La Presse Bisontine 185 - Mars 2017

12 BESANÇON

La Presse Bisontine n° 185 - Mars 2017

EN BREF

INSOLITE

Pour échapper au stress quotidien Et si vous vous mettiez à la “ronronthérapie” ?

Solidarité L’association Roulons pour l’Espoir repart pour une nouvelle aventure solidaire et sportive. Depuis ses débuts, en 2011, elle a déjà reversé 60 000 euros à Semons l’Espoir. Aujourd’hui, après avoir rejoint la Pologne, en juillet 2016, pour les Journées Mondiales de la Jeunesse, le groupe de cyclistes se prépare pour son prochain périple. Il pédalera jusqu’à Rome en août 2017, parcourant ainsi près de 1 200 kilomètres. Si vous souhaitez participer à l’aventure, vous pouvez les rejoindre sur le vélo ou envoyer un don. roulonspourlespoir@gmail .com Polar Le 20 ème Festival des littératures policières noires et sociales de Besançon aura lieu les 15 et 16 avril salle Proudhon au Kursaal de Besançon. Des rencontres, dédicaces, débats, table-ronde, lecture musicale de nouvelles noires, pétanque viendront enrichir ces deux journées. Sont invités entre autres Jean- Bernard Pouy, Ian Manook, Sonja Delzongle, Danielle Thiery, Tanxxx, Romain Slocombe, Marin Ledun, Patrick Bard… Entrée libre et gratuite. Renseignements au 06 78 62 52 35.

Voilà près de deux ans que l’on peut siroter son thé ou son café en compagnie des chats, au 135, Grande rue. L’adresse du Café des félins est devenue un cocon pour nombre de Bisontins.

I ls s’appellent Gavroche, Fan- tine, Victor ou Cosette. Des noms tout trouvés à deux pas de la maison natale de celui qui les a fait naître. Ces amis à quatre pattes ne se pro- poseront pas toutefois de vous rejouer les Misérables. Ici, ils sont chez eux et déambulent à leur bon vouloir. Gare à celui qui les réveillera. Le maître des lieux, Clément Martin, veille au bien-être de ses ani- maux qu’il a le plus souvent recueillis. “Certains étaient abandonnés, d’autres m’ont été donnés.” À l’image de Cosette, récupérée dans la forêt. Plutôt sauvage à son arrivée, elle s’est adap- tée à son nouvel habitat. Mais c’est bien Gustave (en référence à Courbet cette fois) qui est le plus familier de la maison, pas avare de caresses. “Il est joueur, câlin et curieux.” Ils sont six au total à se par- tager les canapés, les arbres à chat et même le piano, dispo- sés çà et là dans la pièce, quand ce n’est pas les jambes des clients pour quelques caresses propices à la détente. La musique calme et les boiseries

participent en outre à la créa- tion d’une ambiance chaleu- reuse. Le concept, né il y a 20 ans à Taïwan et au Japon, prête sur- tout des vertus thérapeutiques à la présence de ces minous. “Leur ronronnement a un effet déstressant pour le cœur” , assu- re Clément. À l’ouverture du premier bar du genre à Paris, le jeune hom- me, qui aurait pu se destiner à une tout autre carrière après six ans de droit, y a vu une façon d’allier sa passion pour les animaux et la pâtisserie (il propose aussi sur place de la

petite restaura- tion faite mai- son). Très vite, les Bisontins ont été séduits avec de nombreux fidèles en semaine, qui viennent en sor- tant du travail ou pour une pau- se déjeuner sal- vatrice. “Pendant les vacances sco- laires, c’est la folie” , reconnaît

Clément Martin a passé un certificat de capacité et a fait deux déclarations spécifiques au service de l’hygiène et de sécurité de la population pour ouvrir son bar à chats.

Des vertus thérapeu- tiques.

aussi le gérant, qui a accueilli jusqu’à 80 personnes par jour au moment des fêtes de Noël. On y vient enfin parfois en famille, même si seuls les plus de 12 ans sont acceptés pour des raisons de sécurité. En deux ans, Clément a déjà quelques anecdotes : “Des touristes russes ont voulu m’acheter un chat et des clients se découvrent aus-

le territoire et déjà de nou- veaux concepts naissent avec des chiens à Lille. Il y a même des bars à hiboux, lapins, héris- sons ou moutons au Japon et en Corée-du-Sud. n S.G.

si parfois une allergie, ça se voit très vite.” Depuis, d’autres ouvertures ont suivi partout en France, comme à Dijon en décembre dernier. Il y aurait une ving- taine de bars à chats sur tout

Ouvert du mardi au dimanche de 11 h à 20 h Tél. : 03 63 01 52 32 - www.cafedesfelins.fr

SANTÉ

Travailler à prendre soin des autres L’aide à domicile va générer de plus en plus d’emplois Les besoins en recrutement sont réguliers sur le secteur de Besançon et la vallée d’Ornans et appelés à croître avec le vieillissement et la plus grande dépendance de la population.

C’ est une envie de recon- version qui a mené Robert Sodero à ce métier. “Mes parents avaient recours aux services d’Eliad, je me suis dit pourquoi pas.” Depuis sept ans, ce qua- rantenaire travaille ainsi au sein d’Eliad et intervient dans le centre-ville de Besançon. “C’est unmétier qui a du sens, qui n’est pas qu’alimentaire” , explique- t-il. Sa journée type ? Accompagner un enfant autiste à l’école, puis aller faire les courses avec un autre usager, avant de prépa- rer le repas pour un ou deux autres et reprendre à 16 h 30

avec une nouvelle aide au repas et la préparation au coucher. “Là où on faisait auparavant deux heures de ménage à un moment de la journée, on inter- vient aujourd’hui une demi-heu- re le matin, le midi et le soir avec davantage d’aide à la person- ne” , constate Fabien Grandjean, directeur des ressources humaines chez Eliad. La structure, née en 2013 de la fusion de la F.A.S.S.A.D. Hau- te-Saône et de l’A.S.S.A.D. Besançon-Pontarlier et qui emploie 1 100 salariés (dont 1 000 intervenants à domicile), a vu le métier évoluer et cela a eu des impacts sur l’organisa- tion du travail. La plus grande difficulté résidant dans le fait de “permettre aux salariés avec de hauts temps de travail de concilier vie privée et profes- sionnelle” , d’autant que lemétier est féminisé. Cette amplitude horaire explique en grande partie le manque d’at- tractivité du secteur et l’ab- sentéisme chez les employés, à qui on demande aussi de la poly- valence, de l’autonomie et de la

résistance physique. C’est pourquoi Eliad projette à partir d’avril 2017 d’expéri- menter des équipes matin-soir sur 7 à 8 heures continues (sur la base de volontariat). Une cen- taine de personnes se sont déjà dites intéressées. La démarche est assez rare dans ce secteur, pour ne pas dire inédite. Tout comme son dispositif Passerelles, en place depuis 2016, qui pro- meut ses salariés de 55 ans en faisant reconnaître leur expé- rience. Après les smartphones, la struc- ture compte aussi fournir des voitures de service à certains de ses salariés. De là à savoir si cela suffira à attirer du nou- veau personnel, rien n’est moins sûr. Quel que soit leur statut, la plu- part des employeurs de l’aide à domicile ont du mal à recruter tout au long de l’année, comme pendant les vacances. Mais là encore, Eliad a eu l’idée de fai- re appel aux étudiants, réali- sant entre 400 et 500 recrute- ments en juillet août dernier. n S.G.

Eliad accompagne 8 000 personnes par an avec environ 750 000 heures effectuées à domicile.

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