La Presse Bisontine 177 - Juin 2016

BESANÇON 12

La Presse Bisontine n° 177 - Juin 2016

L e c h if f re

SÉCURITÉ

Le syndicat Alliance réagit Les policiers dénoncent le climat de haine anti-flics

686 450

visée commerciale dont la majorité se trouve dans les

hôtels et campings de la région. Les autres lits se situent dans des rési- dences secondaires. À titre de com- paraison, la région Bretagne, qui pourtant est désormais plus petite en superficie, possède 1 450 700 lits touristiques. Les Pays-de-Loi- re, plus petits également en taille, possèdent 1 260 300 lits touristiques. Les efforts sont à poursuivre avant que la B.F.C. puisse se revendiquer comme étant une région vraiment touristique. Les emplois touristiques représentent ici seulement 3 % de l’emploi régional. l

C’ eest le nombre total de lits touristiques recensés sur le territoire de la nouvelle région Bourgogne-Franche-Comté par l’I.N.S.E.E. Ce qui fait toujours de notre région un secteur “faible” sur le plan touristique. Rapporté à la superficie de la région, ce chiffre

L e 18 mai, 70 policiers ont mani- festé devant le commissariat de la Gare d’eau à l’appel du syn- dicat Alliance. Ils étaient mobi- lisés pour dénoncer “l’acharnement irresponsable” à vouloir faire croire qu’ils sont “des brutes sauvages qui frappent aveuglément sur la jeunesse” lors des manifestations contre la loi Travail. Ils étaient rassemblés pour s’indigner d’un climat de haine anti- flic à l’opposé de la ferveur que la popu- lation avait manifesté à leur égard au lendemain des attentats de janvier 2015. Pourtant, la popularité de la police semble intacte. Selon un récent son- dage Odoxa, 82 %des Français ont “une bonne opinion de la police.” La réali- té serait donc plus proche de la chan- son de Renaud “J’ai embrassé un flic” que de l’affiche calomnieuse de la C.G.T. montrant une matraque sur un pavé tachée de sang avec ce slogan “la poli- ce doit protéger les citoyens et non les frapper.” “Nous n’avons pas compris ce document qui n’a fait qu’attiser la haine. On déplore ce sentiment de défiance relayé jour après jour dans les médias, alors que nous sommes mobilisés pour assurer la sécurité de nos concitoyens” observe Fabio Cilli, délégué départemental adjoint du syn- dicat Alliance. Sur le terrain, les policiers sont aussi des cibles. Celles des casseurs “qui se mêlent à la foule qui manifeste contre la loi travail. Ils viennent pour casser

La coupe est pleine pour les policiers qui en ont assez de passer pour des “brutes sauvages”. Le 18 mai, omme un peu partout en France, ils manifestaient à Besançon pour dire leur ras-le-bol.

en fait l’une des régions les moins denses de France métropolitaine en matiè- re d’offre d’hébergements touristiques. 22 % des lits touristiques sont à

des enseignes, des commerces, du mobi- lier. Ils viennent aussi pour casser du flic” relève le représentant syndical. Il ajoute : “On a passé un cap dans la vio- lence contre les policiers. On nous lan- ce dessus des cocktails Molotov, des “bombinettes” avec des boulons, des barres de fer. Nous sommes attaqués par des groupuscules qui sont de plus en plus armés. Psychologiquement, c’est difficile pour les collègues. 300 gen- darmes et policiers ont été blessés depuis le mois de janvier.” Le climat qu’il décrit est celui des grandes villes qui sont le théâtre de manifestations qui régulièrement dégé- nèrent depuis plusieurs semaines. Le rapport de force n’est pas aussi tendu à Besançon entre les policiers et les manifestants. Il n’y a pas - et heureu- sement - à déplorer de tels déchaîne- ments de violence. “Mais il faut rester vigilants. Nous sommes dans un contex- ‘

