La Presse Bisontine 179 - Septembre 2016
La Presse Bisontine n° 179 - Septembre 2016
7
C BESAN
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l Professionnels
Du côté des libraires
7 libraires à bras ouverts Comme ses autres collègues bisontins, la librairie “À la page” rue Mégevand se réjouit de la poursuite de la manifestation.
Quartier Saint-Claude
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É él. 03 81 56 23 08 T
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A u 43, rue Mégevand, la librairie “À la page” a déjà réfléchi à l’inten- dance. Ici seront instal- lées les tables pour accueillir les auteurs, là-
bas, entre deux rangées de livres, les chaises pour les lecteurs. Spécialisée dans le régionalisme, la philosophie, les sciences humaines les livres d’art, “À la page” est partenaire du salon comme six autres. La librairie recevra
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dès le vendredi “l’édition régionale”. Elle s’en réjouit : “Nous avons accueilli les bras ouverts cette manifestation. C’est une excellente initiative après ce très mauvais choix du Département d’avoir arrêté brutalement les Mots Doubs” indique Hamid Kaighobardi, responsable de la librairie créée en 1987. Concurrencés, les libraires savent combien ce lien avec les acheteurs est important : “Bien sûr que ce genre d’évé- nement compte. Lorsque nous étions aux Mots Doubs, c’était pour nous entre
15 et 30 % de chiffre d’affaires sup- plémentaire.” Nathalie Bray pour Forum confirme l’état d’esprit des libraires bisontins : “Nous sommes heureux d’être là en tant que passeurs de littérature ouverts au partage.” La librairie située au 14, Grande rue qu’elle représente regrou- pera le pôle “Littérature, histoire, sciences humaines et citoyenneté”. “Mine de rien” (12, rue Bersot) rece- vra le domaine de la bande dessinée. Claire Grimal et “Les Sandales d’Em- pédocle” (95, Grande rue) accueille- ront le “Fond jeunesse”,“L’Intranquille” (59, rue des Granges) la littérature et la Jeunesse, la Maison de la Presse (58, Grande rue) la littérature et enfin Siloë Chevassu (119, Grande rue) la littérature, le pôle histoire, les sciences humaines et citoyenneté. Chacune d’el- le accueillera un ou plusieurs éditeurs nationaux sélectionnés par le comité régional du livre de Franche-Comté (C.R.L.). N’hésitez pas à franchir les portes… n ting-pot éditorial” au sein d’un salon du livre” poursuit Emmanuel Van- delle. Il remet en cause le principe de quota, inéquitable selon lui “au regard de l’activité éditoriale des dif- férentes maisons d’édition. Est-ce logique de se voir attribuer un quo- ta de deux auteurs au même titre qu’une structure publiant deux ou trois livres par an ?” De son côté, Alain Mendel (éditions du Sekoya) n’est pas surpris de ce traitement “au profit des grandes maisons d’édition. Des mètres linéaires seront réservés à des auteurs natio- naux… qui ne viendront pas ou qui resteront là seulement quelques heures” regrette-t-il. Évelyne Cêtre (éditions Cêtre) s’ac- commode de ce cahier des charges : “Certains de nos auteurs ne sont pas disponibles. Donc cela ne me pose pas vraiment de problème. Seront pré- sents Joseph Pinard et Anne-Laure Charles.” Daniel Leroux (Atelier du Grand Tétras) estime “qu’il faut être réaliste et compréhensif : l’organisa- teur ne peut pas faire plus. C’est mieux que rien” commente ce dernier qui sera présent. Un principe conforte les éditeurs : le choix de l’organisateur d’avoir inter- dit les auto-édités (à compte d’au- teurs) d’être présents. Un gage de crédibilité selon eux. n
Hamid Kaighobardi (à droite) et Michel Roux de la librairie “À la page” accueilleront dès vendredi 16 les auteurs régionaux au 43, rue Mégevand.
