La Presse Bisontine 179 - Septembre 2016

A g e n d a

38

La Presse Bisontine n° 179 - Septembre 2016

“Cette année artistique s’annonce exceptionnelle” La société de spectacles N.G. Productions fête ses dix ans cette année. La programmation 2016-2017 s’annonce particulièrement alléchante avec un point d’orgue le 11 mars 2017 : le concert de Renaud à Micropolis. CONCERTS - N.G. PRODUCTIONS

L a Presse Bisontine : Cette ren- trée aura un goût particulier pour vous ? Hamid Asseila : C’est une année qui s’annonce exceptionnelle, tant symboliquement pour nous, qu’artistiquement. En janvier prochain, on fêtera les 10 ans de N.G. Prod et la programma- tion artistique s’annonce vrai- ment intéressante pour le public. L.P.B. : Comment est né N.G. Produc- tions ? H.A. : J’ai créé la structure en 2007, seul, avec mes petits moyens. J’avais tout juste 24 ans. Je me souviens très bien du tout premier spectacle que j’avais produit, c’était à Dole avec la venue de 113, un groupe de rap. En organisant ce tout premier concert, j’avais dit à un journa- liste qui m’avait interviewé ce jour-là que mon rêve, un jour, serait de pouvoir produire un concert de Renaud. Et dix ans plus tard, quasiment jour pour jour, ce sera une réalité. L.P.B. : Renaud viendra donc à Micro- polis, le 11 mars 2017. Un des artistes

Besançon. Nous produisons des spectacles dans tout l’Est de la France, de Chalon-sur-Saône à Belfort, en passant, ainsi qu’aux Antilles avec une équipe sur place. Ces deux dernières sai- sons, nous avons produit entre 40 et 60 spectacles. Et cette année, on passe de 60 à 100, ce sera notre plus grosse saison. On recrute d’ailleurs un nou- veau salarié à la rentrée. Cet- te rentrée se traduit également pour nous par un déménage- ment. Nous serons dès sep- tembre dans des nouveaux locaux au 32, rue Proudhon. L.P.B. : Le public local reproche sou- vent le fait qu’il se passe de moins en moins de gros concerts à Besançon, au profit du Zénith de Dijon ou de l’Axo- ne à Montbéliard. Quel est votre sen- timent ? H.A. : C’est à juste titre que les gens ont ce sentiment. Il faut imaginer à quel point c’est deve- nu compliqué de programmer des artistes à Micropolis alors qu’ils peuvent remplir des salles de 5 000 personnes à Dijon ou à Montbéliard. 2 000 personnes de plus à 40 euros la place, ça

majeurs à vos yeux ? H.A. : Les chansons de Renaud ont accompagné toute mon enfance. J’ai très tôt été inté- ressé par les questions de socié- té ou de politique qu’il abordait dans ses textes. Ses textes, ses métaphores, son insolence artis- tique, tout cela m’a totalement emballé. Le produire aujour- d’hui est un vrai privilège. L.P.B. : Travailler dans la production de spectacles semble de plus en plus compliqué. Quelle est la réalité ? H.A. : On a beaucoup de chance d’abord de travailler avec une équipe formidable. Pour s’en sor-

Hamid Asseila a créé N.G. Productions il y a dix ans.

fait 80 000 euros de différence, le calcul est vite fait. Néanmoins, j’estime que notre rôle juste- ment est de dynamiser la vie culturelle bisontine.Nous y enga- geons notre argent et nous pre- nons des risques. Faire venir Renaud fait partie de ces enga- gements. Comme on aime notre ville et faire bouger les choses, on se bat tous les jours pour ça. Besançon reste d’ailleurs une ville très dynamique et inté- ressante sur le plan culturel. Et le public bisontin, je l’affirme car je connais bien les autres, est vraiment le meilleur de tout le Grand Est, c’est incontestable.

Nous aurons également la chan- ce de programmer André Rieu, IbrahimMaalouf, Élie Semoun, Patricia Kaas àMicropolis, Jean- Marie Bigard avec son nouveau spectacle au Kursaal, Patrick Sébastien à Micropolis, Gérald De Palmas, Celtic Legends, le chanteur belge Arno, ou encore Amir, qui a représenté la Fran- ce dernièrement à l’Eurovision. L’année à venir sera vraiment riche en événements. n Propos recueillis par J.-F.H.

