La Presse Bisontine 185 - Mars 2017

14 BESANÇON

La Presse Bisontine n° 185 - Mars 2017

EN BREF

INITIATIVE

Solidarité Une seconde vie pour les biclous

Théâtre La troupe théâtrale de Foucherans présente sa nouvelle pièce : “Toque avant d’entrer” (une comédie en 3 actes de François Sharre), vendredi 17, samedi 18 février à 20 h 30 et dimanche 19 février à 14 h 30 à la salle polyvalente de Foucherans. Réservations au 03 81 86 76 90. Association Troisième gala de solidarité au profit de l’association Deoweed qui aide le Bisontin David, devenu tétraplégique il y a presque 10 ans suite à un A.V.C. et qui continue à récupérer une partie de sa mobilité, grâce à sa persévérance et un environnement stimulant et favorable. Ce gala a lieu samedi 25 février au Grand Kursaal de Besançon à partir de partenariat de la Ville de Besançon, animée par le groupe “Folie Foly’s” et Damien le D.J. Inscriptions possibles jusqu’au 20 février, dernier délai. Par mail sur association.deoweed@gm ail.com ou par téléphone au 03 81 80 70 49. Renseignements et inscriptions : Service des 20 heures. Soirée organisée avec le

Réparer son vélo plutôt que le jeter. L’association Vélocampus a ouvert au 34 de la rue d’Arènes un atelier d’auto-réparation. Des bénévoles aident à mettre les mains dans le “cambouis” les lundis et jeudis.

rer plutôt que jeter. L’association affiche d’entrée la couleur : la récupération. Ici, pas de concurrence avec les magasins de cycles établis à Besançon. “Nous sommes com- plémentaires. Des personnes découvriront le vélo grâce à nous et voudront ensuite un vélo haut de gamme. Elles se retourneront donc vers un ven- deur de cycles” explique Étien- ne Saint-Marc, de l’association Vélocampus. Pour bénéficier de l’appui des “réparateurs bénévoles”, une adhésion de 5 euros (pour les précaires et les étudiants) est demandée, 15 euros pour les actifs. L’as- sociation, déjà présente sur le campus de la Bouloie, souhai- tait se développer au centre- ville afin de toucher un maxi- mum de personne : “Le vélo est une vraie solution de mobilité que l’on veut promouvoir. Cet outil “égalitaire” est ouvert à tout le monde. Les valeurs défen- dues sont la promotion du déplacement à vélo, la récupé- ration des cycles en fin de vie, le transfert de savoirs, de maniè- re accessible à toutes et tous sur le plan social” poursuit Étienne, accompagné de Hugo.

L’entité promeut les échanges et la lutte contre le gaspillage. Elle vend des montures d’oc- casion dont le prix oscille entre 30 et 70 euros. “On arrive à récupérer des pièces qui nous permettent ensuite de réparer un vélo. On retape plutôt que jeter” dit le membre de l’asso- ciation. Même les anciens vélos rouillés dont la destinée était la casse retrouvent une secon- de jeunesse. “Le vélo, c’est un gage de plaisir. Il faut aussi de la sécurité avec par exemple des freins qui fonctionnent” poursuit un adhérent venu retendre son câble de frein arrière. Une pince et une clé de 8 suffiront. “On commence àmonter en puissance en termes de fréquentation” analyse Étien- ne. Ouvert depuis décembre les lundis et jeudis de 18 heures à 21 heures, l’atelier pourrait étendre ses plages horaires. Avec les beaux jours, nombre de Bisontins souhaiteront filer, cheveux aux vents, le long du Doubs sur la véloroute. Bon pour le porte-monnaie, l’ate- lier Vélocampus le sera pour la tête… et la santé. n

C lés à molette, dérive- chaîne et autres tour- nevis sont soigneuse- ment accrochés au mur. Au 34 de la rue d’Arènes, quar- tier Battant, l’associationVélo- campus a inauguré fin janvier un atelier de réparation de vélo

pas comme les autres. Dans cet ancien local commercial où les lustres sont d’anciennes roues de vélo, les porteman- teaux réalisés avec de vieux guidons, une association pro- pose aux étudiants, précaires, actifs, retraités, un lieu d’échan-

ge et de transmission des savoirs autour du vélo. Les bénévoles bricoleurs aident par exemple à remonter un ancien V.T.T. à qui il manquait un dérailleur. Objectif : que les cyclistes deviennent “vélo-auto- nomes”, qu’ils puissent répa-

E.Ch.

