La Presse Bisontine 181 - Novembre 2016

BESANÇON 16

La Presse Bisontine n° 181 - Novembre 2016

SCOLARITÉ Quelle école choisir ? Privé-public : les parents sont de plus en plus nombreux à hésiter Boudée, l’école publique doit aujourd’hui faire face à la montée en puissance du privé et des pédagogies alternatives, dont la méthode Montessori qui compte déjà une antenne à Besançon et peut-être bientôt une nouvelle dans le Grand Besançon.

18 enfants de 3 à 5 ans sont aujourd’hui scolarisés à l’école Montessori bisontine (rue Andrey), la section élémentaire étant suspendue, mais rouverte la rentrée prochaine.

L es effectifs auraient tendance à le confirmer. Depuis quelques années, de plus nombreuses sco- larisations sont enregistrées dans les établissements privés, particuliè- rement dans le premier degré. À tel point que se créent des listes d’atten-

te. “La demande est forte dans nos éta- blissements” , confirme Philippe Pillot, directeur interdiocésain de l’ensei- gnement catholique. “Nous sommes complets et cela devient de plus en plus fréquent, alors que cela n’a pas tou- jours été le cas.” Certains établisse-

Sophie Sencey, sa directrice. Un projet d’association serait d’ailleurs en cours sur le Doubs et le Jura pour aider les enseignants du public à acquérir le matériel et les pratiques. Et alors qu’il y a cinq ans, la méthode d’éducation développée par la péda- gogue italienne était absente et incon- nue en Franche-Comté, on compte désormais trois écolesMontessori. L’une à Mesnay dans le Jura (la première du genre), une autre bilingue à Bel- fort et celle de Besançon ouverte en novembre 2012 au centre-ville et qui a déménagé en 2015, dans le quartier Saint-Claude. Cela pourrait bien ne pas s’arrêter là puisqu’un projet d’école alternative serait en discussion à Pontarlier, por- tée par 4 ou 5 parents et une autre ouverture Montessori serait pro- grammée dans le Grand Besançon. “Cette rentrée, des parents de Nancray, Valdahon ou Buffard nous ont même appelés” , ajoute Sophie Sencey. Il semble donc bien y avoir une “demande alter- native”. n S.G.

de vue, le désamour du public ? Nou- veaux rythmes scolaires, absentéisme, moyens pédagogiques…Difficile à dire. Philippe Pillot voit dans l’autonomie et la souplesse de ses établissements, un avantage. “L’organisation de la vie scolaire nous est propre. Nous organi- sons nos rythmes en fonction des besoins identifiés, qui ne sont pas les mêmes par exemple en campagne et à la ville.” Le fait que les parents choisissent l’éco- le où seront scolarisés leurs enfants

ments bisontins ayant même déjà bou- clé leurs inscriptions pour la rentrée 2017, deux mois seulement après le retour sur les bancs de l’école. Alors qu’est-ce qui explique un tel suc- cès ou si l’on se place de l’autre point

assurerait aussi plus de continuité et du lien avec l’équipe pédago- gique. À l’écoleMontessori de Besançon, on ressent aussi cette nouvelle implication des parents. “Les demandes d’inscriptions sont aujourd’hui motivées. Ils se sont renseignés sur les principes de notre pédagogie et des enseignants s’y inté- ressent aussi” , explique

Des enseignants du public intègrent ces nouvelles pédagogies.

Certaines écoles privées de Besançon ont déjà quasiment fait le plein pour la rentrée 2017.

INITIATIVE

Un nouveau restaurant Manger mieux et végétarien est désormais possible

Sous l’enseigne du Gloria Mea Fides, au 3, rue Rivotte à Besançon, se cache l’envie d’une alimentation plus saine. Ou comment apprécier de façon gourmande des plats végétariens ?

N i 100 % bio, ni 100 % végétarien, ni 100% sans lactose et sans gluten, mais 100 % authentique et généreux : Chloé Lardier et Martin de Toustain du Manoir ont souhaité ouvrir un restau-

rant à leur image. L’ambiance familiale et décontractée des lieux confirme rapidement que même les non-initiés pourront s’y retrouver. D’ailleurs on pro- cède ici sur le même principe qu’un self, tout simplement muni

de son plateau pour profiter des plats à disposition. Au menu : smoothie de pas- tèques, “veggie” burger et ses frites fraîches (devenu l’un des incontournables seulement quelques jours après son ouver- ture le 10 octobre) mais aussi soupe de lentilles corail, coco et butternut, haricots azukis et choux-fleurs rôtis au curcuma. La promesse “d’une cuisine qu’on pense la meilleure possible pour la santé” , note Chloé Lardier. Et elle aurait bien pu rester confinée à son cadre familial. Car lors de leur retour de Van- couver, où ils se sont rencontrés et ont travaillé durant trois ans dans la restauration, le couple n’avait pas forcément imaginé cette aventure. De recherches d’emploi en expé- riences infructueuses, l’idée fera finalement son chemin. Au hasard d’Internet, se trouvera aussi cette adresse en vente : “Le Caveau”, fermé après la retraite de leurs propriétaires. Tous n’y croient pas comme cer- taines banques qui leur cla- queront la porte au nez, ce qui ne les empêchera pas d’être lau- réats Initiative Doubs. L’autre agréable surprise, ici,

est qu’on peut manger à toute heure, du lundi au vendredi - un emprunt à la culture cana- do-américaine -, et partir avec son plat ou sa boisson à empor- ter. Le menu est cuisiné chaque matin à base de produits de sai- son, issus de circuits courts. “La carte est limitée” , avertit Mar- tin, “mais la qualité prend du temps !” et ils ne sont que trois avec une ancienne employée du Caveau. Le tout à des prix très compétitifs : plat du jour à 7,50 euros, assiette Gloria à 10 euros et jus de fruits frais à 3,50 euros. Les jeudis et vendredis propo- seront des fermetures plus tar-

dives autour de soi- rées veggie burger et bière bisontine Gangloff. “Marque pour qui l’une de mes grands-mères a travaillé” , préci- se Chloé, “tandis que l’autre venait s’approvisionner ici même, au 3, rue Rivotte, dans ce qui était autrefois… une boucherie.” Ça ne s’invente pas ! n S.G.

Des plats à empor- ter et un service continu.

Chloé et Martin puisent leur inspiration culinaire de leurs voyages et leurs expériences.

D’une capacité de 70 couverts, la cantine pourra aussi être privatisée sur demande le week-end.