La Presse Bisontine 186 - Avril 2017

BESANÇON 16

La Presse Bisontine n° 186 - Avril 2017

UNIVERSITÉ

Inauguration de la M.S.H.E. La première pierre pour faire rayonner le savoir

La Maison des sciences de l’homme et de l’environnement (M.S.H.E.) Claude-Nicolas Ledoux sur le site de l’Arsenal va promouvoir et diffuser la recherche en sciences humaines. Ouverte aux chercheurs et au grand public dans le cadre de conférences, elle sera complémentaire à la future Cité du savoir.

L a salle de conférences dotée d’un immense pla- fond et de murs blanche, capable d’accueillir 150 personnes, “donne un sentiment d’humilité et de reconnaissan- ce.” C’est le ressenti de la pré- sidente de Région Marie-Guite Dufay venue découvrir et inau- gurer la nouvelle Maison des sciences de l’homme et de l’en- vironnement à Besançon en pré- sence du préfet, du maire de Besançon, du recteur d’acadé- mie, et du président de l’Uni- versité, lundi 27 février. Installée sur le site de l’Arse- nal dans l’ancien laboratoire d’anatomie de la faculté deméde- cine, la M.S.H.E. a pour mission principale la promotion, l’im- pulsion, et la diffusion de la recherche en sciences humaines et sociales (S.H.S.) en Franche- Comté. Elle a obtenu en 2012 le label ministériel de fédéra- tion de recherche. “Pas de région forte sans Université forte” ajou- te la présidente de Bourgogne- Franche-Comté. Pour l’Université de Franche- Comté, l’ouverture du site est

la fin d’un long travail où il a fallu trouver les fonds néces- saires, dépasser les contraintes de chantier, rassembler tous les chercheurs. Elle fédère la tota- lité des seize laboratoires et équipes de recherche en Sciences de l’Homme et de la société. Pour les chercheurs, c’est un for- midable outil : “Elle offre une plate-forme administrative pour assurer le montage des pro- grammes de recherche, valorise les résultats grâce à l’organisa- tion de colloques, offre une pla- te-forme technologique qui pro- pose des équipements pour la numérisation, le traitement des informations spatiales, la mise en ligne des données” témoigne un membre de l’Université de Franche-Comté. Déjà cinq doctorants ont obte- nu leur thèse en profitant de l’accueil de laM.S.H.E. D’autres suivront. “C’est la première pier- re d’un projet plus vaste avec l’arrivée d’un projet plus ambi- tieux avec la création future de la Cité du savoir sur l’ancien site Saint-Jacques” se réjouit Jean-François Chanet, recteur

L’espace de conférences de la

nouvelle M.S.H.E.

située place de l’Arsenal (ex-fac de médecine) à Besançon.

de la région Bourgogne-Franche- Comté qui n’oublie pas que l’aug- mentation des effectifs en nombre d’étudiants imposera un effort budgétaire pour offrir des conditions d’accueil de qua- lité. Avec cet équipement, l’Univer- sité de Franche-Comté dispose d’un outil moderne, “tourné vers le nouveau monde” indique le

recteur. Pour Jean-Louis Fous- seret, cet exemple va faire émer- ger d’autres projets : “Ce sera, ici, un lieu de foisonnement intel- lectuel avec la Cité du savoir, la grande bibliothèque universi- taire et le village de l’innovation, sur le site de l’ancien hôpital.” Philippe Barral dirige cette struc- ture composée d’une équipe d’in- génieurs, de techniciens et per-

sonnel administratif. L’opéra- tion aura nécessité 7,37 millions d’euros financés par la Région (2 millions), la Ville de Besan- çon (2 millions), l’Université (1 million), l’État (0,5) et 1,6 mil- lion dans le cadre du contrat de plan État-Région.La rénovation du site a permis de créer un nou- veau passage urbain entre l’an- cienne cour de la faculté et la

rue Charles-Nodier facilitant le passage piétonnier depuis la rue Nodier et l’esplanade de l’Orme de Chamars en direction de la mairie de Besançon. Un parvis urbain sera égale- ment aménagé avec l’esplana- de Geneviève-Tillon dont les tra- vaux seront réalisés au cours du printemps. n E.Ch.

