La Presse Bisontine 185 - Mars 2017

BESANÇON 20

La Presse Bisontine n° 185 - Mars 2017

ASSOCIATION

Hôtellerie et restauration

Le C.I.S. Éthic étapes à Témis est sorti du redressement judiciaire. L’hôtel, le restaurant et les salles de congrès rénovés sont ses atouts. Encore faut-il les connaître. Après la tourmente, le C.I.S. entame une nouvelle étape

Michel Vautrot (au centre), président du C.I.S. Éthic étapes accompagné de Monique Constancio (directrice) et Jacques Dardy, trésorier.

L ové au cœur de Témis- Besançon, le Centre inter- national de séjour Éthic étapes (C.I.S.) bénéficie d’un emplacement de choix, acces- sible, proche de l’activité écono- mique. Sa faiblesse : être consi- déré comme l’hôtel réservé aux sportifs, groupes scolaires voire aux étrangers. Si c’est bien l’ex- arbitre international de football Michel Vautrot qui préside - à titre bénévole - cette association dont lamission est de gérer l’éta- blissement hôtelier de 55 chambres, le restaurant et les salles de congrès, le lien avec le sportif s’arrête là. “Les chambres du C.I.S., le restaurant, les salles des réunions, sont ouverts à tous. On peut venir aussi manger le

failli jamais ne se remettre de la baisse de fréquentation. L’opé- ration sauvetage est en cours pour l’établissement placé en redressement judiciaire en sep- tembre 2014, appuyé par le sou- tien financier de laVille. Le site peut poursuivre son activité avec une période d’observation de 10 ans. L’association peut compter sur Jacques Dardy, nouveau tré- sorier, ex-président du tribunal de commerce de Besançon. Son trou, le C.I.S. l’a creusé après avoir tardé à rénover. En 2006, l’ordre est donné par Besançon de restaurer les chambres pour 2,6 millions d’euros. “Sans l’ap- pui de la Ville, tout serait fermé. On la remercie” déclare l’ex- arbitre international. La recon- version passe par l’abandon des chambres de 4 personnes pour des chambres une personne avec douche et toilettes,ou des doubles. “On a aussi créé des chambres confort avec davantage d’espa- ce pour une ou deux personnes (48 euros par personne pour la “confort une personne”, et 42 euros la chambre une personne). Nous sommes un site atypique qui n’est pas de l’hôtellerie traditionnel- le, qui n’est pas un gîte ni une

midi au self pour 11,95 euros les 3 plats” pointe la directrice Monique Constancio. “Que des personnes à Besançon,même des élus, ne connaissent pas ce beau lieu, çame taraude” lâcheMichel Vautrot, prompt à vanter les mérites de l’établissement réno- vé. 22 % des clients dorment ou mangent ici pour des affaires, 25 % pour des activités liées au

sport, 29 % pour le scolaire et 12% pour le tourisme. Désormais pro- priété de la Ville de Besançon, le lieu créé en 1960 appartenait aux scouts de Mon- trapon. Il a bien

2,6 millions d’euros de rénovation.

auberge de jeunesse” précise la directrice. Le centre monte en gamme. “Mais le manque à gagner lié à la période de tra- vaux en 2006 nous a obligés de puiser dans nos fonds puis à demander des subventions. C’est pour ces raisons, et non pas pour une mauvaise gestion, que le centre a plongé. Pendant deux ans, nous devions payer les sala- riés sans pouvoir travailler” décla- re Michel Vautrot. Besançon attribue une enveloppe de 120 000 euros et l’Aggloméra- tion vient à la rescousse avec 10 000 euros destinés à déve- lopper la publicité pour le site (en 2009). Un audit de gestion

et une étude de clientèle sont menés.Vient la restructuration demandée par le tribunal : deux salariés sont licenciés, deux par- tent à la retraite sans rempla- cement. La restauration est repri- se par une société sous-traitante depuis 2016. C’est donc un nouveau départ pour le centre qui enregistre environ 16 000 nuitées par an. Objectif : développer ce chiffre et tenter de combler le déficit de réservations l’été. Une salariée à mi-temps a été embauchée en avril dernier pour développer la partie commerciale. “On a des

atouts. On peut proposer des espaces de réunion, un service de restauration sur place au self ou dans un salon privé avec par- king gratuit mais nous ne pou- vons pas casser les prix car sommes tenus à un équilibre financier. Nous avons également tout pour être également un centre sportif régional. Le C.I.S. a une vocation sociale en accueillant notamment des associations d’au- tistes” conclut Michel Vautrot. AuC.I.S. demieux faire connaître ses avantages. n E.Ch.

Le self est ouvert à tous.

Renseignements : www.cis-besancon.com

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