La Presse Bisontine 179 - Septembre 2016

BESANÇON 16

La Presse Bisontine n° 179 - Septembre 2016

Aucune infraction suite au contrôle L es services de la préfecture du Doubs contrôlent les éta- blissements accueillant du public durant les vacances. La colonie du Barboux a reçu la visite des services préfecto- raux mardi 12 juillet. Aucune infraction en matière de sécurité sanitaire, d’infractions liées aux diplômes des encadrants ou sécurité concernant les activités sportives n’a été remarquée. La préfecture indique que les centres de vacances, les centres aérés, clubs de plage… font cette année l’objet de contrôles ren- forcés. 757 établissements dans le Doubs sont concernés et 15 % sont contrôlés cette année. Parmi ces 757 accueils, 58 % sont sans hébergement. “Il faut rassurer les parents. L’État réa- lise près de 300 contrôles par an. Chaque année, les conditions d’accueil s’améliorent” déclare Raphaël Bartolt, préfet du Doubs. L’an dernier, seulement 7 P.V. ont été dressés. 56 avertissements ont été prononcés. n

ASSOCIATION Propriété de la paroisse Saint-Claude La colonie du Barboux en sursis L’institution née en 1939 a accueilli des centaines de jeunes bisontins dans cette ancienne ferme du Haut-Doubs léguée à la paroisse de Saint-Claude. Problème : elle doit être rénovée et remise aux normes. Sans cela, c’est la mort annoncée. Un projet est lancé.

D ans la cour d’entrée, les enfants jouent sous l’œil des animateurs. Dans ce décor magnifique sur- plombant les gorges du Doubs, la colonie du Barboux est un havre de paix où 96 jeunes venus de la région de Besançon (mais aussi pour certains de Paris) découvrent le charme du Haut- Doubs. La “colo” du Barboux a permis à de nombreux Bisontins de découvrir les sapins. D’après “la légende”, c’est le curé de la paroisse Saint-Claude à Besan- çon, le Père Bernard, qui rem- porta l’ancienne ferme lors d’une partie de cartes en 1939. L’agri- culteur, Narcisse Buliard et le curé avaient alors dans l’idée d’emmener des enfants de la vil- le s’aérer à la montagne. En 2016, l’insouciance des vacances ferait presque oublier que cet espace juché à 1 037 m d’altitude en face de la Suisse doit négocier un virage. Si elle ne le prend pas, ce sera la fer- meture. Impensable. Vice-pré- sident de l’association “La colo- nie du Barboux”, Bruno Ubbiali confirme cet état de fait ampli- fié aujourd’hui par la crise que

subissent ce type de structures en France : “Nous avons réali- sé un audit. Dans 5 ans, nous n’existerons plus. Nos locaux doi- vent être rénovés pour répondre aux normes d’accueil sinon nous ne passerons pas le prochain cap” témoigne le vice-président. Le constat est posé. Reste à trou- ver les solutions pour éviter la fermeture de cette institution née en 1939 restée ouverte durant la guerre, sauf en 1942, puisque les Allemands avaient réquisitionné le mobilier. La solution pour continuer, le conseil d’administration l’a défi-

pour ne pas mettre la clé sous la porte car nous avons beau- coup d’atouts ici. Nous sommes régulièrements complets” pour- suit Bruno Ubbiali. La qualité du personnel en est une. 90 % des animateurs sont d’anciens colons. Tous les étés, ce sont 60 personnes qui sont embauchées ici. Animateurs, cuisiniers, la “colo” du Barboux est une entre- prise. Reste le nerf de la guer- re : l’argent. Des soutiens finan- ciers sont actuellement recherchés. Au fil des années, l’association s’est laïcisée avec un objectif : permettre aux enfants dont les parents sont dits de classe moyenne de partir en vacances. “Les parents de classe moyenne

n’ont en général aucune aide de la C.A.F.Avec nos prix, nous fai- sons de la mixité une politique forte” témoigne M. Ubbiali. Ce virage est pris en lien avec la mairie du Barboux et son mai- re Dominique Rondot : “Nous sommes impliqués dans ce pro- jet” relate le premier magistrat qui est également propriétaire d’une ferme découverte située à quelques pas. Les deux centres collaborent dans l’accueil des jeunes enfants. La carte com- munale du village doit être révi- sée afin que la colonie puisse devenir une zone de loisirs. Les années à venir seront cruciales. Reste à trouver ce finance- ment. n E.Ch.

nie : il faut réno- ver et construire un nouveau bâti- ment (entre les deux fermes) mais aussi développer le nombre de cou- chages entre 40 et 60 lits supplé- mentaires ce qui portreait à 140 à 160 couchages, ce qui permettrait de développer l’ac- cueil de classes vertes. “Il faut ouvrir à tout public

Tous les étés, 60 personnes embau- chées.

Bruno Ubbiali (vice-président de l’association) : Il faut ouvrir au public et disposer de 40 couchages pour survivre.

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