La Presse Bisontine 178 - Juillet-Août 2016

LE GRAND BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 178 - Juillet-août 2016

SAINT-VIT

Entrée dans l’Agglo de Besançon “J’ai du mal à imaginer que Jean-Louis Fousseret snobe Saint-Vit”

Saint-Vit va entrer dans l’Agglo le 1er janvier 2017. Son maire, Pascal Routhier, n’a pas l’intention de jouer les figurants dans ce mariage forcé.

ront demain sachant que des compétences, comme l’économie, vont être transférées à la com- munauté d’agglomération du Grand Besançon. Elles ne pèse- ront plus sur la commune. L.P.B. : Le développement économique est un point fort de Saint-Vit. Espé- rez-vous conserver sur ce point votre liberté d’initiative en entrant dans l’Ag- glo ? P.R. : Le développement écono- mique de Saint-Vit se fera de la même façon qu’il s’est fait jusqu’à présent, sachant que les réformes fiscales ont déjà trans-

L a Presse Bisontine : Le 1er jan- vier 2017, Saint-Vit entrera offi- ciellement dans la commu- nauté d’agglomération du Grand Besançon avec 6 autres communes du Val Saint-Vitois. Vos administrés vous font-ils part d’inquiétudes à l’ap- proche de ce changement ? Pascal Routhier : Parmi les inquié- tudes que j’entends, il y a les gens qui disent : “On va payer le tram de Besançon.” Cela est faux puisque ce sont les entre-

prises et non les ménages qui financent cet équipement par le biais de la taxe versement transport. En revanche, ce qui est vrai, c’est que les entreprises des sept communes qui rejoi- gnent l’Agglo et qui ont plus de 11 salariés vont être impactées par ce changement. L.P.B. : D’un point de vue fiscal, savez- vous qu’elles seront les conséquences de ce changement sur les ménages

et sur les entreprises de Saint-Vit ? P.R. : Nous n’avons pas encore une vision exacte des plus et des moins en termes de fiscali- té. Tout cela est en train d’être calculé. Notre chance est que nous sommes sur un territoire identique à celui de Besançon, ce qui doit limiter l’impact sur la fiscalité. Il y a une péréqua- tion à mettre en place entre ce que les Saint-Vitois paient actuellement et ce qu’ils paie-

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Pascal Routhier : “Je veux apporter ma vision du développement économique.”

formé l’intérêt financier que les communes pouvaient avoir pour l’entreprise (N.D.L.R. : réforme de la taxe professionnelle).Désor- mais, on travaille sur un terri- toire. L’enjeu est davantage d’ap- porter de l’emploi à un secteur géographique que de la fiscali- té. La commune de Saint-Vit est forte économiquement. Par son apport, elle va renforcer ce qui existe déjà à l’Agglo et renfor- cer l’Ouest bisontin. Cela doit se faire dans l’intérêt des familles pour qu’elles bâtissent leur vie ici. L.P.B. : Saint-Vit peut jouer le rôle de “bras armé” de l’économie à l’Ouest de Besançon sachant que vous dis- posez encore d’environ 80 hectares de foncier pour du développement

tif, il faut valoriser Saint-Vit. Mon souhait est de défendre ce territoire élargi dans l’organi- sation de la nouvelle région. L.P.B. : Le projet de création d’une bretelle autoroutière est-il à nouveau d’actualité à Saint-Vit ? P.R. : La bretelle d’autoroute fait partie des projets. Nous sommes à 1 km de l’A 36. Cet accès est naturel. C’est quelque chose d’important pour le développe- ment économique du secteur. Nous disposons d’une réserve foncière de 40 hectares de ter- rain au bord de l’autoroute, valo- risables en zone d’activité.Vous le voyez, on apporte des outils et des atouts à l’Agglo de Besan- çon pour développer l’économie à l’Ouest. L.P.B. : Allez-vous briguer un poste de vice-président de l’Agglo en 2017 ? P.R. : J’ai du mal à imaginer que Jean-Louis Fousseret, l’actuel président de l’Agglo, snobe Saint- Vit dans sa représentativité. Si nous rejoignons la communau- té d’agglomération, c’est bien parce que nous entendons y jouer un rôle et participer activement à son développement. C’est dans cet esprit que nous y allons. Je veux apporter ma vision du déve- loppement économique. L.P.B. : Comment réagissent les com- munes qui faisaient partie de la com- munauté de communes du Val Saint- Vitois à votre départ ? P.R. : Ils l’ont mauvaise, mais nous n’avons rien pu faire. La décision a été prise de les embri- gader dans le Val Marnaysien. C’est un choix politique qui a été fait et qui n’était pas celui des élus ni des habitants. n Propos recueillis par T.C.

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économique. C’est une belle dot pour entrer dans l’Agglo. Qu’avez-vous négo- cié en échange ? Des services ? P.R. : Il y a 3 000 emplois à Saint- Vit. Nous allons désenclaver la commune par des liaisons de bus. Notre entrée dans l’Agglo doit per- mettre d’apporter du service sur notre territoire tel qu’un réseau de transport. Saint- Vit est sur l’axe Besançon-Dole- Dijon. Nous sommes la porte d’entrée du terri- toire. Si l’Agglo veut valoriser l’Ouest bisontin et le rendre attrac-

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