La Presse Bisontine 185 - Mars 2017
LE GRAND BESANÇON 34
La Presse Bisontine n° 185 - Mars 2017
EN BREF
DANNEMARIE-SUR-CRÈTE Bientôt à Paris avec leur vache, Indonésie Six étudiant(e)s du lycée Granvelle relèvent le défi du salon de l’agriculture Ils souhaitent devenir éleveurs, vétérinaires ou soigneurs animaliers et se frotteront d’ici
Lions club Dans le cadre de l’accord de partenariat conclu entre Cuisine Mode d’Emploi(s) et Le Lions Club Besançon Lumière, les 20 apprentis en cours de formation à l’École “Cuisine Mode d’Emploi(s)” ont reçu individuellement du Lions Club une participation financière à l’achat de la panoplie professionnelle dont ils ont besoin pour leur prochain stage en entreprise lors dune petite cérémonie organisée le 15 février au 4 J, chemin de Palente, lieu d’implantation de l’école créée par Thierry Marx. Jalmalv L’association Jalmalv, l’accompagnement, l’écoute et le soutien des personnes en fin de vie et de leur famille. L’antenne de Besançon organise vendredi 10 mars à 20 heures, au centre Diocésain de Besançon, une soirée intitulée “Jusqu’à la mort accompagner la vie”. Soutenus par l’illustrateur Philippe Borie et le pianiste Christian Tissot, les bénévoles reviendront sur des moments simples, forts, parfois drôles de leur accompagnement des malades en fin de vie. Entrée libre (20, rue Mégevand - salle Grammont). reconnue d’utilité publique, assure
quelques jours au milieu du concours agricole. Pour obtenir, peut-être, l’une des récompenses du trophée national des lycées agricoles.
Indonésie pose avec ses six
C’ est sous les noms deTin- tin, Haddock, Tourne- sol, Castafiore et Dupond et Dupont que ces six jeunes en formation (alias Élie Boillin, Camille Sazy, Manon Gross, Anne-Sophie Lavocat, Laura Gauthy et Hélène Loi- zon) se présenteront à Paris sur le thème “Des Bisontins en Indonésie”. Parce que leur pro- tégée, choisie pour participer à ce trophée, s’appelle Indoné- sie. Mais aussi parce qu’il s’agit d’une vraie aventure, un peu à l’image de celle du reporter d’Hergé. “Nous avons dû mener ce pro- jet en parallèle de nos études, tout en respectant des échéances imposées. Ce qui n’a pas été tou- jours facile” , avouent-ils. Car ce trophée national, qui vise à valoriser le travail réalisé dans les écoles agricoles et le métier d’éleveur bovin, impose à la fois des épreuves techniques comme lamanipulation de l’ani- mal sur salon, mais aussi tou-
te une préparation en amont de la communication. “Il a fal- lu créer une affiche sur le thè- me du salon 2017 : “L’agricul- ture : une passion, des ambitions”, animer un blog et concevoir une vidéo - une nou- veauté cette année - présentant les participants, notre lycée dans sa région ainsi que les préparatifs pour Paris” , explique Camille. Tous sont en deuxième année de B.T.S. ProductionsAnimales et ont choisi de relever ce défi dans le cadre d’un projet tuto- ré, inclus dans leur formation. D’autres étu-
bienfaiteurs qui espèrent bien remporter un titre.
gnonnes, deux autres Francs- Comtois et une Alsacienne), ils n’ont pas hésité à parcourir jusqu’à 2 000 kilomètres et ont multiplié les heures de travail. Environ 9 mois de préparation auront été nécessaires pour arriver à ce prochain rendez- vous du 1er au 5 mars. “Le temps d’une gestation” , ironi- se Hélène, fille d’exploitant à Mérey-sous-Montrond, “et on espère que notre bébé sera beau !” Au matin de notre rencontre, nous les avons trouvés en train de bichonner leur montbéliar- de, issue de l’exploitation du lycée, par un froid hivernal.
