La Presse Bisontine 185 - Mars 2017

ÉCONOMIE 38

La Presse Bisontine n° 185 - Mars 2017

VAUX-LES-PRÉS Un resort de luxe en Suisse La Literie Bonnet ne s’endort pas Reprise par Stéphane et Nathalie Coulot, la Literie Bonnet poursuit sa stratégie d’entreprise française, artisanale et familiale, tout en renforçant ses positions sur des marchés haut de gamme à fort potentiel. Une extension du site est programmée cette année.

L e Bürgenstock Resort domine déjà le lac des Quatre-Cantons sur les hauteurs de Lucerne en Suisse. Son architecture auda- cieuse et sa vue époustouflante sur le lac et les montagnes environnantes feront de l’établissement qui ouvre ses portes cet été un des hôtels les plus luxueux de Suisse, et donc d’Europe. Une partie de son grand confort sera due à une P.M.E. bisontine, la Literie Bonnet, installée à l’entrée de l’A 36 à Vaux-les-Prés, qui a déjà fourni 220 lits pour la première tranche des tra- vaux de cet hôtel prestigieux. Deux autres tranches devraient suivre et avec elles, un nouveau contrat d’en- vergure pour la Literie Bonnet avec plus de 700 couchages en perspective. Ce genre de chantier hors du commun est aussi la marque de fabrique de cet- te entreprise qui reste à dimension arti- sanale. Dans la même veine, la Lite- rie Bonnet a livré récemment, sans doute pour un riche dignitaire du Gol-

fe, les lits qui équiperont un yacht de luxe. “Nous avons fait la livraison au port du Pirée à Athènes. Nous n’en savons pas plus sur le nom du pro- priétaire. En mars, nous devons livrer une autre literie à Londres, également destinée au yachting de luxe” indique Marc Rognon, directeur de la Literie. Cette stratégie visant à offrir à l’en-

Stéphane Coulot (à gauche), responsable de la literie Bonnet, et Marc Rognon, le directeur du site.

et matelas, conçus et fabriqués par une équipe de 16 salariés. Les premiers lits nés de la coopération entre Marc Rognon et le couple Cou- lot ont été présentés à l’automne au salon “Maison et Objet”. Ils ont déjà séduit de nombreux architectes et déco- rateurs d’intérieur. Un autre projet d’envergure occupe actuellement les dirigeants de la Literie Bonnet : l’équi- pement en lits d’un nouveau complexe hôtelier haut de gamme en Bulgarie. Histoire d’exporter aussi le Made in Grand Besançon sur les bords de la Mer Noire. n J.-F.H.

treprise familiale de nouvelles perspectives commerciales a été rendue possible par le rapprochement il y a tout juste un an de Marc Rognon, l’ancien propriétaire, avec Sté- phane et Nathalie Coulot, responsables des enseignes Maison de la Literie sur Besançon et six autres villes de l’Est. “Nous souhaitions trans- mettre à quelqu’un qui

connaît le métier et qui en plus a les réseaux commerciaux que nous n’avions pas forcément” souligne Marc Rognon qui reste le directeur du site de Vaux- les-Prés. “Nous connaissons le marché de la distribution, les codes-produits, les réseaux et nous avions en même temps des projets de développement industriels. Reprendre la manufactu- re Bonnet est une vraie opportunité” ajoute Stéphane Coulot. Le rachat de la Literie Bonnet par le couple Coulot donne de nouvelles pers- pectives de rationalisation. La menui- serie-ébénisterie où sont fabriqués les sommiers, jusque-là installée à Châ-

tillon-le-Duc, déménagera cette année à Vaux-les-Prés sur le site de la Lite- rie Bonnet qui fera l’objet de travaux d’extension. “La menuiserie sera au même endroit que la manufacture de matelas et que le magasin.Tout regrou- per sur un même site permettra d’opti- miser le fonctionnement” note Stépha- ne Coulot. Un permis de construire pour une exten- sion de 970 m 2 a été déposé. Les tra- vaux d’agrandissement de la Literie Bonnet devraient démarrer d’ici avril et le site reconfiguré sera opération- nel à l’automne. Pour des produits 100% intégrés ici, àVaux-les-Prés, sommiers

Un permis de construire

pour une extension de 970 m 2 .

