La Presse Bisontine 179 - Septembre 2016

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 179 - Septembre 2016

La bière Gangloff coule à nouveau

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. De l’amphi à l’autel

Livre Le maire de Besançon essuiera sans dou- te les critiques : moins de monde qu’aux Mots Doubs, étalement des animations dans la ville peu propice aux effets de mas- se, manque d’auteurs-stars, présence trop discrète des auteurs régionaux, nous en passons et des meilleures… Mais si les “Livres en boucle”, le nom de la manifes- tation littéraire de la rentrée à Besançon, organisée au pied levé pour remplacer les Mots Doubs, étaient la meilleure nouvelle de la rentrée ? Et même si toutes ces cri- tiques prématurées se vérifient les 17 et 18 septembre prochains, on donnera à Jean-Louis Fousseret raison de s’être lan- cé dans cette aventure. Même s’il a bous- culé le lourd protocole de la C.A.G.B. en “squeezant” les membres de la commis- sion “culture”, on ne peut que se réjouir de cette réactivité. Plus qu’un beau coup politique, c’est avant tout une belle oppor- tunité à imposer ce rendez-vous automnal dans le calendrier culturel bisontin. Pour peu que la météo soit de la partie et que les visiteurs affluent - la manifestation coïn- cide avec le Festival de musique et les jour- nées du patrimoine -, et le maire de Besan- çon aura marqué quelques points supplémentaires pour sa ville. À l’heure où la dérégulation des modes de consomma- tion classiques ne fait que s’accélérer avec “l’uberisation” rampante de pans entiers de la société, sans doute que ce genre de rendez-vous - qu’y a-t-il de plus classique qu’un salon du livre ? - connaîtra toujours plus de succès. Les lecteurs, autant qu’ils préfèrent sentir, toucher, humer, annoter leurs livres, aiment à rencontrer, discuter et échanger avec ceux qui les écrivent. Comme on prédisait la disparition du livre- papier au profit de la liseuse numérique et que ce phénomène reste finalement plus que marginal, on peut sans doute prédire, sans se tromper cette fois, que ce genre de rendez-vous culturel aura d’autant plus d’importance au fur et à mesure que le res- te de la société sera touché par la déma- téralisation. Et si “Livres en Boucle” deve- nait, tout simplement, la grandemanifestation culturelle que cherche à imposer en vain Besançon depuis des années ? (on ne repar- lera pas du psychodrame Sonorama entre autres échecs). Dans cette ville qui n’a jamais trop su comment valoriser le lien historique qu’elle entretient avec Victor Hugo, c’est peut-être enfin l’occasion d’im- poser la manifestation qui contribuera à faire rayonner la ville au-delà des frontières régionales. Si Besançon ne peut plus se revendiquer de son statut de capitale admi- nistrative, ni même économique de la nou- velle région, peut-être pourra-t-elle se tar- guer avec ce nouveau rendez-vous d’être une nouvelle capitale culturelle. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Sarah George. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Août 2016 Commission paritaire : 0220 I 80130 Crédits photos : L.P.B., L. Godard, D. Jouandeau, B. Métra, Kiwanis, Micronora, G. Mojicevic, N.G. Productions, Y. Orhan, Y. Petit, Ville de Besançon.

L ongtemps occupée par la faculté de lettres qui y avait aménagé un amphithéâtre, la Chapelle Sarrail va retrouver sa fonction de lieu de culte. Ce bâtiment du centre-ville de Besançon, en vente depuis plusieurs années, vient d’être acquis par la Fraternité Sacerdo- tale Saint-Pie X, une communauté religieuse qui réunit les catholiques intégristes (ou schis- matiques). Elle est née en 1970 à l’initiative de Monseigneur Lefebvre qui désapprouvait le virage de la modernité pris par l’Église lors du Concile Vatican II. En faisant le choix de la rupture, les lefebristes se sont marginalisés au point que les autorités religieuses locales ne leur accordent pas d’église pour célébrer

leur messe en latin. À Besançon, la Fraterni- té Saint-Pie X qui compte une centaine de fidèles se réunit rue Lyautey, dans un ancien hangar qu’elle a transformé en chapelle. Avant cela, elle occupait des locaux faubourg Tar- ragnoz. En achetant la chapelle Sarrail, la commu- nauté va s’implanter au centre-ville à deux pas du siège de l'archevêché rue de la Conven- tion. Elle a déboursé 270 000 euros pour deve- nir propriétaire de ce lieu qu’elle n’occupera pas immédiatement. La Fraternité Saint-Pie X doit réaliser des travaux pour rendre à cet endroit son caractère cultuel. Elle a lancé un appel aux dons pour financer l’opération. ■

Laurent Fumey a sorti les premiers hectolitres de bière Gangloff au début de l’été.