Atelier Vélocampus, 34, rue d’Arènes à Besançon, ouvert les lundis et jeudis de 18 h à 21 h. 5 ou 15 euros l’adhésion.

Pèlerinages au 03 81 25 28 22.

Étienne (à droite) et Hugo, de l’association Vélocampus.

ASSOCIATION

École Notre-Dame

Avec “Luth”, les tortues marines entrent en salle de classe L’association finance des balises G.P.S. qui permettront à un scientifique de suivre une population de tortues aux Seychelles. Les élèves de l’école Notre-Dame Saint-Jean, d’Avanne-Aveney, et les enfants malades du C.H.U. participent au suivi.

C ertains parlent d’envi- ronnement. D’autres agissent. En 2015, le Fra- noisien Boris Clément et sa famille rencontrent un scien- tifique chargé du suivi des tor- tues lors d’un voyage aux Sey- chelles. L’espèce est menacée. PepNogès, conservateur et scien- tifique, est là pour les protéger, connaître leur mode de vie. Il fait part de ses travaux, de ses futures recherches et des manques de moyen. Dans la tête de Boris Clément, docteur en ophtalmologie à Besançon, pas- sionné de nature et de mon- tagne, la phrase résonne. “Je me suis dit : que va-t-on laisser à nos enfants ? J’ai eu la chan- ce de pouvoir voyager étant jeu- ne. J’ai donc décidé de m’inves- tir” explique le père de famille. Avec Agnès Clément, son épou- se, la famille crée l’association Luth, accompagnée de Stéphan

Éliez (vice-président), Béatrice Renault, professeur des écoles à Avanne-Aveney et secrétaire, Nicholas Goodwin (secrétaire- adjoint) et Nathalie Verroit. Boris Clément et les bénévoles mettent leur énergie et des moyens financiers. Ils achètent des balisesArgos sur leurs fonds propres. Elles serviront durant un an à suivre les tortues et à mieux les connaître. “Le coût est d’environ

avec le chercheur” explique le président. Le projet a d’ailleurs été primé par l’institut de conser- vation aux Seychelles. Le lien entre Franois et les Sey- chelles peut paraître lointain. Il est pourtant très proche : le sac plastique que vous jetez dans la nature peut se retrouver, un jour, dans l’estomac d’une tor- tue qui peut la confondre avec une méduse. “Il faut vraiment sensibiliser les plus jeunes, les impliquer” poursuit Luth. La création de l’association n’est pas un caprice d’écolos. Au contraire, elle est réfléchie et menée en collaboration avec deux écoles et l’hôpital de Besan- çon. Objectif : promouvoir l’étu- de scientifique et la défense des tortues avec ce lien pédagogique. “Le groupe scolaire Notre-Dame Saint-Jean a de suite été partie prenante de ce projet. Toutes les classes, du primaire aux B.T.S.

L’association Luth participe à la sauvegarde de la biodiversité au travers d’actions scienti- fiques. De gauche à droite : Béatrice Renault, Nicholas Goodwin, Agnès et Boris Clément.

suivront le programme scienti- fique. Les enfants feront enmême temps de la géographie, des mathématiques, de la phy- sique…” rapporte Boris Clément. Béatrice Renault, secrétaire de l’association, professeur à l’éco- le d’Avanne-Aveney, implique sa classe. Le service hématolo- gie de l’hôpital de Besançon sera également partenaire. “Les enfants malades pourront suivre les tortues. Nous organiserons sans doute une exposition” ajou-

te Agnès Clément. Le Docteur Nogès va de son côté pouvoir déterminer les habi- tudes des tortues notamment mâles, évaluer la population, où elles se déplacent. En moins d’un an, la jeune association a fait preuve d’une grande effi- cacité. Une goutte d’eau dans l’océan environnemental direz- vous. Mais c’est bien connu : les petites rivières font les grands

fleuves. Des projets à soutenir, l’asso- ciation en a d’autres. “Ils seront locaux” annonce le président qui pourrait aider l’école Notre- Dame Saint-Jean dans son désir d’installer des ruches dans l’en- ceinte de l’établissement. Luth s’intéresse à tous les éléments… et les protège. n

15 000 euros d’in- vestissement. Le scientifique avec qui nous sommes en contact va les rece- voir en mars et cap- turera les tortures en juin pour accro- cher les balises. Ensuite, nous pour- rons les suivre tout en ayant des contacts réguliers

Il reçoit les balises en mars.

E.Ch.

Renseignements : luthassociation.org

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