement à la Réduction des Risques pour les Usagers de Drogues. joutes pour le reste dumandat… à moins que Jean-Louis Fousse- ret - qui a demandé un peu de temps pour gérer l’organisation - fasse “respecter le règlement à l’avenir.” La passe d’armes entre Dominique Schauss (devenu En Marche) et Jean-Sébastien Leu- ba (resté au P.-S.) sur le sujet des contrats aidés et des “postures” est le meilleur exemple. Faut-il parler de division au sein de la majorité ? Pas encore…mais les fortes convictions des uns ne coha- biteront pas avec l’ego des autres. l

T. A.P.A.J., pour Travail Alter- natif Payé À la Journée, est né au Québec et a été adapté à la législation française. Ce dispositif, développé et rattaché à une structure spécialisée en addictologie (C.S.A.P.A. ou C.A.A.R.U.D.*), est décli- né aujourd’hui dans une quinzaine de villes dont Besançon. Il s’agit d’ame- ner vers un accompagnement adéquat ces jeunes en errance, qui ont des dif-

ficultés à se mobiliser sur du long ter- me. “Cela se destine aux personnes âgées de 18 à 25 ans, sans droits ouverts au R.S.A., et qui vivent souvent dans la rue ou chez des amis” , explique Anas- tasia Geldof, animatrice adjointe au C.S.A.P.A. Solea, chargé de sa mise en œuvre. Seuls pré-requis : avoir une car- te d’identité (ou à défaut faire une décla- ration de perte) et un numéro de sécu- rité sociale. “Nous travaillons en

collaboration avec l’association Inter- med qui leur fournit les contrats de tra- vail. Nous les encadrons ensuite sur les différents plateaux de travail.” Jusqu’ici, une dizaine de travaux ont été réalisés comme l’entretien d’espaces verts, le déménagement de bureaux ou la réhabilitation de terrains de pétanque pour le compte du C.C.A.S., qui sou- tient depuis ses débuts le dispositif. D’autres devraient aussi être pro-

ils muselés. Ils ont été libé- rés pendant près de 45 minutes car, fait inhabi- tuel, la parole n’a pas été

grammés avec l’Office du Commerce et de l’Artisanat, Habitat 25, Grand Besançon Habitat ou encore La Rodia pour le festival Détonation. Avec cet outil, les jeunes sont rému- nérés en fin de journée pour un travail précis, qui ne nécessite pas de qualifi- cation particulière. “Cela participe à leur revalorisation avec une approche de réduction des risques. Les plateaux de travail durent 4 heures et sont payés 10 euros de l’heure, ce qui correspond plus ou moins à ce qu’ils gagnent en faisant la manche.” Après un an d’expérimentation, il y a déjà de premiers retours positifs. “La

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21 jeunes dont 7 filles ont déjà participé, identi- fiés lors des missions de Solea, par les partenaires ou directement dans la rue (photo Solea).

Contact : tapaj.besancon @tapaj.org ou au 06 15 27 16 51 (Anastasia Geldof ou Sibylle Martinez)

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