La Presse Bisontine 186 - Avril 2017

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

2

La Presse Bisontine n° 186 - Avril 2017

Les Passages Pasteur bientôt remplis à 100 %

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Avec “Lé Mô Doubs”, le cœur du Centre Saint-Pierre bat encore

Insondable Les soupçons qui pèsent depuis une semaine sur un anesthésiste bisontin aux compétences pourtant saluées par ses pairs a jeté l’émoi au sein de la commu- nauté médicale tout entière et bien au- delà, sur l’ensemble de la population de la région. Car chacun a pu se dire en apprenant avec effarement ces chefs d’accusation qu’un tel drame aurait pu tomber sur soi ou sur un membre de sa famille. L’heure n’est pas venue de vouer aux gémonies ce praticien tant que la justice et les enquêteurs n’ont pas ter- miné leur minutieux travail de recherche des preuves. En la matière et quel que soi l’effroi dans lequel sont replongées les familles des victimes, et particulière- ment celles des deux personnes décé- dées, la présomption d’innocence est plus que jamais à rappeler. On a vite tendance à fouler du pied ces précautions, empor- té par la légitime émotion que suscite ce genre d’affaires. La même présomption d’innocence doit d’ailleurs prévaloir en ces temps électoraux pour d’autres affaires qui hélas ont occulté jusqu’ici le débat et dévoient la nécessaire confrontation d’idées à laquelle tout le monde devrait aspirer. Cette parenthèse “politique” étant refermée, l’actualité judiciaire qui a secoué le monde de la santé met en lumière un autre paradoxe du fonctionnement de notre système de soins. Aucun protoco- le, aussi poussé soit-il, aucun système de sécurité aussi exigeant que les auto- rités sanitaires l’imposent, ne saura hélas faire barrage à l’intervention humaine. En cette affaire sordide, pour peu que les soupçons d’empoisonnement soient révélés, il apparaît que la multiplication des normes, des obligations, voire des lourdeurs administratives en matière de protocole de soins, le tout sous la sur- veillance étroite d’une autorité rigoureuse comme l’Agence régionale de santé, n’em- pêchera jamais le dérapage humain. Les scandales sanitaires qui ont émaillé l’ac- tualité, de l’affaire du sang contaminé aux errements de certains laboratoires pour des raisons purement mercantiles cette fois comme dans le sombre procès du Médiator, ont tous mis en lumière les errements, plus ou moins dramatiques, du facteur humain. En matière de san- té, comme de sécurité en général, le risque zéro n’existe pas, hélas. Les pauvres victimes et leurs familles font les frais à leur insu de ce paradigme sans doute insoluble. Les ressorts insondables de l’âme l’humaine ne seront jamais maî- trisables à 100% par quelque norme que ce soit. ■ Jean-François Hauser Éditorial

L a Presse Bisontine a consacré de nom- breux sujets au centre commercial Saint- Pierre à Besançon, en partie vidé de ses boutiques. Sur l’aile gauche, au premier éta- ge, résiste Lé Mô Doubs, bar et restaurant. Depuis 8 ans, Pierre Filippa et sa compagne Marianne font vivre ce lieu les midis du lundi au vendredi avec le restaurant et ses repas faits maison, le soir avec les cours de danses de salsa, tango argentin et même le dimanche après-midi avec les très prisés “thés dansants” par une soixantaine de seniors. Le gérant a fait du site le poumon d’un centre Saint-Pierre étouffé par d’anciennes charges de copro- priété bien trop lourdes. Elles ont fait fuir cer- tains investisseurs. Aujourd’hui, Pierre est tou- jours fidèle au poste. Il ne compte pas ses

heures mais ne cache pas les difficultés liées à l’histoire de ce centre commercial. “Mais les gens nous le rendent bien” dit-il entre deux airs de salsa. Ce soir-là, près de 200 personnes de l’association “Un instant, un plaisir” auront dansé de 21 heures à 2 heures du matin. Deux autres associations en font de même les autres jours de la semaine si bien qu’il y a toujours une lumière allumée. “Un cœur bat ici, des gens qui travaillent (4 personnes), de l’am- biance. C’est vrai qu’on colle souvent l’image du centre Saint-Pierre vieillot. Mais venez !” lance le patron. En 8 ans d’exercice, pas de problème avec des clients trop alcoolisés. L’établissement respecte la charte de la vie nocturne voulue par la Ville. “Lé Mô Doubs” apporte de la douceur à Saint-Pierre. ■

Prochaines installations : la salle de sport Basic Fit et le magasin Only dans la dernière grande cellule vide.