L aurent Fumey a réussi son pari : faire renaître la célèbre marque de bière Gangloff qui avait fait la répu- tation de Besançon dans la première moitié du XX ème siècle. Après plusieurs mois de démarches, compli- quées, il a enfin trouvé un lieu pour poser ses brasseries. C’est au 18, chemin de Ser- re, quartier des Tilleroyes, que la brasserie Gangloff a com- mencé à produire au début de l’été dans des locaux de 200 m 2 tout équipés : bras- serie, chambre froide, tanks de fermentation, cuves… Un investissement matériel de plus de 80 000 euros qu’il faut désormais faire tourner. Depuis le mois de juillet, un magasin de vente attenant à l’atelier a été ouvert. Blonde bisontine, Blanche bisonti- ne, Rousse bisontine, Bison- tine classique : quatre sortes de bières sont brassées ici, toutes respectant le cahier

des charges de l’agriculture biologique. Laurent Fumey a démarré son travail de pros- pection commerciale : “Nous sommes déjà référencés par quelques grands distributeurs. Nous devrions trouver la biè- re Gangloff dans des grandes surfaces bien connues du sec- teur, et j’ai démarché égale- ment les restaurants et les petits commerces. Plusieurs sont déjà partants” note le gérant de la brasserie. L’ob- jectif de Laurent Fumey est de “vendre déjà 200 hecto- litres la première année, puis monter progressivement à 600, 800, voire 1 000 hectolitres. Je voudrais pouvoir en vivre et faire vivre quelques per- sonnes grâce à la brasserie.” La blonde est vendue 2,50 euros la bouteille de 33 cl, 2,60 euros pour la blanche. Dans les prix du marché pour une bière artisanale. Rensei- gnements sur www.brasse- rie-gangloff.fr ■

Des inscriptions diffamatoires ont déjà été taguées sur le bâtiment les catholiques intégristes.

Un chercheur bisontin contribue à la découverte d’une planète naine

R iche actualité d’été pour l’Univer- sité de Franche-Comté. Elle a com- mencé par l’installation des équipes de l’institut F.E.M.T.O.-S.T. dans le nouveau bâtiment Témis Sciences au technopôle consacré à l’optique, aux microtechniques et aux nanosciences. L’actualité s’est poursuivie avec l’annonce de la découverte d’une nouvelle planète naine en juillet. Jean-Marc Petit, astro- physicien à l’institut U.T.I.N.A.M., a en effet contribué à la découverte d’une planète naine parmi les petitsmondes glacés situés au-delà de Neptune. “Cette planète RR245 semble être l’un des 18 plus gros objets de la ceinture de Kuiper, une zone en for-

d’un même projet : cartographier la struc- ture orbitale du système solaire externe et déchiffrer son histoire. Ce programme a permis de détecter plus de 500 nou- veaux objets au-delà de Neptune. “Cette découverte a été réalisée grâce aux for- midables capacités du télescope Cana- da-France-Hawaï qui est situé sur l’un des meilleurs points d’observation qui soit” , s’enthousiasme Jean-Marc Petit dont le travail de recherche se poursuit. ■ Jean-Marc Petit, astrophysicien à l’institut U.T.I.N.A.M. de Besançon (photo G. Pannetton).

me d’anneau située au-delà de l’orbite de Neptune et composée principalement de petits corps glacés” explique l’Université. En fait de planète naine, il se pourrait qu’el- le soit relativement grosse, ou particuliè- rement lumineuse. Dans les deux cas, elle intéresse beaucoup les chercheurs car les objets présents dans cette zone sont habi- tuellement soit très petits, soit peu lumi- neux et donc difficiles à étudier. Or, leur analyse fournit des informations intéres- santes sur l’histoire de la formation des planètes géantes. Cette découverte a été réalisée par l’équi- pe Ossos qui regroupe une cinquantaine de scientifiques du monde entier autour

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