La Presse Bisontine 179 - Septembre 2016

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 179 - Septembre 2016

11

SPORT NATURE Une association bisontine Doubs Terre de Trail repère et accompagne les champions de demain L’association vient d’ouvrir une école de formation à destination des jeunes coureurs pour les hisser vers le haut niveau. Une première en France qui pourrait bien être suivie, tant la démarche séduit.

Outre les entraîne- ments à Besançon,

un suivi médical

complet et continu est dispensé à chacun (photo G. Mojicevic).

D evenu un sport officiel de la Fédération inter- nationale d’athlétisme depuis août 2015, le trail est en plein essor, faisant chaque jour de nouveaux adeptes, y com-

pris chez les plus jeunes. Seu- lement voilà, courir sur de longues distances en milieu naturel ne s’improvise pas ! “On s’est vite rendu compte qu’il fal- lait proposer une pratique un

peu plus raisonnée et qu’il man- quait des structures d’entraîne- ment au trail et à l’ultra” , sou- ligne Sébastien Jouanneau, vice-président de Doubs Terre de Trail. Cette association, créée

en 2012 pour promouvoir ce sport et fédérer les acteurs locaux, a donc eu l’idée de lan- cer cette école unique en son genre. Après un appel sur Internet, relayé sur les réseaux sociaux, six premiers athlètes (deux filles et quatre garçons) ont été sélec- tionnés en avril dernier sur une quinzaine de candidats pour intégrer le “Team espoir détec- tion”. Tous ont entre 16 et 25 ans et un avenir sportif pro- metteur. Certains, comme Dylan Ribeiro, étant déjà intégré à l’équipe de France cadets ou les sœurs Louise et Juliette Wan- ner, repérées dans le milieu. La formation qui leur est ici pro- posée, financée par des parte-

naires privés, inclut un pro- gramme personnalisé. “Notre objectif est de leur apporter le maximum d’armes pour qu’ils arrivent au haut niveau.” Pour ce faire, un staff de profession-

podiums jeunes et espoirs. Entrés en préparation dès le mois de mai, ils font environ quatre entraînements par semai- ne, aussi bien sur de la vitesse, de la grimpe… que de la nutri- tion ou les phases de repos. “C’est variable en fonction des profils, car il ne s’agit pas de les forcer à faire du sport ou de négliger leurs études.” Et les jeunes coureurs peuvent compter sur des parrains de renom comme Patrick Bohard (vainqueur des 332 km du Tor des géants 2015),Thibaut Baro- nian ou Xavier Thévenard.Tous Francs-Comtois. De là à y voir une terre fertile de champions, il n’y a qu’un pas ! n S.G.

SANTÉ Une première mondiale 121 jours dans

nels (nutritionnis- te, kinésithéra- peute, préparateur sportif, podo- logue…) les suit et les encadre. L’en- traîneur, Pascal Balducci, “l’un des cinq meilleurs Français de la dis- cipline” , les prépa- re dès cette pre- mière année aux championnats de France, visant les

Aux côtés des meilleurs.

le désert pour évaluer la résistance aux U.V.

L’explorateur scientifique Stéphane Lévin met son corps à la disposition du C.H.R.U. de Besançon pour la médecine. Il affrontera durant 121 jours des températures flirtant les 70 °C au sol dans le désert du Namib.

dit-il. Les chercheurs bisontins déve- lopperont une étude inédite : “Les évaluations prévues dans ces conditions extrêmes de cha- leur sèche et d’exposition aux U.V. concernent les change- ments de paramètres biomé- trologiques de la peau com- me l’hydratation, l’élasticité et la perte insensible d’eau, le taux de sébum, l’indice de mélanine, l’effet protecteur d’écran solaire, la vitesse de croissance des cheveux, des ongles, l’effet de l’extrême cha- leur sur le vieillissement cuta- né, l’effet protecteur de la vita- mine C sur le vieillissement cutané” explique Ferial Fanian, médecin en charge des essais cliniques (inclu- sions et suivi médical des patients) au sein du C.E.R.T. Le “cobaye” devra respecter un protocole… tout en pre- nant les précautions d’usage. En cas d’urgence vitale, il fau- dra près de 3 heures à Sté- phane Lévin pour être éva- cué. L’homme dit calculer les risques : “Je visualise les say- nètes pour savoir comment réagir en cas de risque. Mon corps doit servir à la science” dit-il.Au retour de son périple, il reviendra à Besançon pas- ser une batterie de tests. Aucune étude de ce type n’a jamais été menée pour la der- matologie. Le laboratoire bisontin est épaulé par l’as- sociation Inter-Unec basée à Besançon, une association dont l’activité principale est d’être l’intermédiaire privi- légié entre le monde écono- mique et celui de la recherche. Elle espère recevoir le sou- tien financier d’autres par- tenaires pour conduire à bien cette recherche mondiale sont le coût s’élève à 1 million d’eu- ros. n E.Ch.

U ne première mondia- le en matière de der- matologie se dessine à Besançon dans le labo- ratoire du Centre d’études et de recherche sur le Tégument (C.E.R.T.) du centre hospita- lier. L’explorateur scientifique Stéphane Lévin met son propre corps à la disposition des chercheurs (pas seule- ment des dermatologues) pour le progrès de la science médi- cale. Le 28 juin dernier, l’explora- teur était à Besançon pour passer une première série de tests et de mesures au sein du laboratoire. Il est suivi avant, pendant et après la mission pour évaluer sa résis- tance aux conditions extrêmes, notamment à l’exposition aux U.V. et à une forte chaleur sèche. Pour cela, il se rendra,

seul, dans le Namib, l’un des déserts les plus chauds au monde. Il sera seul et en auto- nomie du 1 er novembre au 1 er mars 2017, dans cet espa- ce où la chaleur peut varier entre 50 et 70 °C au sol. Le professeur Philippe Humbert, directeur du C.E.R.T. et méde- cin au C.H.R.U. a compris l’in- térêt que ses équipes ont à collaborer avec cet explora- teur qui n’est pas à sa pre- mière collaboration scienti- fique. Le corps de l’explorateur tou- lousain a déjà été “utilisé” lors de l’opération “Seul dans la nuit polaire” où Stéphane Lévin a passé 121 jours dans le froid. Il est revenu avec des engelures et des yeux gelés. Cela forge un caractère. “Je crains que le chaud ne soit encore plus dur à supporter”

L’explorateur Stéphane Lévin offre le livre qu’il avait réalisé suite à ses 121 jours passés au Pôle Nord au Professeur Humbert et Docteur Ferial Fanian. Il met son

corps à leur disposition.

Points de vente habituels - 03 81 54 20 47 www.ngproductions.fr

Made with FlippingBook - Online catalogs