La Presse Bisontine 177 - Juin 2016

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n° 177 - Juin 2016

L ’ h u m e u r

SOLIDARITÉ

1,2 million d’euros de budget

Le Secours catholique fête ses 70 ans cette année. Dans le Grand Besançon, ils sont plus de 150 bénévoles à se mobiliser. Le nombre de migrants accueillis est en hausse. 70 ans et toujours en marche

Nihilisme

constructive. Sous leur cagoule, le néant. Ils ne sont même pas

L es revendications au mieux vivre d’une jeu- nesse perdue ont bon dos. Les petites frappes qui de Paris à Besançon, narguent, voire violentent les forces de l’ordre en marge, ou pas, des mani- festations contre la loi Tra-

anarchistes ces minables révo- lutionnaires d’une extrême gauche à la dérive et sans panache. Juste nihilistes. S’ils ne savent pas de quoi il s’agit, il est bon de leur rappeler : les nihilistes dénient tout fon- dement aux valeurs morales. En somme, tout sens à la vie. Rappelons que “nihil” en latin, ça signifie “rien”. Le néant, le vide, comme dans leur tête. l

La grande marche du 17 mai a conduit les participants dans les rues de Besançon (photo Secours catholique). Jusqu’à l’esplanade des Droits de l’Homme où un mur d’expression était à disposi- tion du public.

vail n’ont même pas l’in- telligence de formuler la moindre revendi- cation intelligible ou

M ardi 17 mai, une centaine de personnes, bénévoles ou ayant eu une expérience de la précarité, ont cheminé dans Besançon jusque sur l’esplana- de des Droits de l’Homme, la bien nommée, pour marquer le 70ème anni- versaire du mouvement lancé en 1946 par un ancien aumônier des prisons vosgien, le père Jean Rhodain. Depuis cette date, les associations Secours catholique ont essaimé sur toute la France. Elles regroupent aujourd’hui quelque 67 400 bénévoles répartis en 76 délégations sur le territoire natio- nal. Localement, la délégation de Franche-Comté dispose d’une qua- rantaine d’antennes réparties dans les quatre départements, dont plu- sieurs dans le Grand Besançon (Besan- çon, Pouilley-les-Vignes, Saône, Roche-

lez-Beaupré) qui mobilisent au total plus de 150 bénévoles, sous la res- ponsabilité du délégué régional Antoi- ne Aumonier. C’est au 14, rue d’Alsace à Besançon que bat le cœur du Secours catholique depuis 1964. C’est là qu’est notam-

migrants. C’est une des caractéristiques de l’antenne bisontine où la proportion de migrants est de plus en plus impor- tante depuis deux ans” note Antoine Aumonier. De cette évolution sont nées de nouvelles activités comme “Cuisi- ner et dîner ensemble” qui a lieu tous les mardis soirs et au cours de laquel- le les familles de migrants participent à la confection des repas. “Un temps toujours très joyeux et fraternel.” Quatre fois par semaine à destination de ces personnes venues du Moyen-Orient ou d’Afrique, le Secours catholique dis- pense des cours de français. “Nous avons bénéficié d’un renfort d’anciens du C.L.A. qui ont répondu au récent appel du Pape” ajoute Antoine Aumo- nier. Alors c’est “pas à pas, mais pas sans toi” que les bénévoles et les bénéficiaires

ment installée la bou- tique de vêtements ouverte à tous. Un accueil café est égale- ment organisé à cette même adresse et un service d’aide sociale. “La moitié des per- sonnes qui font appel au Secours catholique sont des familles mono- parentales. Et aujour- d’hui, un tiers des per- sonnes, ce sont des

L’association ne peut compter que sur les dons et les legs.

de l’aide du Secours catholique ont mar- ché dans les rues de Besançon pour marquer cet anniversaire. Car “l’objec- tif est d’y aller au rythme des gens qu’on rencontre, le faire avec eux. On n’est plus dans le don unilatéral,mais dans la co- construction de leur projet de s’en sor- tir. C’est aussi par l’apport de ces per- sonnes qui ont l’expérience de la précarité que les choses avancent dans le bon sens” souligne le délégué régional. Le budget de fonctionnement du

Secours catholique en Franche-Com- té est d’1,2 million d’euros. À part les 7 % de subventions publiques, l’as- sociation ne peut compter que sur les dons et les legs pour financer ses actions. Sur ce point, le délégué régio- nal note que “la générosité ne faiblit pas et beaucoup de gens ont envie de se mobiliser.” Une lueur d’espoir dans un monde qu’on dit égoïste et auto- centré. n J.-F.H.

