La Presse Bisontine 185 - Mars 2017

BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 185 - Mars 2017

EN BREF

ÉDUCATION

Centre de linguistique appliquée

Le C.L.A. après

Velotte La Maison de Velotte

organise une braderie petite enfance. Vendez, achetez du matériel de puériculture, des jeux et jouets premier âge et des vêtements de 0 à 8 ans. Le dépôt a lieu le vendredi 24 mars sur rendez-vous et est limité à 20 articles par déposant. La vente a lieu le samedi 25 mars de 9 heures à 13 heures Inscription dépôt au 03 81 52 79 15 ou accueil@ maisondevelotte.com Cinéma Les 2 Scènes présentent un cycle cinéma pour les vacances de février, du 21 février au 2 mars à l’Espace (Planoise) avec une série de films et courts- métrages pour enfants. Renseignements au 03 81 87 85 85 ou sur www.les2scenes.fr Association Générations Mouvement est le premier réseau associatif de seniors en France composé de 83 fédérations départementales qui rassemblent 650 000 adhérents. Une 84ème fédération Générations Mouvement va être créée dans le département du Doubs. L’assemblée générale constitutive a lieu le 23 février à 9 h 30 salle Proudhon au Kursaal de Besançon. Renseignements sur la fédération du Doubs : Raymond Lévy ou 06 08 21 82 40.

le traumatisme

F in janvier, la cellule psy- chologique était toujours ouverte au centre de lin- guistique appliquée (C.L.A.) de Besançon après la disparition de Narumi, étu- diante japonaise venue apprendre le français. Disparue, annoncée morte par le tribunal de Besançon, la jeu- ne femme n’a toujours pas été retrouvée. L’affaire s’est dépla- cée au Chili où son ex-compa- gnon est activement recher- ché. Le 6 février, la procureure espérait toujours une extradi- tion du jeune assistant pro- fesseur. La cour suprême chi- lienne n’a pas décidé d’arrêter cet homme suspecté d’avoir tué la jeune Japonaise dans la nuit du 4 au 5 décembre dernier. Référence éducative en matiè- La direction répond et évoque ses plans de développement. L’affaire Narumi porte-t-elle préjudice à l’école qui accueille chaque année 500 élèves de 120 nationalités différentes dont de nombreux Japonais ?

re d’apprentissage du français et de la culture française mais aussi de 9 autres langues, le C.L.A. dont les salles de clas- se sont situées à la City a fait la une des médias, japonais notamment. Il n’oublie pas : “Cette affaire nous a beaucoup affectés et mobilisés. Nous ne souhaitons plus nous exprimer car c’est un traumatisme dif- ficile à surmonter” rapporte Frédérique Penilla, la direc- trice. Le 19 janvier, un conseil d’orien- tation stratégique s’est tenu à l’institut qui est une compo- sante de l’Uni- versité de

nécessaire. Nous avons répon- du aux médias et nous sommes restés dans notre champ de compétence. L’Université a plei- nement joué son rôle.” D’après la direction, aucune défection d’élèves n’a été enregistrée sui- te à la disparition de Narumi. “Les étudiants japonais n’ont pas souhaité partir. Ils ont fait la part des choses” témoigne la directrice. L’affaire, elle, a pris une tournure diplomatique. Les caméras se sont rapide- ment tournées vers le Chili pour retrouver l’auteur pré- sumé. Le 19 janvier, le ministère des Affaires étrangères, de l’Édu- cation nationale, l’Institut fran- çais, Campus France, ont par- ticipé au conseil d’orientation stratégique de la structure. “La France est le 3 ème pays de des- tination pour les étudiants étrangers (310 000 accueillis chaque année). Le C.L.A. est une référence. Il possède une représentation dans le monde entier” pointe Thierry Valen- tin, directeur de Campus Fran- ce, agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil et la mobi- lité internationale. Selon lui, l’affaire qu’a connue la struc- ture bisontine aura bien moins

“Les étudiants ont fait la part des choses.”

Franche-Comté. Il n’avait aucun lien avec le fait divers. Forcément, l’éco- le ne peut éluder la question des conséquences de l’affaire. Peut-elle nuire à cet éta- blissement répu- té dans le monde entier, vitrine de Besançon et de la Franche-Comté ? “Nous avons pris nos dispositions dans cette affaire. Cela a été utile et

Frédérique Penilla, directrice du C.L.A.

d’impact que n’ont eu les atten- tats en France. “Malgré tout, les élèves ont conscience que la France est un pays sûr. Il fait envie.” Confirmation auprès de cette étudiante australienne venue étudier à Besançon. Elle avoue être triste pour la jeu- ne femme mais ne s’est pas sentie en danger. Le C.L.A. veut développer son réseau en Amérique latine et vers le public asiatique, sa for- mation envers les professeurs

de français dans chaque pays. “Le Chili a tout les raisons de coopérer” émet le centre lin- guistique quant aux suites judi- ciaires de l’affaire. Chaque année, environ 5 000 personnes viennent étudier ici. 50 pays sont représentés dont des Américains, des Chinois, des Nord-africains…, soit plus de 120 nationalités. Ce sont autant d’ambassadeurs pour Besançon et la région. n E.Ch.

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