La Presse Bisontine 184 - Février 2017
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BESANÇON
La Presse Bisontine n°184 - Février 2017
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L ’ h u m e u r
SCIENCES
Projet d’études
Ils font l’expérience de l’apesanteur pour observer le mouvement d’une montre
Sursaut d’orgueil
L a fac de Droit de Besan- çon est la troisième de France ! L’info est parue le 6 janvier sur le site dumaga- zine L’Étudiant qui a classé les universités en utilisant comme critère de comparai- son l’insertion dans la vie pro- fessionnelle des étudiants titu- laires d’un master de droit. La faculté obtient un taux
saut d’orgueil à Besançon, une ville qui a pris un coup au moral depuis qu’elle a perdu son titre de capitale régiona- le. La réforme territoriale qui se traduit par un transfert progressif du pouvoir à Dijon n’est pas de nature à lui redon- ner le sourire. Elle peut désor- mais faire valoir que sa fac de Droit est un tremplin vers l’emploi. Par les temps qui courent, une université qui garantit presque un job à ses étudiants en fin d’étude est une vraie valeur ajoutée. l
ve dans l’incapacité de se déplacer” , se souvient Antoine. Ces sensations, il ne sera sans doute pas appelé à les revivre même s’il recon- naît que le monde de la recherche et celui du spatial l’attirent plus désor- mais. “Avant, je disais que la recherche ne m’intéressait pas, maintenant je m’oriente plus vers ça” , confie Antoine qui a notamment postulé pour son sta- ge d’études de février à la base de lan- cement en Guyane et auprès d’entre- prises tournées vers le spatial. Car ce projet s’inscrivait bien dans une finalité scientifique. Les quatre étu- diants, parmi lesquels figuraient aus- si Yann Baran et Victor Caloone, ont en fait été sélectionnés au “concours Parabole” organisé par le C.N.E.S. Pas- sionnés d’horlogerie, d’aéronautique et de vidéos, ils ont posé la question de l’impact de la gravité sur la précision d’un mécanisme d’une montre méca- nique. La suite de leur aventure pas- sera par diverses étapes, ne trouvant pas juste son aboutissement dans ce voyage en apesanteur. “Nous avons côtoyé une quarantaine d’ingénieurs, d’astronautes et de chercheurs de renom- mée internationale. Cela a été vraiment intense et utile pour nos carrières” , pré- cise Yann.
Quatre élèves ingénieurs en première année de l’E.N.S.M.M. ont vu leur projet scientifique retenu par le Centre national d’études spatiales. Avec à la clef un voyage en apesanteur pour deux d’entre eux.
d’emploi de 94 % ! La nouvelle ne change pas la face du monde, mais elle est de natu- re à donner un sur-
C’ est une expérience scien- tifique et humaine dont ils se souviendront long- temps. Le 4 octobre der- nier, Justin Chaillot et
Antoine Maltey sont montés à bord d’un A 310 qui simule les conditions de la gravité de l’espace. “On flotte lit- téralement dans l’habitacle de l’avion, on n’a plus de repères et on se retrou-
Réunis au sein d’une association bap- tisée muGravity, ils se sont associés à des acteurs de la mesure du temps, enthousiasmés et curieux. La Maison Péquignet leur a fourni les mouvements pour les expériences techniques, A.R.
L’équipe a proposé trois mesures dif- férentes : par caméra, laser et acous- tique. Résultat ? “On a vu que les calibres royaux avançaient de quelques micro- secondes en phase d’apesanteur et qu’ils reculaient en phase de montée et des- cente” , précise Yann. Pas d’intérêts scientifiques majeurs dans l’immédiat, si ce n’est “pour les industriels, de comprendre mieux leur mouvement.” De plus, c’était seule- ment la deuxième fois que l’on pro- posait ce type de mesures. La première expérience ayant été réalisée par des horlogers suisses et tenue confiden- tielle. n S.G.
Le projet de ces quatre étudiants bisontins a été retenu parmi une quinzaine de dossiers issus des plus grandes écoles d’ingé- nieurs (photo A. Maltey).
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Électronique, le quartz, et d’autres (F.E.M.T.O.- S.T., Observatoire…) leur aide scientifique. Après 10 mois de tra- vail, direction Bor- deaux-Mérignac pour dix jours avant d’em- barquer leurs expé- riences dans un cais- son fixé à l’avion.
Des micro- secondes de retard et d’avance.
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