La Presse Bisontine 179 - Septembre 2016

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 179 - Septembre 2016

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l Besançon

Avis syndical

Les nationaux favorables à l’armement des municipaux Du côté de l’Hôtel de Police de la

Gare d’Eau, on voit plutôt d’un bon œil l’armement de la police municipale.

P olice nationale et poli- ce municipale n’ont pas les mêmes missions. En revanche, quelle que soit leur casquette, les agents patrouillent sur le terrain et se déplacent dans les quartiers de Besançon.À ce titre, ces hommes et ces femmes en uniforme sont exposés aux mêmes risques, mais ils n’ont pas les mêmes moyens pour se défendre en cas d’agression. Une inégalité qui n’a pas lieu d’être selon Thier- ry Silvand, délégué régional de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police (F.P.I.P.). Le représentant syn- dical ne voit aucune objection à ce que les policiers munici- paux soient équipés d’une arme à feu. “Cela me semble plus uti- le que néfaste dans le contexte actuel. Je n’y vois aucune objec- tion, au contraire, à partir du moment où ils suivent une for- mation. Les agents inaptes à porter une arme seront de tou- te façon détectés” dit-il. En patrouillant, les policiers municipaux peuvent être confrontés aux mêmes entraves que les policiers nationaux. “En cas de problème, il est possible qu’ils soient les premiers sur pla-

ce. S’ils sont armés, ces agents peuvent nous appuyer” poursuit Thierry Silvand. “La délinquance et les armes sont partout et pas seulement la nuit dans les quar- tiers sensibles. La police natio- nale est à 100 % pour qu’on nous arme, car elle sait que si nous sommes les premiers à interve- nir, elle devra nous protéger en plus de devoir se défendre” com- plète le syndicat national des policiers municipaux de Besan- çon (S.N.P.M.). Cette évolution vers le port d’ar- me pourrait s’accompagner d’un élargissement des missions des agents municipaux selon le délé-

gué de la F.P.I.P. “On peut imagi- ner qu’ils évoluent sur des missions judiciaires spéci- fiques comme le vol de véhicule qui nous incom- bent aujourd’hui. Ils pourraient s’occuper d’un cer- tain nombre de petites affaires. Cette décharge ne me semble pas inutile au regard du manque d’ef-

“Ces agents peuvent nous appuyer.”

Les policiers municipaux qui arrivent les premiers sur place pourraient contenir la menace s’ils étaient armés, le temps que la police nationale arrive.

lui rétorqueront qu’il faudrait commencer par renforcer les forces de la police nationale avant d’envisager de faire évo- luer la police municipale.Thier-

ry Silvand adhère à ce propos mais il ne se fait pas d’illusion. “Nous n’aurons jamais cinquante postes supplémentaires à Besan- çon. Les recrutements excep-

fectifs dont nous souffrons à Besançon” estime Monsieur Sil- vand. Les détracteurs du port d’arme pour les policiers municipaux

tionnels qu’on nous a promis entrent seulement à l’école de police. Ils ne seront pas opéra- tionnels avant au moins un an.” n

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