La Presse Bisontine 179 - Septembre 2016
LE GRAND BESANÇON 26
La Presse Bisontine n° 179 - Septembre 2016
THISE
Les hangars de l’aérodrome Les hangars classés de Thise seront rénovés De type Eiffel, les bâtiments de l’aérodrome créés en 1937 deviennent dangereux. La commune engage une restauration à hauteur de 2 millions d’euros. Une souscription est lancée.
L’équipe municipale thisienne en compagnie d’un membre
de l’aéro- club dans l’un des hangars qui sera restauré.
L e temps a oxydé la struc- ture métallique haute de 16 mètres où sont sta- tionnés des dizaines d’avions et U.L.M. Les poteaux enmétal ont, pour certains, bou- gé, si bien que l’apparente soli- dité de l’immense charpente métallique des deux hangars de l’aérodrome de Thise ne tient finalement qu’à un fil. “Le constat est simple : ils deviennent dan- gereux. En cas de très forts vents ou de fortes chutes de neige, on ne sait pas s’ils résisteraient” prévient le maire Alain Lori- guet. Lui et son équipe muni- cipale n’ont d’autres choix que d’empoigner ce dossier à bras-
le-corps : restaurer ces deux bâtiments en forme de demi- tonneau construits en 1937 en structure métallique sans por- tée centrale. Le projet est coû- teux car ils sont classés. “Avec ses portes ouvrantes et cette por- tée centrale, ce hangar est le der- nier de ce type encore en servi- ce en France. Il est classé au titre des monuments historiques depuis 2007. C’est pour cela que la D.R.A.C. (direction régiona- le des affaires culturelles) a une attention toute particulière” témoigne ClaudeVernerey, délé- gué à l’urbanisme, en charge du suivi des travaux de l’aérodro- me.
Repoussé par l’ancienne équi- pe municipale, le projet est cet- te fois engagé et budgétisé. Envi- ron 2 millions d’euros dont 1,16 million (hors taxes) uniquement pour les travaux sur la char- pente métallique seront néces- saires. “Nous avons tout de même 80 % de subventions, le maxi- mum possible” déclare le mai- re qui prévient que ce projet ne se fait pas au détriment d’autres réalisations communales. C’est même le contraire : Thise enga- ge des projets sociaux, médi- caux avec une maison de santé et investit dans la création d’une chaufferie-bois. La communau- té d’agglo (10 %), la D.R.A.C. (50 %) et le Conseil départe- mental (20 %) mettront la main au porte-monnaie. Thise com- blera la différence. Elle pour- rait être moins élevée que pré- vu puisque la fondation du patrimoine a décidé de soute- nir le projet en lançant une sous- cription. Alain Loriguet aime à le rap- peler : l’aérodrome est un lieu d’activités. C’est aussi un lieu économique. Fermé depuis un an, le restaurant “L’Envol” atte- nant aux hangars sera rénové après la restauration des han- gars (2019). Pour l’association qui gère l’aérodrome, c’est en
places de stationnement pour le covoiturage. “Une ligne de bus Gin- ko s’arrêtera aussi au magasin.” Rien n’a été oublié. La démarche a même été poussée jusqu’à récu- pérer les calories libérées par les groupes frigorifiques, habituelle- ment rejetées dans l’atmosphère. Ce genre d’initiatives est assez rare pour le saluer ! Mais cela répond bien à la philo- sophie de cette “grande épicerie”, qui cherche aussi à répondre aux attentes de ses clients. À l’image de la mise en place d’un pompis- te à la station essence. “Nombre de nos clients en rêvaient.” Dans le supermarché, la zone de pro- duits frais a été revue, avec la créa- tion de nouveaux laboratoires : “Notre propre pâtisserie, service de charcuterie-traiteur et un chai pour les grands vins.” L’idée étant de “travailler en circuit court avec des producteurs locaux.” Sur le principe du Super U de Devecey, géré lui aussi par Olivier