te fragile. Si les manifestations se dérou- lent plutôt bien à Besançon, on sent parfois des tensions. On espère que les choses resteront à ce stade, qu’il n’y aura pas de débordements. Nous restons pru- dents.” Alors que l’État d’urgence est prolon- gé, les agents demandent à pouvoir fai- re leur mission de police sereinement, dans de bonnes conditions. En inter- vention parfois, les tensions sont pal- pables. Ils essuient au minimum des insultes, au pire des coups qui ne res- tent pas sans suite. “Je m’occupe de la défense en justice de mes collègues à Besançon, poursuit Fabio Cilli. Depuis le début de l’année, une quarantaine de demandes en justice a été déposée par des agents à la suite d’outrages, de bles- sures, de rébellion.” Un chiffre qui selon le représentant du syndicat Alliance progresse depuis 2014. n T.C.

Fabio Cilli, délégué départemental adjoint du syndicat Alliance du Doubs.

EN BREF

POLITIQUE Département Marie-Laure Dalphin n’est plus présidente de groupe La conseillère départementale (Les Républicains) a choisi de démissionner de son poste à la présidence de groupe au Département. Qui pour la remplacer ?

Mutualité Thomas Jouannet a été élu nouveau président de la Mutualité Française Doubs. Il succède à Pierre Alixant. Âgé de 49 ans, Thomas Jouannet a débuté en 1993 sa carrière au sein du ministère de l’Éducation Nationale, en tant que gestionnaire d’établissement. Il est entré au conseil d’administration de la Mutualité en 2003 et a occupé la fonction de secrétaire général depuis 2004. Radar Un radar autonome sera installé le 27 mai au droit du chantier d’aménagement de la R.N. 57 entre l’A 36 et Devecey. Le radar autonome est un nouveau dispositif de contrôle de la vitesse relié au Centre national de traitement du contrôle automatisé (CNT) basé à Rennes. Il flashe dans les deux sens. Osselle L’été approche. La base de loisirs et de baignade d’Osselle a ouvert ses portes le 1 er mai. Les courageux ont déjà plongé dans l’eau à 18 °C. Le site est ouvert de 11 heures à 19 heures La qualité de l’eau, récemment contrôlée, figure parmi les meilleures du département. Entrée : 4,50 euros (adulte).

M arie-Laure Dalphin (Les Républicains) quitte la pré- sidence du groupe majoritai- re au Conseil départemental du Doubs pour “se consacrer au travail sur le terrain et pour des raisons pro- fessionnelles” dit-elle. C’est sans dou- te vrai. Mais en politique, il faut lire entre les lignes. Après plus d’un an d’exercice, Marie-

comme président de groupe. Un choix justifié : il fallait ouvrir dans un souci de travail collaboratif tout en prenant garde qu’un Républicain soit nommé. Visiblement, la méthode n’a pas fonc- tionné. Pas d’amertume du côté de l’élue bisontine. Selon toute vraisemblance, c’est, cette fois-ci, un(e) vice-président(e) qui sera nommé président de groupe. Ce poste nécessaire pour donner la ligne de conduite à suivre aux troupes. Le nom de la ou du futur président sera connu d’ici juin. Il devrait s’agir d’un élu Les Républicains. Si rien n’est acté, des noms circulent. Celui de Ludovic Fagaut (vice-président à la culture et au tou- risme) revient de manière plus insis- tante. Peu importe l’identité, sa mission est connue : il devra fédérer les élus autour du projet de la présidente. n Marie-Laure Dalphin reste conseillère départementale de Besançon 3 mais quitte la présidence du groupe.

Laure Dalphin (54 ans), si elle ne le dit pas, n’a pu avoir les coudées franches pour rassembler. Isolée de l’or- gane de décision et de Chris- tine Bouquin, elle s’est retrouvée esseulée. Du coup, la conseillère départemen- tale de Besançon 3 (en binô- me avec Philippe Gonon - vice-président en charge des finances) a donné sa démission à ce poste. Lors de l’élection de la présidente à la tête du Département, les élus de droite et du centre avaient choisi de ne pas élire un vice-président

Ludovic Fagaut devra fédérer les élus.

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