H & M n’a pas prévu de fermer ses portes aux Passages Pasteur, pas plus que Mango. Les rumeurs, insidieuses, la S.E.D.D. les balaie et se veut au contraire rassurante. “Klépierre indique que la fréquentation des Pas- sages Pasteur est 20 % supé- rieure à l’année dernière” note l’aménageur S.E.D.D., en ajou- tant : “Il faut trois ou quatre ans pour qu’un tel centre com- mercial trouve sa vitesse de croisière.” La S.E.D.D. annon- ce même que “les 100 % de commercialisation seront bien- tôt atteints.” La grande cellu- le de 1 300 m 2 qui est restée vide depuis l’ouverture des Passages Pasteur sera en effet bientôt louée, mais après avoir été scindée en deux cellules.

C’est une salle de sport bap- tisée “Basic Fit” qui prendra la plus grande partie de cette sur- face, avec une entrée côté pla- ce Pasteur. Une boutique de 150 m 2 complétera l’offre, à l’enseigne “Only” (mode fem- me). Une fois cette grande cel- lule remplie, il restera à rem- placer l’enseigne de boissons “Bubble break” “qui ferme car elle n’a pas trouvé son public” ainsi que la cellule encore vide face à Bershka. “L’idée est de regrouper les deux pour n’en faire qu’une. Nous avons de bonnes touches. Tout sera réglé d’ici juin” assure la S.E.D.D. À ce moment-là, la commercia- lisation des Passages Pasteur sera terminée, un peu plus d’un an et demi après l’ouverture du centre commercial. ■

Pierre Filip- pa, gérant du

bar-restau- rant Lé Mô Doubs au centre Saint- Pierre à Besançon, lors de la soi- rée salsa du jeudi. Une résidence connectée pour les personnes âgées

Q uand on passe d’un stu- dio non rénové à un autre, le contraste est saisissant. D’un côté un loge- ment des années soixante-dix avec les équipements d’époque et la déco à l’avenant. De l’autre, un studio aux dernières normes, sans seuil, avec douche à l’ita- lienne et toutes les commodi- tés d’accès pour les personnes à mobilité réduite, et, pas for- cément visibles à l’œil nu, des équipements qui font toute la différence. “Ces studios dispo- sent de sols intelligents” résu- me Richard Garito, le directeur général des Salins de Bregille. L’association bisontine a enta- mé la rénovation complète de sa résidence Notre-Dame, éta- blissement d’hébergement pour personnes âgées autonomes. Six des soixante-douze loge- ments ont déjà été rénovés, mais

pas de n’importe quelle maniè- re. “Les sols de ces logements sont connectés à des capteurs, de manière à faciliter la détec- tion de chutes et alerter le per- sonnel d’accueil 24 heures sur 24. Le système permet aussi à chaque lever de déclencher un chemin lumineux pour faciliter l’accès aux différentes pièces.” Ces équipements devraient être étendus à tous les futurs stu- dios rénovés, faisant de la rési- dence Notre-Dame, la premiè- re résidence autonomie à proposer en France ce systè- me totalement innovant qui allie le confort, la sécurité et l’ac- cessibilité. L’investissement glo- bal oscillera entre 3 et 4 millions d’euros selon l’équipement nécessaire à installer dans les studios. “Nous avons réalisé ces six premiers logements pour avoir un retour d’expérience rapi-

est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER

Le directeur général des Salins de Bregille Richard Garito (à gauche), le président Philippe Cadrot à côté, et les clubs-services de Besançon qui ont participé au financement.

Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet,Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Céline Garrigues, Sarah George. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2017 Commission paritaire : 0220 D 80130 Crédits photos : L.P.B., C.I.A.D., Éclaireurs laïques de F.C., Entre-Temps, Héritage Virtuel, Tudo Bem, J. Varlet, J.-M. Viala.

de et ainsi pouvoir ajuster l’in- vestissement pour les autres studios. Mais toute la résiden- ce sera rénovée, avec la créa- tion de nouveaux espaces de convivialité” termine Richard

Garito. L’âge d’entrée des rési- dents dans un tel établissement ne cesse de reculer, d’où la nécessité d’adapter ces loge- ments à l’autonomie. La durée moyenne de séjour, elle, conti-

nue de baisser. Elle était de 8 ans et demi il y a une vingtaine d’années. Elle n’est plus que de trois ans et demi car les rési- dents entrent de plus en plus tard. ■

Made with FlippingBook flipbook maker