Duprez, où des pâtures sont mises à dis- position d’un éleveur. La galerie commerciale se voit, elle, ajouter quatre boutiques aux neufs préexistantes (salon de thé, tabac, opticien, coiffeur, fleuris- te…), dont In Vino, spécialiste du vin. Les trois autres de 70 à 200m 2 restent à louer. n S.G. initialement utilisé par les Bison- tins pour la pratique de l’aéro- nautique de loisirs. Devenu mili- taire en 1936, il est doté en 1937 de deux hangars demi-tonneau de type Eiffel et a vu, durant la période de guerre, le passage d’avions mythiques tels qu’un DC3 Dakota et d’un C47. Un quadrimoteur Boeing 17 y a même atterri en urgence en 1945. Quant aux impacts de balles de la guerre qui seraient restés sur les tôles, c’est appa- remment le fait d’une croyance. La commune gardera un bout d’acier en mémoire de ce pas- sé lorsque le bâtiment sera déconstruit en mars 2018. L’es- pace est devenu propriété de la commune en 1980. n Zoom L’histoire des hangars C réé dans les années vingt, l’aérodrome de Thise a été
vaux, les avions stationnés ici devront trouver un autre aéro- drome d’attache. En février 2019, date de livrai- son du projet, tout rentrera dans l’ordre. Les avions stockés sous la charpente métallique seront certains que le ciel ne leur tom- bera pas sur la tête… n E.Ch. Les bâtiments sont classés.
tout cas une satisfaction. L’aé- rodrome est également une vitri- ne pour le village : “En vacances en Bretagne, des gens ne connais- saient pas Besançon mais connaissaient Thise car ils avaient participé à une mani- festation ici” narre le premier magistrat.À partir de mars 2018 coïncidant avec le début des tra-
Souscription : Possibilité d’adresser un chèque libellé à l’ordre de Fondation du Patrimoine Hangar aérodrome de Thise. Fondation du patrimoine B.P. 1 239 - 25004 Besançon CEDEX
Des avions et U.L.M. sont stationnés ici.
“N ous travaillons sur ce projet depuis cinq ans” , souligne Oli- vier Duprez, son gérant, laissant déceler comme une pointe d’impatience à quelques Consommation Le nouveau centre commercial du Super U prend forme Métamorphosé, le supermarché a agrandi sa surface de vente de 2 500 à 3 950 m 2 . Auquel il faut ajouter les 13 boutiques de sa galerie marchande. Avec, à la clef, un parti pris écologique et de nouveaux services aux clients. POUILLEY-LES-VIGNES
mois de la fin officielle des tra- vaux cet automne. Il faut dire que les premiers coups de pelle ont tardé à être donnés. Pourtant, l’au- torisation pour l’agrandissement délivrée par C.D.A.C. a été obte- nue dès 2011. “Mais nous avons été attaqués par un concurrent et nous avons dû défendre notre dos- sier à Paris” , avant d’être de nou- veau attaqués. Ce n’est donc que depuis 2015 que les travaux sont en cours, permettant le renouveau du site avec la participation sur le chantier de 98 % d’entreprises locales. Carrelage, éclairage, maté- riel… L’intégralité du supermar- ché a été modernisée, mais aussi éco-conçue pour répondre à une préoccupation du gérant et de son associé, Gérald Baulier. À com- mencer par le recours aux leds, qui “permettent une réduction de la consommation électrique de 50 %.” Les eaux de pluie de la toi- ture du magasin et du parking couvert (nouveau lui aussi avec une capacité de 204 places) seront, elles, stockées dans une cuve sou- terraine pour alimenter la station de lavage. Des panneaux photovoltaïques et une éolienne serviront également au rechargement des véhicules électriques, qui se voient dédier quatre places. Auxquelles s’ajou- tent une cinquantaine d’autres
Cet agrandisse- ment aura aussi permis de grossir les effectifs avec trente nouvelles embauches.
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