Histoire que la belle fasse un brin de toilette mais qu’elle s’habitue aussi à chacun d’eux et à être manipulée. “Le jour J, ils auront cinq minutes pour la présenter à la fois en fran- çais et en anglais.Avec la tenue du stand, la semaine à Paris ne sera pas une semaine de vacances” , précise la directri- ce d’exploitation, LaurenceMai- re du Poset. Les six étudiants seront pré- sents dès le 28 février sur le salon de l’agriculture. Un lieu
pas tout à fait inconnu pour Hélène, Laura et Élie (le seul garçon de la bande, originaire d’Avoudrey) qui y ont déjà par- ticipé avec leur exploitation familiale. Une cinquantaine d’établisse- ments de toute la France défen- dront leur chance dont le C.F.A. de Vesoul également. Le lycée de Dannemarie y participe, lui, depuis 2011 et a déjà terminé à la deuxième place des grandes races laitières en 2014. n S.G.
diants ont, eux, préféré organiser unemarche gour- mande, une visi- te d’exploitation avec des enfants… Et pour repré- senter au mieux leur région (trois sont Bourgui-
9 mois de préparation.
Pour les suivre, rendez-vous sur https://tnla-2017-besancon-en-indonesie.blogspot.fr/
PATRIMOINE Un trésor quasi invisible sur 10 km La 3D va redonner vie à l’aqueduc d’Arcier Il alimentait autrefois Besançon en eau. Cet ouvrage gallo-romain, construit en 70 avant J.-C., a presque disparu aujourd’hui. Une association de sauvegarde veut utiliser la réalité augmentée pour permettre de le visualiser en 3D.
P eu de gens connaissent l’aque- duc d’Arcier, qui figure pour- tant parmi les plus importants vestiges francs-comtois de l’époque romaine, y compris ceux par chez qui il passe. Car l’ouvrage, enter- ré sur une grande partie de son par-
cours, traverse bel et bien des pro- priétés privées. “Les habitants vivent avec, sans culte particulier ni volonté de les détruire” , remarque Jean-Pier- re Mettetal, président de l’association “Aqueduc d’Arcier, patrimoine histo- rique”.
L’hydrogéologue, spécialiste de la sour- ce d’Arcier depuis 1984, n’hésite pas à le comparer au pont du Gard. “C’est le seul ouvrage de cette importance connu en Franche-Comté” , confirme avec lui Marie-Marthe Fauvel, char- gée d’études à l’A.U.D.A.B., l’agence d’urbanisme du Grand Besançon. Oui mais voilà, la dégradation de ses parties aériennes s’est accélérée depuis 10 ans. L’urbanisation, le réemploi des pierres et les intempéries contribuant peu à peu à sa disparition. Résultat : à peine 5 % de la totalité du tracé sub- sisterait, soit 600 m de tronçons sur ses 10 km. En 2012, on décide alors de créer cette association avec les repré- sentants des communes traversées (Besançon, Montfaucon, Chalèze, Vai- re-Arcier, Chalezeule), le Grand Besan- çon, le Département et l’A.U.D.A.B. Des visites guidées sont mises en pla- ce, des plaquettes sont éditées… dont un topo-guide proposant un circuit à vélo, pour valoriser l’aqueduc. La prochaine étape est la restauration de segments emblématiques : à com- mencer par l’arche de Chalèze, puis de trois autres sites au lieu-dit “La Canaie”, près des sources d’Arcier sur une propriété privée, et à Montfaucon.
Jean-Pierre Mettetal et Marie-Marthe Fauvel, représentant l’association, souhaitent la protection de l’ouvrage au titre des monuments historiques.
Une demande d’inscription de l’aque- duc aux monuments historiques a éga- lement été déposée, ce qui permettra peut-être d’obtenir des financements de l’État pour réaliser les travaux. “On espère pouvoir les engager en 2018 et cela devrait durer trois ans” , note Jean- Pierre Mettetal. Mais l’événement à venir reste la créa- tion d’un film d’animation “avec des vues aériennes et locales” et d’une appli-
cation smartphone de réalité aug- mentée. Cette technique permet d’in- sérer en temps réel, un élément 2D ou 3D dans une image réelle. Une façon de redonner corps à l’aqueduc, en le visualisant tel qu’il était au I er siècle. L’entreprise bisontine Héritage Vir- tuel a été sollicitée pour un devis et un financement participatif devrait être lancé sur dartagnans.fr. n S.G.
Des subventions vont être sollicitées pour permettre la réalisation du projet de réalité augmentée et les restaurations des sites emblématiques, ici près des sources d’Arcier (photo A.U.D.A.B.).
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