EN BREF

RESTAURATION C.R.O.U.S. et Mess Une concurrence légale mais peut-être pas morale Le syndicat des hôteliers-restaurateurs du Doubs est agacé par la concurrence en matière de restauration du Mess de gendarmerie à Besançon ou encore du C.R.O.U.S.

Marais Le syndicat du Marais de Saône met en place des animations de printemps. Samedi 1er avril, “Traces et indices de présence” de 9 heures à 12 h 30 par France Nature Environnement Doubs et la Fédération Départementale des Chasseurs du Doubs. Samedi 8 avril, “La grande parade des oiseaux”, une balade d’observation de 14 heures à 17 heures par la L.P.O. Franche- Comté. Visites guidées gratuites (places limitées). Réservations obligatoires au 03 81 55 48 75 ou syndicat.maraisdesaone @wanadoo.fr Pèlerinage Il y a 100 ans, à Fatima, la Vierge Marie apparaissait à trois pastoureaux. Un siècle plus tard, le service Interdiocésain des Pèlerinages invite du 26 au 31 mai, à vivre ce temps de grâce exceptionnel pour faire mémoire des messages de la Sainte Vierge et rejoindre les pèlerins du monde pour fêter ce centenaire. Renseignements et inscriptions : Service des Pèlerinages au 03 81 25 28 22.

L e sujet est toujours chaud. Com- me un plat de résistance.Avec un repas complet à 7,92 euros dans l’un des restaurants C.R.O.U.S. de Besançon et 8,30 euros au Mess de gendarmerie, ces établissements ont des arguments pour attirer des clients, le midi. Ils sont réservés à des étudiants ou des fonctionnaires mais ne ferment pas les portes aux autres. De nombreux restaurateurs bisontins voient d’un mauvais œil la concurrence faite par ces derniers en matière de restaura- tion. Y a-t-il une part de fantasme ? Pour pousser les portes d’un restaurant du C.R.O.U.S., il faut avoir un lien avec l’établissement : “80 % des personnes qui déjeunent ici sont des étudiants, puis du personnel technique, des membres de l’Université. Le personnel extérieur vient également car nous sommes la réponse à certaines administrations qui n’ont pas de cantine. Une convention est par exemple passée avec le ministère de la Justice” indique Jean-Marc Quéme-

neur, responsable du développement des projets et activités au C.R.O.U.S. 895 214 repas sont servis à l’année. 90 personnes travaillent dans ce service. La part de clients extérieurs est mar- ginale. Le C.R.O.U.S., transparent, a d’ailleurs déjà rencontré des profes- sionnels de la restauration bisontine sur ce sujet de la concurrence et va mettre en place un système de paie-

“Le Croustillant” a ouvert ses portes à la faculté (rue Mégevand) pour les étudiants car le R.U. attenant va être rénové.

ment par carte. Il faudra donc faire la démarche pour obtenir cette carte avant de déguster un plat à Canot (530 places), Mégevand (388 places), Petit Bouloie (431 places), Lumière (868 places), Hauts-du-Chazal (515 places).À noter queMége- vand sera fermé pour tra- vaux à partir d’avril jus- qu’à la rentrée prochaine. Pour offrir un repas aux étudiants, le C.R.O.U.S.

“Ils ne paient pas la même T.V.A.”

vient d’ouvrir “Le Croustillant”. Il réno- ve et innove. “Notre but est de travailler à la réussite de l’étudiant tout en amé- liorant encore le temps d’attente” conclut Jean-Marc Quémeneur. Ce thème de la concurrence n’est pas nouveau. “Nous avions par le passé aler- té le préfet pour demander que la res- tauration au Mess de gendarmerie n’ouvre pas ses portes” , relate Daniel Frelin, président du syndicat des hôte- liers-restaurateurs du Doubs. Une

demande restée sans effet. “Ces can- tines ne sont pas assujetties à la T.V.A. de la même façon, ni aux mêmes charges. C’est une concurrence déloyale. En revanche, on dissocie les établissements de formation (N.D.L.R. : à l’image par exemple du restaurant Condé) qui per- mettent à nos apprentis de se former” explique le président. Le Mess de gendarmerie, un lieu des- tiné en priorité aux militaires et fonc- tionnaires, a décliné nos sollicitations. n

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