La Presse Bisontine 179 - Septembre 2016

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 179 - Septembre 2016

15

L e c h if f re

ENVIRONNEMENT

La Ville alerte l’État

Épandage des boues : le système va-t-il dans le mur ?

13 %

l’humanité pendant cette période. Le bilan estival n’est

pas encore définitif mais la tendan- ce laisse à penser que la saison 2016 sera plutôt un bon cru. La direction de la Citadelle note une légère pro- gression des visiteurs en groupe et une progression assez significative des visiteurs étrangers. Leur nombre passe de 12 % de la fréquentation en 2015 à 15 % cette année. l

C’ est l’augmentation du nombre de visiteurs à la Citadelle cet été entre le 1 er juillet et le 15 août. 65 000 visiteurs ont pas-

Des communes demandent à Besançon de retraiter leurs boues parce qu’elles ne peuvent plus les épandre en raison de contraintes plus fortes. Pendant ce temps, les surfaces de terrains pouvant les accueillir diminuent.

lisée en épandage agricole, “un systè- me économique gagnant-gagnant pour les agriculteurs et la collectivité” rap- pelle Christophe Lime, adjoint en char- ge de l’eau et l’assainissement à Besan- çon. Ce système est plus écologique que l’incinération. Mais tiendra-t-il ? Christophe Lime a récemment alerté la Direction départementale des ter- ritoires (D.D.T.) pour qu’un plan de coordination d’épandage soit trouvé au niveau départemental voire régio- nal car des communes frappent à la porte de la station d’épuration de Port-

sé la porte de la forte- resse inscrite au patri- moine mondial de

P our l’instant, la station d’épu- ration de Port-Douvot à Besan- çon parvient à écouler les tonnes de boues retraitées et déshy- dratées. Chaque année, 8 000 tonnes

fertilisent des centaines d’hectares de champs dans 58 communes de Haute- Saône, 46 du Doubs, 9 du Jura, au frais de la collectivité bisontine qui les trans- porte. La majorité de ces rejets est uti-

Douvot afin que cette dernière traite leurs rejets. Ce sont souvent des com- munes du plateau ou du Haut-Doubs situées en zone A.O.C. comté dont le cahier des charges refuse ces boues. “Or, à tonnage égal, nous avons besoin de plus en plus de surfaces d’épanda- ge car les contraintes sont de plus en plus en importantes, liées notamment aux zones de périmètre de captage des eaux, des habitations…Ce qui est nor- mal. J’ai de plus en plus de demandes de petites collectivités, notamment du Haut-Doubs, qui me demandent de prendre leurs boues parce qu’elles ne peuvent plus les épandre en raison de ces contraintes. Bientôt le système ne fonctionnera plus” prédit l’élu bison- tin. Une réunion est prévue à l’au- tomne entre les acteurs de la filière que sont la D.D.T., les chambres d’agri- culture… Si Besançon venait à rece- voir des boues extérieures, elle serait obligée de les analyser, “ce qui impli- querait un coût supplémentaire” évoque l’adjoint bisontin. ‘

Produit ultra-contrôlé, “autant de fois que l’eau” rapporte un spécialis- te, les boues ne sont en général pas les bienve- nues dans les com- munes qui les accueillent. Besançon qui épand la plupart de ces substances en Hau- te-Saône a dû faire face à une levée de boucliers de la part d’élus refu- sant l’épandage. Fina- lement, suite à l’enquête

Trouver rapidement une solution.

publique, l’État a validé pour les 10 prochaines années les surfaces qui accueilleront les boues. Besançon n’est donc, pour lemoment, pas pris en défaut. Encore faudra-t-il trouver rapidement une solution avec le monde agricole, particulièrement la filière comté pour soulager les “petites” communes qui n’ont pas la technicité de la capitale régionale. n E.Ch.

Le stock de boues

déshydratées à Besançon.

Made with FlippingBook - Online catalogs