La Presse Bisontine 179 - Septembre 2016

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 179 - Septembre 2016 32

BESANÇON Micronora Le plus grand salon européen des microtechniques bientôt de retour Sa notoriété est grandissante depuis plusieurs années et les industriels ne s’y trompent pas. Ils ont tous rendez-vous du 27 au 30 septembre à Micropolis, à Besançon.

Dès 1972, Micronora

devient un salon international, en accueillant des exposants des quatre coins du monde (photo Micronora).

D ifficile de passer à côté. En Franche-Comté comme ailleurs, l’évocation du nom “Microno- ra” résonne immanquablement comme un rendez-vous d’affaires dans le milieu des microtechniques et plus récemment des nanotechnologies. Depuis sa première édition en 1970, le salon bisontin s’est imposé comme un carrefour des innovations. Une posi- tion soutenue par Michèle Blondeau, sa directrice générale : “Sans innova- tion, il n’y a pas de salut selon nous.” Son ciblage autour de la précision et de la miniaturisation fait bien sûr aus- si sa spécificité, touchant bon nombre de domaines industriels. “Nous sommes un salon de technologies, pas un salon de marchés, et toute la filière est repré- sentée de la R & D, à la sous-traitan- ce en passant par les techniques de pro- duction.” Au total, 850 exposants et 15 000 visi- teurs y sont attendus sur un espace de 25 000 m 2 . Ce qui ne va pas sans rendre la tâche de l’organisation com- pliquée et explique aussi sa tenue en biennale. Mais les retours sont à la

hauteur avec un taux de fidélisation de 80 %. “On est rempli huit mois avant l’ouverture” , se satisfait par ailleurs Michèle Blondeau, qui a déjà dans un coin de la tête l’édition 2018. Et les Francs-Comtois ne sont pas les seuls à répondre présents, le salon comp- tant 34 % d’exposants étrangers (avec une quarantaine de nationalités tout de même !) et 36 % de nationaux. Cette édition 2016 consacrera à nou- veau “un zoom”. Il sera question de transfert de technologies avec des

variés : aéronautique, automobile, élec- tronique, médical… ou encore horlo- ger. Celui par lequel tout a commen- cé. Puisque Micronora est apparu quelques années après le salon de l’hor- logerie créé durant les années fastes à Besançon, puis déplacé à Paris avant de partir en Suisse. La continuité était toute trouvée dans le domaine de la précision et les col- laborations continuent depuis de se nouer dans la capitale comtoise, grâ- ce aussi à l’organisation des 10èmes rencontres technologiques européennes, tenues dans le cadre du salon ces 29 et 30 septembre. Le “Smart Plastics Congress” y sera également accueilli pour la première fois, Micronora se présentant à eux comme un “terreau favorable.” Restent les traditionnelles conférences sur des sujets de pointe et le concours des “Microns d’or” qui fait peau neu- ve avec une nouvelle récompense : le “Nano d’or”. Micronora est décidément un rendez-vous polyvalent, à l’image de l’effervescence technologique. n S.G.

exemples marquants. Comme cet exosque- lette militaire qui est en fait un robot d’as- sistance à la marche et au port de lourdes charges développé par la société RB3D avec le concours du C.E.A. L.I.S.T., ou ce système de découpe par jet d’eau mis au point parWata- jet. Les applications concernent des secteurs

Un exosquelette sera exposé.

L’exosquelette de la société RB3D et d’autres robots collaboratifs seront notamment présentés sur le salon (photo RB3D).

EN BREF

TOURISME Savoir-faire locaux “Made in chez nous” : conjuguer tourisme et découverte économique Une quarantaine d’entreprises adhère au réseau “Made in chez nous” qui s’inscrit dans une démarche d’ouverture et de promotion des savoir-faire locaux.

Théâtre Le Théâtre Alcyon reprend son spectacle “Les Géants de la montagne”, d'après Luigi Pirandello, adaptation et mise en scène de Patrick Mélior, du 20 au 24 septembre à 20 h Besançon. Accueil et répétitions : Fort de Chaudanne : 99, Chemin du Fort de Chaudanne à Besançon. Tél. : 03 81 83 06 48 ou 06 70 02 46 78. www.theatre- alcyon.com Dannemarie 30 au Fort de Chaudanne à À l’initiative de l’association “le Grillon” de Dannemarie-sur- Crète, toutes les associations et acteurs du village seront présents le 10 septembre de 14 heures à 18 heures dans la salle polyvalente pour vous présenter leurs activités 2016- 2017auxquelles vous pourrez vous pré- inscrire.

E n France, plus de 5 000 entreprises ouvertes au public accueillent chaque année près de 13 millions de visiteurs. Les retombées du tou- risme économique sont donc loin d’être négligeables que ce soit en termes de noto- riété, de valorisation des savoir-faire ou de ventes de produits en direct. Dans le Doubs, la Route du comté avec son pro- gramme d’animations et de visites sur site conforte le dynamisme d’une filière qui mise beaucoup sur son terroir. Mais le potentiel du département en termes de tourisme économique ne se limite pas, loin s’en faut, aux spécialités fromagères. D’où l’idée de mettre en place des outils pour structurer l’offre autour d’une même identité. Du travail en perspective pour Doubs Tourisme. “Le label Made in chez nous a été mis en place en novembre 2013. On adhère aussi au réseau Osez le Tou- risme industriel qui permet d’avoir une

visibilité nationale” , explique Pascale Petitjean en charge d’animer le disposi- tif. Doubs Tourisme, nouvelle appellation du C.D.T., a travaillé en partenariat les trois chambres consulaires : C.C.I., chambre de métiers et chambre d’agri- culture du Doubs. Reprenant l’icone visuel de l’entreprise, le logo du label Made in chez nous se décli- ne en trois catégories : savoir-faire indus- triel, savoir-faire artisanal et saveurs et

Le Made in chez nous se décline aussi à destination des groupes.

mages, salaisons, bières artisanales, bis- cuits, chocolats, distillerie, escargot, pro- duits bio… Le réseau Made in chez nous offre à ces entreprises un accompagne- ment et une visibilité accrue auprès du public sans contribution financiers.Toutes sont intégrées dans les outils de com- munication dédiés à la marque : brochu- re, flyers , site Internet avec vidéo, liens, espace pro. Doubs tourisme assure la pro- motion. “La plupart des visites sont gra- tuites. Dans l’alimentaire, elles se termi- nent souvent à la boutique où les touristes ne manquent pas de s’approvisionner.” Gagnant, gagnant. “On a aussi mis en

place un produit touristique à l’attention d’une clientèle groupe” , poursuit Pascale Petitjean. L’opération baptisée Café gour- mand s’organise sur une journée en com- binant des visites axées sur la découver- te de trois familles de produits : café, chocolat, biscuits. Bien sûr, les entreprises souhaitant rejoindre le réseau sont les bienvenues. “On organise des “éduc- tours”pour faire connaître ce label auprès des professionnels du tourisme et des hébergeurs. Cette année, on a proposé aux entreprises adhérentes de se retrouver sur une journée pour échanger, se connaître, améliorer ses pratiques d’accueil.” n

goûts. Il regroupe aujour- d’hui 43 entreprises dont certains fleurons de l’éco- nomie comtoise comme Peu- geot P.S.A. ou Cristel. Tous les savoir-faire locaux figu- rent au catalogue : travail du bois, du cuir, micromé- canique, fonderie de cloches. L’agroalimentaire arrive largement en tête avec fro-

43 entreprises adhérentes.