L.P.B. : À part la venue de Renaud, quels seront les grands rendez-vous de la saison N.G. Prod ? H.A. : Le premier grand rendez- vous de la rentrée se déroulera du 9 au 12 novembre avec le fes- tival “Pour le meilleur et pour le rire” qui réunira pendant quatre jours plusieurs artistes comiques au Kursaal et au Scè- nacle, dont Roland Magdane, ArnaudDucret,Vérino, Redouan- ne Harjane, Guillaume Bats…

tir, il faut produi- re un nombre suf- fisant de dates. Nous avons com- mencé la premiè- re année avec 4 ou 5 dates, puis une dizaine, puis une vingtaine. Cette année, on sera à une centaine de dates. Mais on est obligé pour cela de voir beaucoup plus large que

“Le public bisontin est le meilleur de tout le Grand Est.”

Toute la programmation et les dates sur www.ngproductions.fr

MUSIQUE - LILIAN RENAUD “Il y a un truc en plus quand je joue en Franche-Comté” En tournée dans toute la France, le Mamirollais et grand gagnant de The Voice 2015 sera en concert le 1 er octobre à Dole, le 17 septembre à Morteau et les 18 et 19 novembre à Besançon. Quels sont ses projets ?

L a Presse Bisontine : Plusieurs de vos dates sont en Franche-Com- té. Vous y restez attaché ? Lilian Renaud : J’enchaîne beau- coup depuis le début d’année et je suis peu dans ma région. J’ha- bite toujours Mamirolle, même si je n’y suis pas beaucoup. Je suis revenu en juin pour le mariage de mon cousin entre deux dates de tournée. J’ai aus- si fait les Rolling Saône et la fiesta des Fines Gueules, j’ai trouvé ça fabuleux. Dès que je peux répondre aux sollicitations en local, je le fais, bien que je ne sois pas le seul décideur. Cela me tient à cœur de jouer en Franche-Comté, même si j’ai aussi envie de jouer partout. Il y a un truc en plus quand c’est chez nous, je me sens bien ! Pour l’heure, je fais plus de salles que de festivals, c’est un peu plus conventionnel et moins familial. J’aime bien la convivialité des festivals. L.P.B. : Votre premier album “Le bruit de l’aube”, disque de platine, figure

sûr, traîner sa valise d’un hôtel à un autre n’est pas toujours évident et on est loin de l’uni- vers de la fromagerie, mais tou- jours dans le cœur. Ma vie d’avant me plaisait, tout com- me celle-là. Je vis de belles choses ! L.P.B. : Votre parcours atypique fait- il de vous un chanteur à part ? L.R. : J’ai toujours chanté même lorsque j’étais enfant et j’ai découvert que j’avais un timbre vers 10-12 ans. Ça me plaisait. Ensuite, j’ai fait de la batterie et de la guitare, ce sont mes grands frères qui m’ont appris les bases. Un peu de piano aus- si. J’aime bien la musique, voilà tout. L.P.B. : Vous n’aimez pas qu’on dise de vous que vous êtes un auteur-com- positeur ? L.R. : Je n’ai tout simplement pas la prétention de dire cela. J’écris des chansons, de là à les construi- re de A à Z… Un professionnel va venir créer quelque chose

parmi les meilleures ventes. Le deuxiè- me est en préparation ? L.R. : J’y travaille en studio, en plus de quelques plateaux télés et de mes concerts. Il devrait sortir fin octobre-début novembre, suivi d’une nouvel- le tournée. Nous avons fait découvrir le premier single cet été. Ce sera un peu plus mélo- dique. Je garde la même base et j’évolue un peu, en étant plus

dans le voya- ge. J’ai notam- ment écrit une chanson avec Ycare. Pour le moment, j’en suis bien content. L.P.B. : Le rythme n’est pas trop diffi- cile à tenir ? L.R. : Pas vrai- ment, ce n’est même pas beau- coup je dirais, car j’ai envie de découvrir plein de choses. Bien

“J’ai surtout un manque de confiance, je pense.”

Autodidacte, Lilian Renaud a d’abord appris à jouer en famille dans le petit village de Mamirolle (photo Y. Orhan).

Sila, a fait un albumet les autres participants ont aussi des débuts de carrière prometteurs. Il devrait s’en réjouir. n Propos recueillis par S.G.

autour. J’ai surtout un manque de confiance, je pense. Je pré- fère présenter mon texte, retra- vailler les accords, en discuter…

Pagny, qui a envisagé de quitter The Voice, déçu par votre victoire ? L.R. : Dans ce métier-là, si on commence à se focaliser sur tout ce qui est dit, cela devient très compliqué. Sa candidate, Anne

L.P.B. : Quid des propos de Florent

Made with FlippingBook - Online catalogs