La Presse Bisontine 185 - Mars 2017

ÉCONOMIE 40

La Presse Bisontine n° 185 - Mars 2017

ÉCONOMIE

Inauguration en mars Le Village du Crédit Agricole recrute ses start-up

Installé sur le site en reconversion de Saint-Jacques, le Village by CA pourra accueillir dans un premier temps jusqu’à dix entreprises sur 200 m 2 . C’est le septième du genre à ouvrir en France.

Le Village by CA est

1 85 start-up ont déjà été aidées sur les Villages ouverts, dont un gros contingent sur Paris. Et une trentaine d’autres Villages by CA sont en réflexion. La logique de réseau souhaité par le Crédit Agricole et porté par ses caisses régionales, est bel et bien en train de se mettre en place. Après celui de Besançon, qui doit être officiellement inau- guré début mars, treize autres ouvertures sont ainsi pro- grammées sur 2017. Tous ces lieux poursuivront le même but : dynamiser l’écono-

pagnement et de conseils de par- tenaires privés et publics. “On veut qu’ils puissent y dévelop- per leur opportunité de busi- ness” , indique Thomas Vigreux, le “maire” du Village bisontin, salarié du Crédit Agricole.

mie des territoires en mettant en lien les entreprises et don- neurs d’ordres. Le projet a été mis en place au niveau local par le Crédit Agricole Franche-Com-

soutenu par des partenaires privés et publics dont Érhard, Imasonic ou les Meubles Parisot qui ont fourni le mobilier.

té et le pôle des microtechniques Bourgogne- Franche-Comté sous un statut associatif. Au sein de ce nou- vel espace de tra- vail, les jeunes entreprises accueillies bénéfi- cieront d’un accom-

Un loyer de 150 euros par mois.

Hébergées pour une période de 23 mois non renouvelable, elles s’acquitteront d’un loyer men- suel de 150 euros et profiteront d’espace de co-working, d’un salon V.I.P. pour accueillir les clients, d’une connectivité très haut débit et d’un accès 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. À l’image de ce que font déjà d’autres structures comme l’In-

mais toujours plus qu’au lan- cement de celui de Lille “qui tourne bien aujourd’hui.” Les deux premières start-up à inté- grer le Village sont “Blouse- Brothers” qui propose une pla- teforme collaborative d’accompagnement pour la réus- site du concours de 6 ème année de médecine (https://fr-fr.face- book.com/iBlouseBrothers/). Et “Géoïde” qui développe des solu- tions pour faire de la commu-

nication cryptée à usage de la défense et du civil (http://public.geoide.fr/). . D’ici trois ans, le Crédit Agri- cole projette également d’élar- gir la surface d’accueil à 1 000m 2 sur le site de Saint-Jacques. Et pas besoin d’être client chez eux pour intégrer le Village, nous assure-t-on. “Au plus le terri- toire est dynamique, au plus ça profite à tout le monde !” n S.G.

cubateur en région ? Pas tout à fait. “Nous sommes dans l’éta- pe d’après, une fois que l’entre- prise s’est structurée” , précise Thomas Vigreux. “Ici, on veut leur permettre de développer leur activité, trouver des clients ou tester leur solution, par exemple. Et on pourra se mettre en relation avec le Village de New-York et d’autres à l’Inter- national pour conquérir de nou- veaux marchés.” Un comité de sélection s’est char- gé d’évaluer les cinq premières candidatures. Ce qui est peu,

TOURISME D’AFFAIRES Dole, nouvelle concurrente de Besançon ? All-inclusive, prestations techniques high-tech, infrastructures… Le tourisme d’affaires est un marché concurrentiel que les villes s’arrachent. À 40 minutes de Besançon, Dole vient d’étoffer son offre avec un nouveau parc des exposi- tions, plus grand hall de la région. La cité Pas- teur peut-elle faire de l’ombre à Besançon ?

Palais des congrès

réuni au sein d’une même société publique locale l’offi- ce de tourisme, la Comman- derie, et le parc des exposi- tions. “Nous pouvons ainsi offrir des packages clés en main, regroupant la salle, la restauration, l’hôtellerie… avec un unique interlocuteur pour le client” reprend Sylvie Lebec. Point noir de la cité Pasteur : la capacité hôteliè- re limitée. “Besançon est une ville concurrente certes, mais nous ne sommes pas en mesu- re d’offrir les mêmes presta- tions. C’est notre proximité et le charme d’une petite ville qui va faire la différence.” Pas de quoi inquiéter Didier Sikkink, directeur général du palais des congrès de Besan- çon, Micropolis. L’équipement et la ville de Besançon ont les atouts pour faire venir les congressistes : 12 salles de réunion, un espace d’exposi- tion de 2 500 m 2 , un accueil de 700 personnes, des tarifs attractifs, des pôles d’excel- lence reconnus, une ville char- gée d’histoire… À Besançon aussi, les équipes de Micro- polis sont en mesure d’orga- niser deA à Z les événements. “Nous mettons à disposition un équipement technique per- formant, que ce soit au niveau du son et de la lumière, de l’in- formatique, du haut débit, des espaces…Nous sommes auto- nomes en interne à 100 %, bien qu’il nous arrive de faire appel à des prestataires extérieurs pour des gros besoins” explique Didier Sikkink. Un marché qui affiche une stabilité depuis une dizaine d’années au regard de la concurrence effré- née entre les territoires. Si le directeur ne s’inquiète pas outre mesure de la rivalité doloise, ville de 23 000 habi- tants, il reconnaît qu'il est “difficile de promouvoir Besan- çon face à certaines villes qui ont un pouvoir d’attraction naturelle, comme Marseille, Deauville,même si les congres- sistes repartent ravis et revien- nent à Besançon.” n C.G.

Dossier de candidatures téléchargeables sur www.levillagebyca.com

U n aéroport, un pôle d’échanges multimo- dal, deux sorties d’au- toroute, un label Ville d’art et d’histoire, un titre de ville gastronomique en 2016… La ville de Dole a des atouts à faire valoir pour attirer les congressistes et autres sémi- naristes. Si la salle de la Com- manderie, à deux jets de pier- re du centre historique, ne possède pas officiellement le statut de palais des congrès, elle détient les arguments à mettre en avant auprès des organisateurs d’événements. “Avec les gradins modulables, elle offre une capacité de 1 100 personnes assises, jusqu’à

1 700 quand on prend toute la surface. Nous disposons également d’un hall d’accueil de 600 m 2 et deux salles de réunion de 80 personnes envi- ron chacune” détaille Sylvie Lebec, directrice de la struc- ture qui gère l’équipement. “C’est unmarché en croissance à Dole. Nous enregistrons des demandes de réservations de salle pratiquement tous les jours.” A cela s’ajoute un nou- vel équipement, un hall d’ex- positions de 18 000 m 2 , des- tiné à accueillir foires et salons. Afin de répondre pertinem- ment aux organisateurs d’évé- nements, la ville de Dole a

Didier Sikkink, directeur général de Besançon, prévoit une réhabilitation massive de l’équipement d’ici 2020.

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