TOURISME

Associations et C.E. en sont adeptes Le voyage en car : nouveau chouchou des touristes

Grosperrin Tourisme

çon. Une soixantaine de pro- fessionnels du tourisme y étaient présents, dont Disneyland Paris, Ontours, Parfums du monde. L’occasion de prendre la tem- pérature d’un secteur, qui “a été durement impacté par les atten- tats” d’avis général. Paris serait aujourd’hui encore boudé, ce qui amène à proposer des offres très avantageuses comme ce “week- end dîner cabaret avec hôtel et transport à 160 euros : l’un des produits phares du moment. ” La crise est également passée par là amenant à restructurer les offres. “Les comités d’entre- prise et les associations, qui sont notre cœur de cible, ont baissé leur budget” , note Raphaël Gros- perrin, dirigeant de G.T.V. En réaction, l’entreprise a déci- dé dernièrement d’intégrer Car club, au sein duquel plusieurs transporteurs du Grand Est mutualisent les coûts. “Ce qui permet de n’avoir inscrit qu’une ou deux personnes sur un voya- ge et de partir quand même” , précise le dirigeant. Et pour inciter encore plus les Grands Bisontins à prendre la route, G.T.V. n’hésite pas non plus à faire preuve de “sou- plesse”. “Nous avons déjà fait un week-end soldes àTroyes avec seulement sept personnes” , remarque son directeur com- mercial. “Un effort” qu’elle se dit prête à faire dans certains cas.

6,1 millions de voyageurs ont choisi l’autocar en 2016 d’après une étude du site CheckMyBus. C’est plus que l’an dernier, et les Grands Bisontins n’y sont pas étrangers comme l’a montré le salon du tourisme qui s’est tenu le 2 février, à Micropolis.

À l’inverse, l’entreprise réalise 4 000 entrées par an à Europa Park et va transporter entre 1 000 et 2 000 personnes au ski à Châtel jusqu’en avril. Elle peut aussi compter sur sa clientèle fidèle de jeunes retraités et le succès de ses sorties événe- mentielles. n S.G. dirigeant) qui assurait un servi- ce de transport entre la gare Viotte et le centre-ville de Besan- çon. Puis, ce fut au tour du per- sonnel des entreprises Kelton, Lip, Maty, Rhodia…d’être trans- porté dans les années 1960. G.T.V. s’est ensuite restructuré sur le transport scolaire et péri- urbain qui représente aujour- d’hui 60 % de son activité. Après 2005 et la tentative de reprise des agences Monts Jura Tou- risme, l’entreprise a aussi choi- si de se recentrer sur son acti- vité d’autocariste. Elle emploie 70 salariés et transporte 2 mil- lions de personnes par an. n Voyage a 70 ans L’ entreprise a été créée en 1947 par Léon Grosper- rin (grand-père de l’actuel

O n imagine assez facile- ment pouvoir relier la Suisse, l’Italie ou l’Alle- magne voisines depuis Besançon. En revanche, on sait peu que d’autres destinations, bien plus lointaines, sont aussi proposées au départ de la capi-

circuit enThaïlande” , remarque Gérard Mariou, directeur com- mercial à Grosperrin Tourisme Voyages (G.T.V.). C’est sur l’initiative de cette entreprise, basée à Serre-les- Sapins, que se tenait le deuxiè- me salon du tourisme à Besan-

sur-mesure. “Si on vend beaucoup de Fran- ce avec des week-ends Puy du Fou, Mont Saint-Michel ou découverte du vignoble bour- guignon entre autres, on déve- loppe aussi des destinations en Europe et depuis cette année, un

tale régionale par le biais de ces véhicules grand tourisme.À l’ima- ge de la Croatie, la Slovénie et même l’Écosse ou l’Irlande. Le tout pour des prix raisonnables, comprenant hébergement, res- tauration et excursions, et même la possibilité d’un programme

“On propose jusqu’à une centaine d’offres de voyages, au départ de Besançon et alentours”, précise Raphaël Grosperrin, dirigeant de G.T.V. (à gauche) et Gérard Mariou, directeur commercial.

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