La Presse Bisontine 182 - Décembre 2016

15 ‘ Motion de motion La Presse Bisontine n° 182 - Décembre 2016 L a motion “Ma commune sans migrants” présen- tée par le Front national au conseil municipal du 7 novembre de Besançon a indigné. Le parti Les Répu- blicains et une partie de l’U.D.I. ont quitté la salle du conseil avant la lecture. Le MoDem est resté. Posture ? Ou marre de ces motions téléguidées emporté face à cet- te désertion la com- parant à “un déni de démocratie.” Ce à quoi Les Républicains ont répondu “qu’ils ne sont pas élus pour faire de l’esbroufe et se haus- ser du col.” Le conseil muni- cipal, qui perd des compétences avec loi N.O.T.R.E., réduit à débattre des sujets de dimen- sion nationale ? Les élus pren- nent une posture sur une pos- ture. La motion tue la motion. Faudra-t-il présenter une motion “pour l’accueil des migrants” ? Ou proposer un texte pour encadrer les motions ? l L ’ h u m e u r par le national qui n’ont rien à faire dans le débat bisontin ? Les deux. Jean-Louis Fousseret s’est

BESANÇON

COMMERCE Restauration Père et fils au fourneau Léo et Christian Taillard ont la même passion pour la cuisine. Père et fils se retrouvent ensemble autour d’un concept nouveau à Rivotte.

L e père a déjà roulé sa bosse dans de prestigieuses cuisines dont celles du Hilton à Paris non loin de la Tour Eiffel ou au Méridien, place de la Concorde, avant de gérer le Pavé Rivotte ou le restaurant Mil- le Pattes Square Saint-Amour ou plus récemment La Plancha à Besançon. Depuis le 18 août, Christian Taillard

est derrière les casseroles de La Clo- cherade, restaurant situé faubourg Rivotte. Son fils Léo (23 ans) est au service, en salle ou sur la terrasse. Père et fils sont associés à parts égales dans cette affaire “familiale”. Chacun apporte sa touche, son caractère éga- lement. “À la base, je suis cuisinier après avoir réalisé 4 ans d’apprentis-

sage. Je me suis reconverti en serveur… On peut ainsi choyer le client du début en service et en restauration. Ici, tout est frais et cuisiné maison” rapporte le fiston élevé dans sa jeunesse au- dessus du restaurant familial qu’était le Pavé Rivotte. Forcément, cela lais- se des traces. L’expérience du papa fait le reste.

Les Taillard, qui ont repris “La Côte bretonne”, ont rénové le restaurant pour proposer une spécialité : la vian- de à la clocherade. “C’est un peu com- me la plancha sauf que la viande est cuite à la verticale. La viande, d’origi- ne locale, cuit de haut en bas si bien qu’elle sèche moins, il y a moins de graisses sur les vêtements également. Il y a aussi moins de chaleur dégagée” rapporte le fiston. La clocherade est une invention savoyarde. “C’est cha- leureux, on peut prendre le temps pour la consommer” concède Léo pendant que son papa prépare un dernier des- sert. Ce jour-là, le restaurant était quasi- ment plein. “C’est assez fluctuant.Mais des clients reviennent, c’est bon signe” concède le jeune entrepreneur. Fran- çois, installé là avec des amis, semble ‘

conquis de son repas : “Il n’y a pas une carte de 50 pages mais de 3 pages avec des produits frais. C’était très bon. Il manquait juste un sauvignon dans la carte des vins” commente ce dernier. Message reçu par Léo : “C’est un res-

Léo (à gauche) et Christian Taillard ont ouvert la Clocherade, à Besançon. Spécialité : les viandes grillées sur la cloche.

taurant familial. Il suf- fit de nous demander et dans la mesure du pos- sible, on fait.Tout est fait maison comme les gésiers confits, la crème brûlée… Si on tient un restaurant pour ouvrir des boîtes de conserve, autant aller en restauration rapide” conclut assez lucidement le restaurateur. Les Taillard savent recevoir. À eux de convaincre les clients… n

Une spécialité : la viande à la clocherade.

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