La Presse Bisontine 181 - Novembre 2016
LE DOSSIER
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La Presse Bisontine n° 181 - Novembre 2016
CONSTRUIRE ET RÉNOVER ÉCONOME DANS LE GRAND BESANÇON Vivre confortablement dans un logement
économe en énergie. C’est non seulement le rêve de nombreux propriétaires mais c’est aussi vers quoi tendent aujourd’hui toutes les réglementations en matière de construction ou de rénovation. Pour inciter les occupants à améliorer les performances de leur habitation, il exis- te de nombreuses aides. Dans un marché de la construction en perpétuelle évolution, La Presse Bisontine vous aide à y voir plus clair dans vos projets grâce à ce dossier spécial habitat dans le Grand Besançon, au moment où se tient à Micropolis le Salon de l’Habitat (du 21 au 23 octobre).
Chauffage, isolation… : comment mieux vivre chez soi ? l Habitat Conseils pratiques
Les rénovations se font de plus en plus nombreuses dans un souci d’économie d’énergies. Dans le Grand Besançon, plusieurs structures vous guident.
subventions. En 2015, 1 268 dossiers ont ain- si été portés dans le Doubs et le Territoire de Belfort, mobili- sant 7,76 millions d’euros de subventions. “Il arrive encore aujourd’hui que des personnes ne chauffent qu’une pièce de leur habitat faute de moyens. Ces aides sont là pour qu’ils dépen- sent moins,mais aussi pour qu’ils vivent mieux” , conclut Pascal Valladont. n S.G. L’isolation par extérieur, deve- nue très fréquente également dans les copropriétés. Coût moyen : 20 000 euros pour un habitat privé. Les travaux les plus réalisés et à quel prix ? l Les remplacements de fenêtres et volets constituent les premiers travaux. “Un tiers des entreprises reconnues garantes de l’environnement (R.G.E.) dans l’agglomération bisontine sont des menuisiers” , note Érik Dorge. Coût moyen : 10 000 à 15 000 euros. l Le changement de chaudiè- re ou de système de chauffa- ge. Coût moyen : 10 000 euros. l
“D es aides existent” : c’est ce qui revient le plus souvent dans les discussions autour des écono- mies d’énergie. Et on comprend vite pourquoi en regardant les factures d’électricité, de gaz ou de fuel. Les prix ne cessent d’aug- menter et dans les vieilles habi- tations, l’addition s’alourdit enco- re par manque d’isolation performante. Certains cas trou- vant un sens propre à l’expres- sion : “Jeter l’argent par les fenêtres.” Mais pour réussir à réduire la consommation énergétique de son habitat, encore faut-il s’y retrouver dans cette jungle. Éco- prêt, prêt à taux zéro, crédits d’impôts, certificats d’économie d’énergie… “C’est assez com- plexe” , reconnaît Érik Dorge, conseiller en rénovation de l’ha- bitat à l’A.D.I.L.25. 95 % des appels reçus concer- nent d’ailleurs ces demandes. “Les gens peuvent venir avec un devis et on les informe : est-ce qu’ils pourront prétendre à une aide et laquelle ? Leurs travaux sont-ils conformes ou souhai- tables ?, etc.” Cette structure renseigne gratuitement les par- ticuliers sur toutes les questions
liées au logement et à une action plus large sur la rénovation. Car en la matière, même certains professionnels auraient du mal à s’y retrouver avec des devis inéligibles à la mécanique des aides financières. Les dernières modifications de la loi de finances autour du crédit d’impôt impo- sant par exemple, l’indication de la date de visite par le pro- fessionnel ou la suppression du coefficient pour les chaudières à condensation. “On est en train de réaliser des fiches par arti- san et par catégorie de métiers, à réactualiser tous les ans.” Les espaces info énergie et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (A.D.EM.E.) peuvent également apporter leur expertise. De son côté, le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environne- ment (C.A.U.E.) assure des per- manences publiques gratuites avec des architectes (à Besan- çon, Franois, Saint-Vit et Deve- cey notamment) pour penser au mieux des aménagements, aus- si bien en rénovation qu’en construction. “Notre architecte conseil va regarder votre mai- son avec du recul et éviter de fai- re des dépenses inutiles” , note
Il existe une trentaine d’aides différents pour réduire sa facture de travaux. Encore faut-il entrer dans les bonnes cases (photo A.D.I.L. 25).
Micheline Girod du C.A.U.E. 25. Et pour réduire encore les coûts, on peut compter avec les nom- breuses aides financières locales provenant de l’Agglomération, la Région, le Département, la Ville de Besançon, les Caisses de retraite… Il en existerait une trentaine (avec les prêts boni- fiés proposés au Crédit Agrico- le, Crédit Mutuel et Caisse d’Épargne sous convention avec la Région). “Si on cumule, on peut aller jusqu’à 25 000 euros
teur de Soliha (ex-H.D.L.). Cet organisme opérateur, qui bénéfice d’un agrément de l’État pour demander des subventions, s’adresse aux propriétaires à revenus modestes. Il se charge de constituer le montage finan- cier de la rénovation et de réa- liser une étude thermique. Dans certains cas, il peut aussi pré- financer le montant des travaux qui doivent atteindre une éco- nomie d’énergie d’aumoins 25%, dans l’attente du versement des
de subventions en cas de gros travaux et de revenus modestes” , note Érik Dorge. Via les aides de l’Agence natio- nale de l’habitat (A.N.A.H.) notamment, l’État souhaite aus- si lutter contre la précarité éner- gétique. “Cette année, les enve- loppes pour les propriétaires occupants sont telles, qu’on se demande comment elles vont être consommées. C’est donc le moment de nous solliciter”, sou- ligne Pascal Valladont, direc-
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