La Presse Bisontine 178 - Juillet-Août 2016

LE GRAND BESANÇON 28

La Presse Bisontine n° 178 - Juillet-août 2016

CHAMPAGNEY

Ouverture à l’automne 2017

La fromagerie du Pré Verdot voit plus grand Forte de son succès, la Fromagerie du Pré Verdot à Champagney déménagera l’an prochain dans un nouveau bâtiment sur la zone d’activité de Pouilley-les-Vignes. Histoire de fêter dignement ses vingt ans d’existence.

Julie Hess gère la fabrication. 20 % des produits sont écoulés au magasin, le reste

vendu aux épiceries,

restaurateurs et grandes surfaces du secteur.

Tous les produits fabriqués ici sont au lait cru. Qualité et authenticité.

S i les produits au lait cru qui font la réputation du Pré Verdot depuis près de vingt ans sont toujours aussi appréciés de la clientèle, la configuration des locaux créés en 1997 par Benoît Raballand ne répond plus aux standards actuels. Exigus, peu pratiques, vieillissants : pour les vingt ans

de la fromagerie, un coup de neuf s’imposait. C’est ce dossier d’envergure qu’ont lancé Julie Hess, la fille du fondateur, et son mari Benjamin. Le permis de construire est déposé pour la construction d’un nouveau bâtiment de 600 m 2 sur la zone du S.M.A.I.B.O. à Pouilley-les- Vignes. Le chantier devrait

démarrer cet automne. “Les locaux actuels de Champagney datent de 1997. On est arrivé à saturation ici et les conditions d’accueil de la clientèle ne sont pas optimales. Dans notre nou- veau bâtiment, les espaces ventes et fabrication seront bien dis- tincts, nous aurons plus de pla- ce en termes de production, de vente et de stockage. Je pense que ce nouveau bâtiment va nous changer la vie” indique Julie Hess qui gère la partie produc- tion, titulaire d’un diplôme d’in- génieur-maître en agroalimen- taire. La Fromagerie du Pré Verdot investit plus de 700 000 euros dans ce projet, subventionné à hauteur de 35 350 euros par la C.A.G.B. au titre de son fonds d’intervention économique. Les porteurs du projet espèrent inté- grer les nouveaux locaux “au printemps 2017 si les choses se passent comme nous le souhai- tons” estime Benjamin Hess. La Fromagerie du Pré Verdot emploie actuellement deux sala- riés, deux apprentis, ainsi que Julie et son papa Benoît Rabal- land. Le transfert du siège social

à Pouilley devrait s’accompa- gner de la création d’au moins un emploi supplémentaire. “Avec l’installation dans les nouveaux locaux, nous espérons pouvoir augmenter notre production de 20 %” estiment les responsables. “Les horaires d’ouverture du magasin devraient également être élargis.” La Fromagerie du Pré Verdot a été créée en 1997 par Benoît Raballand. Ce Normand d’ori- gine formé à l’E.N.I.L. de Mami- rolle avait commencé sa carrière en fromagerie industrielle. Le travail du lait cru lui tenant à cœur, il a lancé cette activité de proximité, sans doute pionnier

en la matière, à croire au retour des circuits courts et à la vente direc- te, du producteur au consommateur. L’avenir lui a don- né raison. Les pro- duits au lait cru du Pré Verdot (beurre, crème, yaourt, camem- bert, tomme…) ont fait la répu-

tation des lieux. “Notre philo- sophie, c’est vraiment la défen- se du lait cru, du travail du lait chaud juste après la traite, du travail manuel : moulage à la louche, beurre moulé à la main dans un moule en bois… Les nouveaux locaux permettront de travailler dans de meilleures conditions tout en conservant ces valeurs et ces techniques de production artisanales” ajoute Julie Hess qui met un point

d’honneur à perpétuer cette tra- dition. Avec son mari, c’est elle qui devrait reprendre les rênes de la société au moment où le fon- dateur prendra sa retraite. Peut- être l’an prochain, au moment où la Fromagerie du Pré Verdot devra commencer à écrire les vingt prochaines années de son histoire, dans un bâtiment flam- bant neuf. n J.-F.H.

