La Presse Bisontine 178 - Juillet-Août 2016

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 178 - Juillet-août 2016

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BESANÇON

Jeu “Rentrer dans le top 50 des casinos français”

Nouveau décor, nouvelles machines à sous, nouveau directeur et restaurant modernisé pour le casino Joa de Besançon. L’établissement est aussi une manne financière pour la Ville.

T out est nouveau au Casi- no de Besançon. Ou presque. Ce qui ne bou- ge pas, c’est le coup de chance, imprévisible celui-là. “Hier soir, une personne a gagné 8 000 euros à une machine à sous. Des jackpots, il y en a tous les jours” déclare Éric Lerat, directeur du Casino situé ave- nue Droz depuis le 1 er juin. Depuis septembre dernier, l’éta- blissement a changé d’enseigne. Le nouveau directeur est arri- vé ce mois-ci. Il a supervisé la fin des derniers travaux entre- pris par Joa, groupe lyonnais,

qu’il retrouve le top 50 et déve- lopper le concept Joa ici” témoigne Éric Lerat. À 42 ans, le directeur découvre Besançon mais connaît parfai- tement ce monde du jeu. Il tra- vaille depuis 18 ans au sein de l’enseigne et arrive des Pyré- nées-Orientales où il dirigeait le Casino d’Argelès. Il a franchi une à une les étapes de son métier : de portier à ses débuts, il est devenu croupier, assistant clientèle, assistant technique, directeur des jeux, directeur res- ponsable. En fonction depuis le 1 er juin à Besançon, il a ren- contré les élus bisontins : “Nous avons la chance d’avoir un casi- no en cœur de Ville qui nous per- met de toucher une population plus large. Nous voulons l’ou- vrir encore pus sur l’extérieur et rajeunir ce monde du casino. D’après un premier ressenti, il semblerait que le panier moyen du client à Besançon soit supé- rieur à celui des Pyrénées-Orien- tales. Un client dépense en moyenne entre 20 et 30 euros ici” commente le directeur. En dépri- me depuis la crise de 2009, le monde du jeu rebat ses cartes : “La tendance est à une reprise nationale plus forte” commen- te le spécialiste. 70 personnes travaillent aux jeux, bars, res- te…).” La présence dans des boutiques “branchées” de type concept store, participe aussi à revaloriser l’image de Lip. Depuis la signature du contrat exclusif d’exploitation avec la Manufacture Générale Horlo- gère (son actuel propriétaire) pour cinq ans en 2015, deux col- lections ont déjà vu le jour. L’une “embryonnaire” reprenait les modèles historiques et designer, et l’autre, présentée lors du der- nier Baselworld, intégrait “une remise au goût du jour” avec davantage d’arrondis, de plus grands boîtiers et des bracelets retravaillés.

troisième opérateur de jeux en France. La moquette est chan- gée, le bar est neuf, de nouvelles machines à sous (125 au total) sont arrivées ainsi que quatre tables de jeux (2 black-jacks, 2 roulettes) et l’ensemble du res- taurant a été rénové du sol au plafond. Plus d’1,5 million d’eu- ros ont été investis. Objectif : “Attirer les clients pas unique- ment par le jeu mais aussi avec le restaurant en offrant par exemple un ticket de jeu à celui qui vient manger. Le casino de Besançon est classé 62 ème au niveau français. Nous voulons

Éric Lerat, le nouveau directeur du Casino Joa de Besançon, avenue Droz.

grammation annuelle de la Scè- ne Nationale de Besançon (109 200 euros). Le Casino res- te également un sponsor de clubs sportifs locaux et d’associations pour près de 10 000 euros en 2014 contre 7 420 euros en 2013. Joa s’est donné les moyens d’at- tirer le client. Le Casino ne veut pas être unmonde d’initiés alors que seulement 15 % des Bison- tins franchissent ses portes. “Notre but : l’ouvrir au maxi- mum en rajeunissant ce mon- de des casinos” conclut le direc- teur. n E.Ch.

à ses clients des “plus” en réduc- tions ou en avantages V.I.P. Les réussites commerciales de l’établissement servent à Besan- çon. La société verse notam- ment un loyer de 36 000 euros à la Ville. Ce même établisse- ment reverse à laVille une som- me calculée sur le produit brut des jeux (environ 15 %). Elle subventionne également des actions culturelles : 200 000 euros ont été distribués, répartis au Festival Interna- tional de Musique de Besançon Franche-Comté (54 400 euros), la Rodia (36 400 euros), la pro-

taurant. Ce dernier a élaboré une nouvelle carte. Il est ouvert soir et midi sept jours sur sept. L’établissement est ouvert en semaine jusqu’à 3 heures du

matin et 4 heures le week-end et veille de jours fériés. Des soirées sont prévues “pour permettre aux noc- tambules de rester tard et ce, 365 jours par an” poursuit Éric Lerat qui mise sur les cartes de fidélité pour offrir

“Une tendance à la reprise.”

Le restaurant, son univers, sa carte, ont été repensés.

CHÂTILLON-LE-DUC Après 25 ans d’absence Une nouvelle collection Lip est en vente Son retour était inespéré et le pari osé pour

L’un des modèles phares, “l’Hi- malaya”, se voit notamment allouer un mouvement à réser- ve de marche avec boîtier acier (dès 650 euros). Du côté de ces dames, de nouvelles “Dauphi- ne” avec des bracelets “tout en douceur” font leur apparition. Une autre montre mythique devrait aussi être bientôt en vente : la “Nautic-Ski”, montre étanche inventée par Fred Lip pour sa fille qui faisait du ski nautique (dès 500 euros). Dis- ponible pas avant septembre en boutique. “C’est un produit assez sophistiqué sous son appa- rente allure de simplicité. Nous lui avons fait subir un certain nombre de tests, notamment de tenue et de résistance des verres et nous avons mis longtemps à trouver une solution.” Car l’en- treprise grand-bisontine s’im- pose une exigence de qualité. On retrouve tout ou partie de ces modèles dans huit points de vente du Doubs. Les princi- paux bijoutiers et horlogers par- tenaires se concentrant surtout en région parisienne et dans le Grand Est. S.M.B. développe en parallèle les marques Go et Certus et réalise un chiffre d’affaires glo- bal de 30 millions d’euros annuels. n S.G.

S.M.B., l’entreprise familiale de Châtillon-le-Duc qui a choisi d’exploiter à nouveau cette marque mythique à Besançon. Mais un an après, les clients sont au rendez-vous.

L’ objectif des 30 000 montres vendues par an est presque atteint. “On les a dans les jambes” , résume Philippe Bérard, le dirigeant de S.M.B., en usant d’une métaphore spor- tive. Déjà présentes dans 500 points de vente partout en Fran- ce, ses montres Lip séduisent

aussi bien la jeune génération que ceux qui ont connu les débuts de la marque. Une sur- prise pour celui qui pensait d’abord toucher les plus nos- talgiques. “La clientèle est très variée. Nos montres sont appré- ciées par tous, en particulier les modèles historiques (Himalaya, Churchill, de Gaulle, Henriet-

Des travaux ont été engagés au sein des locaux à Châtillon pour créer un atelier de production et des espaces de stockage dédiés à Lip.

L’assemblage se fait ici et les mouvements proviennent de chez Isa France, installée à Villers-le-Lac.

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