NUMÉRIQUE

Entreprise Nétalis La société bisontine qui bouscule l’univers de la fibre

La start-up bisontine propose aux petites et moyennes entreprises ou aux collectivités du débit Internet à prix défiant toute concurrence, mais aussi de l’hébergement.

Zoom Le Doubs saisit l’A.R.C.E.P. face à Orange C’est le site “Nextinpact.com” qui dévoile l’information. Dans le Doubs et le Limousin, les réseaux d’initiative publique ont saisi l’A.R.C.E.P. (anciennement autorité de régulation des télécommu- nications) pour cadrer la publicité d’Orange sur la montée en débit. En cause, des tracts aux habitants et des logos sur les armoires, qui nieraient l’investissement du syndicat mixte “Doubs Très Haut débit” qui a pourtant investi des centaines de milliers d’euros. n

D ans le milieu de la four- niture d’accès à Internet et dans l’hébergement de données, c’est un coup de pied dans la fourmilière que décoche Netalis. La start-up bisontine, qui ne prétend pas concurrencer les ogres que sont Orange ou S.F.R., a lancé une offre d’accès à Internet et d’hé- bergement de données spéciale- ment pour les P.M.E. et lesT.P.E., “les oubliées du marché.” Le constat est implacable : pour espérer le très haut débit, il n’est pas rare que des sociétés débour- sent plus de 1 500 euros parmois. Inconcevable, d’autant que l’In- ternet à très haut débit est un argument de croissance, assure une meilleure productivité et convainc parfois les chefs d’en- treprise de s’installer là où la fibre est déployée. La société composée pour le moment de 5 salariés, basée à

École-Valentin, propose depuis début mai une offre d’1 gigabit dès 399 euros hors taxes àBesan- çon, dans le Grand Besançon et également àParis,là où les autres opérateurs proposent la fibre optique par petites tranches (10, 20, 30 mégabits) dans un sens symétrique avec des progres- sions de tarifs importantes. Le BisontinNicolas Guillaume a eu la vision globale du potentiel de

L’offre Gigalink de Netalis a reçu un bon accueil : “Pour le moment, ce sont les clients qui nous démar- chent et non l’inverse. C’est encou- rageant” indiqueNicolasGuillau- me qui s’appuie sur ses compétences et un réseau pour proposer ce service. Son savoir-faire,Netalis l’a prou- vé en déployant la fibre lors du festival Rolling Saône début mai à Gray. L’Internet a fonctionné à la vitesse de la fibre pour les utilisateurs et les techniciens du festival. “Nous sommes sur un marché en croissance continu” indique le Bisontin qui reven-

dique son implantation à Besan- çon bien que l’offre est disponible partout en France. Reste à savoir si la fibre arrive partout…Dans certains cas, Netalis peut la déployer. La société héberge éga- lement les données des sociétés dans des Datacenters. Elle espè- re d’ici peu atteindre la barre des 100 clients et embaucher. Dans le Doubs, le développement du très haut débit lui permettra de déployer son offre à l’échelle du territoire tout en assurant la réactivité et le service après-ven- te. L’innovation numérique pas- se par la boucle bisontine ! n

ce marché : “Avant de lancer Netalis, nous avons interrogé 100 T.P.E. Le point commun de ces entreprises était le suivant : certains de leurs projets informa- tiques étaient blo- qués faute de débit” évoque le co-fondateur.

Opérateur et hébergeur.

Nicolas Guillaume a co-fondé Netalis, start-up bisontine à rayonnement national. Elle compte 5 salariés.

Renseignements : netalis.fr

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