“Pouvoir augmenter notre production de 20 %.”

Le nouveau bâtiment disposera d’une belle façade bardée de bois.

ÉCOLE-VALENTIN Construction Le groupe 1 000 fête ses trente ans

Le 17 juin, le groupe 1 000 a fêté ses trente ans d’existence. L’occasion de revenir sur l’histoire de cette entreprise générale du bâtiment qui est née de la fédération de 35 P.M.E. régionales.

d’un outil juridique, technique et com- mercial capable de la porter. Le défi que nous avions décidé de relever était de convaincre nos futurs clients de notre capacité à capter, à conduire et à gérer des opérations dont la dimension était hors de portée des entreprises locales existantes” raconte Gérard Moyse. C’est dans le Haut-Doubs que le grou- pe 1 000 va décrocher son premier grand chantier public sous la casquette d’en- treprise générale du bâtiment. “Il s’agit de la construction du lycée de Morteau. Le groupe 1 000 est la première struc- ture à avoir été créée en France sous cette forme. Pour réussir, il fallait que cette entité incarne la crédibilité de cha- cun des actionnaires” précise Domi- nique Viprey, P.D.G. du groupe 1 000 et responsable de l’entreprise Coteb Codiel de Thise qui en fait partie.Avec un montant de 30 millions d’euros, la maison de retraite d’Avanne-Aveney en 2010 est le plus important chantier que l’entreprise a eu à réaliser. Il exis- te deux autres groupes 1 000 en Lor- raine et en Picardie, nés de l’expérience franc-comtoise. Actuellement, l’entreprise emploie 18 salariés dans ses locaux à École-Valen-

D ans le paysage de la construc- tion franc-comtoise, le groupe 1 000 de Besançon est atypique. Cette entreprise générale du bâtiment qui fête ses trente ans cette année se distingue par son organisa- tion. Elle est née en 1986 de la fédé- ration de 35 P.M.E. régionales qui représentaient ensemble tous les corps d’État. À l’époque, sans perdre leur identité ni leur autonomie, ces socié- tés ont uni les compétences qu’elles avaient chacune dans un métier du bâtiment, pour former une entreprise générale et ainsi faire face à une évo- lution de la concurrence. Par l’inter- médiaire du groupe, elles pouvaient gérer des projets de construction de A à Z. Elles se dégageaient également de la position inconfortable de sous- traitants des grands donneurs d’ordres qui venaient chasser sur les terres des

Dominique Viprey, actuel P.D.G. du groupe 1 000.

P.M.E. locales positionnées sur les mar- chés secondaires. Gérard Moyse fut la cheville ouvrière du groupe 1 000, un chiffre qui cor- respond au nombre d’emplois obtenu par l’addition des effectifs de chacune des entreprises actionnaires. Il a conduit ce projet avec Alain Rondot et Chan- tal Cuenin, convaincu que l’union des

savoir-faire devait per- mettre de répondre aux nouvelles attentes des investisseurs. “Nous avions bien perçu que les maîtres d’ouvrage publics ou privés souhaitaient dans un certain nombre de cas avoir un seul inter- locuteur responsable et qu’il était indispensable de définir une vraie stra- tégie d’offre en se dotant

tin et affiche un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros. Un bilan en bais- se (le C.A. était de 40 millions d’euros en 2010, année de la réalisation de la maison d’Avanne) qui reflète les diffi- cultés que rencontre actuellement le secteur de la construction. La com- mande publique est en panne, ce qui oblige le groupe 1 000 à se reposition- ner. “Jusqu’en 2010, 70 % de notre chiffre d’affaires provenait de la com- mande publique. Aujourd’hui, nous sommes plutôt à 50-50 avec le privé”

poursuit Dominique Viprey. Dans le contexte actuel, l’entreprise régionale se positionne sur les mar- chés privés, encouragée dans cette voie par la réforme en 2010 du code des marchés publics qui conseillent aux investisseurs à privilégier l’allotisse- ment au tous corps d’État. Une nou- velle donne avec laquelle compose le groupe 1 000 qui se tourne mainte- nant vers le marché de la conception- construction en plus de tout le reste. n T.C.

“Première structure à

avoir été créée en France.”

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