La Presse Bisontine 177 - Juin 2016

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 177 - Juin 2016

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HORLOGERIE 30 à 40 personnes par an Breitling, la méthode suisse importée à Besançon La firme horlogère dispose d’un service après-vente à Besançon employant 47 personnes dont 27 horlogers. Comme à La Chaux-de-Fonds, elle dispose d’un centre de formation en interne. Ce qui surprend certains…

Directeur de Bretiling

Services à Besançon, Jean Kallmann explique à la présidente de Région comment fonctionne le centre de formation interne à l’entreprise.

B reitling à Besançon, c’est désormais une longue histoire qui a débuté en 1995 lorsque la firme s’implante dans le quartier de Palente. Elle est passée depuis trois ans dans la zone Techno- pôle à Témis où un bâtiment flambant neuf de 1 800 m 2 accueille 47 personnes dont 27 horlogers. Nombreux ont été for-

més à l’école d’horlogerie deMor- teau. Les employés sont char- gés du service après-vente pour la France et l’Angleterre. Ils réparent ou révisent 1 200 montres par mois. “Notre taux de retour est inférieur à 3 %” explique Jean Kallmann, direc- teur de Breitling Service. La marque, selon le dirigeant, se porte bien malgré les difficul-

tés rencontrées par l’horlogerie sur le plan mondial. Elle est notamment portée par lamontre “Navitimer”. Les prix de vente démarrent à 3 000 euros avec de nombreuses gammes ven- dues entre 5 000 et 8 000 euros. Depuis un an, le service com- mercial jadis installé à Paris est intégré à Besançon. La marque a accueilli mercredi 11 mai la présidente de Région Marie- Guite Dufay pour une visite spé- ciale. L’élue a bien évidemment été surprise par la tenue du lieu, impeccable. Pas un brin de pous- sière, logique. Mais elle a sur- tout remarqué laméthode Breit-

ling. “C’est plutôt une méthode à la suisse : celle de former les personnes en interne” explique Jean Kallmann. Ce jour-là, il a conduit la prési- dente dans l’atelier dirigé depuis 15 ans par Michel Bulliard. Ancien horloger chez Cartier et Baume et Mercier, il forme les apprentis aux montres Breit- ling. Maître horloger à temps

plein, il accueille des élèves du lycée de Morteau voire d’autres écoles en France. “Lorsqu’ils sor- tent de notre formation, ils sont souvent très demandés par d’autres firmes” constateM. Bul-

un moyen de répondre aux pro- blèmes de nos industries qui n’arrivent pas à recruter ! Pour les sociétés, le modèle Breitling de l’entreprise apprenante est un des moyens pour elles de trou- ver les compétences dont elles ont besoin. Je savais que Breit- ling Besançon en était un exemple parfait et c’est cela que je suis venue voir” précise Marie-Gui- te Dufay. Par an, ce sont envi- ron 30 à 40 personnes qui sont formées ici. Et tous repartent avec un emploi à la clé. “Certes, c’est un peu plus dur en ce moment du fait de la conjonc- ture mais ils trouvent” admet le maître horloger. L’entreprise, en croissance, réflé- chit à s’étendre sur Besançon. “Tout cela dépend de l’activité. Nous y réfléchissons” conclut Jean Kallmann. n E.Ch.

liard. Florian était pâtissier…Le voilà formé à la technique horlogère. Six per- sonnes sont formées ici de 7 heures à 12 heures et de 13 heures à 16 heures Forcé- ment, c’est un coût pour l’entreprise… qui y voit plutôt un investissement. Cette école en inter- ne n’a pas échappé à la présidente de Région : “Le modè- le suisse, il faudrait s’en inspirer. C’est

“Il faudrait s’en inspirer.”

Le maître horloger Michel Bulliard forme les apprentis.

47 personnes travaillent au service après-vente.

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