Au parking Marché Beaux-arts et quatre autres lieux l Rencontre Où voir, où lire ? Le cœur de l’événement se situera parking Beaux-arts dès le samedi où seront réunis les auteurs.
l Critiques
Deux auteurs régionaux par maison d’édition
Des éditeurs comtois
ne s’y retrouvent pas
“Q ui dois-je choisir entre André Besson, Georges Bidalot, Jean-Louis Clade, Paul Gonez,André Robert, Pierre Dor- nier, Lionel Estavoyer, Fanny Calley, Michel Magny, Pierre Gresser ou bien encore Michel Vernus ?” s’interroge Emmanuel Vandelle, des éditions du Belvédère (Pontarlier). L’éditeur franc-comtois qui publie environ 50 titres ne participera au salon bison- tin. Il l’a fait savoir à l’organisateur en expliquant sa position. Sans amer- tume aucune assure le profession- nel. Pas encore commencé qu’il fait déjà couler de l’encre ce salon. Tout est parti du quota imposé par l’organisateur parisien “Faits et gestes” aux maisons d’éditions régio- nales (17 en Franche-Comté et 4 en Bourgogne) de ne choisir que deux de leurs auteurs dont les publica- auteurs aux maisons d’éditions régionales. Les éditions du Belvédère déclinent l’invitation. Exit les Jean-Louis Clade, Pierre Gresser, Lionel Estavoyer, Georges Bidalot… L’organisateur impose un quota maximal de deux
tions sont comprises entre le 1 er jan- vier et la rentrée littéraire. Le Grand Besançon entend cette cri- tique et répond : “C’est en raison d’un manque de place que nous devons limiter à 2 le nombre d’auteurs pour les éditeurs régionaux, explique Tho- mas Roussez. Rien n’empêche les édi- teurs de choisir leurs auteurs qui leur semblent les plus vendeurs.” Au sein de la profession, déjà échau-
D e quoi sera fait ce rendez-vous littéraire ? “La réponse est simple : de livres, d’idées par- tagées et débattues, de ren- contres, d’envies, de plaisirs” évoque le Grand Besançon. Le cœur de l’événe- ment se situera parkingMarché Beaux- arts, où un espace de 900 m 2 (ancien magasin Monoprix) réunira tous les auteurs et le public à partir du same- di. Le patrimoine de la Ville de Besan- çon sera mis en valeur. S’inspirant de l’esprit des lieux, des rencontres et des lectures réuniront écrivains et artistes (comédiens, musiciens, conteurs) tout au long du week-end.
proposera une rencontre avec Laura El Makki. L’hôtel de Clévans sera le lieu dédié à l’histoire, aux sciences humaines, à la citoyenneté, notam- ment avec Jean-Louis Debré, ancien ministre, ancien président du Conseil constitutionnel. Autre nouveauté, le système de “car- te blanche”. “On connaît ces auteurs, on les reconnaît… sans les connaître vraiment.Du coup, Livres dans la Boucle est l’occasion de les mettre sur le devant de la scène en leur offrant une carte blanche, comme une occasion de mieux saisir et comprendre les écrivains qu’ils sont” indique le Grand Besançon. Ain- si, Philippe Besson (Les passants de Lisbonne, Julliard), auteur, scénaris- te, homme de télévision sera là. Et Nina Bouraoui (Beaux rivages, J.C. Lattès) présentera son nouveau roman “Beaux rivages”. Des lectures théâtralisées pour un public familial sont programmées. Les détails des horaires seront com- muniqués sur le site Internet (www.livresdanslaboucle.fr) en cours de construction à l’heure où nous bou- clions ces lignes. n
dée d’avoir été par- quée lors des deux derniers Mots Doubs dans un chapiteau extérieur, cela passe difficilement. “Cer- tains auteurs et moi- même sommes en droit de nous inter- roger sur cette volon- té qui consiste à vou- loir créer une “aire de parquage” dévolue à l’édition régionale. Est-ce à considérer que les éditeurs exer- çant en région ou publiant sur des thé- matiques régionales sont des sous-produits de l’édition ? Pourquoi priver les auteurs régionaux d’un mélange et d’un “mel-
“Des mètres pour des nationaux qui ne viendront pas.”
L’hôpital Saint-Jacques recevra un cycle de ren- contres autour de la lit- térature et de la médeci- ne, notamment avec l’écrivain et chirurgien- ne Isabelle Kauffmann (Les corps fragiles, Le pas- sage) et une grande lec- ture de “La maladie de Sachs” de MartinWinck- ler attendent les visiteurs. La maison Victor-Hugo
L’hôtel de Clévans sera le lieu dédié à l’histoire.
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