La Presse Bisontine 176 - Mai 2016
ÉCONOMIE 35
La Presse Bisontine n° 176 - Mai 2016
TOURISME Artisanat Prenez une “mousse” sur la route des Brasseurs 16 brasseries sur les 30 installées en Franche-Comté se sont fédérées autour d’une route à thème qui valorise le savoir-faire de ces entreprises artisanales, ainsi que le tourisme.
Les 16 brasseurs réunis autour de
“La Brassi- comtoise”. À eux seuls, ils proposent 107 bières différentes.
“L a Brassicomtoise” est ouverte.Après la route des Vins, de l’absinthe,desmicro- techniques, des lacs, de la forêt, voilà la route des brasseurs en Franche-Comté, parcours fléché qui permettra de rencontrer des producteurs, des saveurs. Alors que le savoir-faire a qua- siment disparu dans les années quatre-vingt-dix, on assiste depuis 10 ans à un retour en for-
(C.D.T.) dans un chemin com- mun : la “Brassicomtoise”. Dans le Grand Besançon, on retrou- ve Dimitri Morin (Brasserie biè- re du Doubs) à Nancray, Jérô- me Gloriot et Isabelle Banfi (Brasserie du Pintadier) àBesan- çon, Richard Gay (Terra Com- tix) à Mamirolle, Benjamin Robert (Brasserie Cuc) à Pouilley- les-Vignes à partir d’octobre, et Gérard Blanchot (LX bière) à Pouligney-Lusans. Le 18 mars dernier, ils ont pré- senté chez Richard Gay àMami- rolle, brasseur et créateur de la “Trobonix”, leur concept de rou- te touristique. “Nos bières sont toutes différentes mais nous nous retrouvons dans un même pro- duit. La bière, c’est l’idée de la rencontre, de la fraternité. Cet- te route nous apporte une crédi- bilité pour notre filière” explique Dimitri Morin, président de l’as- sociation de la “nouvelle” route des brasseurs. Dès à présent, les 16 brasseurs concernés s’engagent à accueillir le visiteur, lui faire visiter son
ce des productions de bière arti- sanale en Franche-Comté. La première firme à s’être lan- cée dans ce marché de niche est la Rouget de Lisle, à Bletterans, en 2002. Depuis, ils sont 30 bras- seurs à avoir créé un produit local, de qualité. Parmi ces 30 brasseurs, 16 s’as- socient en partenariat avec la Chambre de Métiers et de l’Ar- tisanat et le Comité départe- mental du tourisme du Doubs
Les brasseurs du Doubs membres de la “Brassicomtoise” Dimitri Morin (Brasserie bière du Doubs) à Nancray, Anaïs Mes- nier (Brasserie d’Épenoy) à Épe- noy, Jérôme Gloriot et Isabelle Banfi (Brasserie du Pintadier) à Besançon, Julien Mouhot (Bras- serie la Rocheuse) à Branne, Sébastien Crelier (Brasserie la Bonne bouille) à Pontarlier, Richard Gay (Terra Comtix) à Mamirolle, Fabienne Demierre et Daniel Longval (Brasserie Entre 2 Mondes) à Hautepierre-le-Châ- telet, Benjamin Robert (Brasse- rie Cuc) à Pouilley-les-Vignes à partir d’octobre, Brasserie des fontaines de Jouvence à Bade- vel, Gérard Blanchot (LX bière) à Pouligney-Lusans.
n’est pas encore le succès de la route des vins, mais on vous le souhaite” note le député du Doubs Éric Alauzet qui rappel- le la volonté des consommateurs de trouver des produits près de chez eux. Les professionnels locaux ont des circuits de dis- tribution rodés : à part la Rou- get de Lisle qui exporte ses bières, les autres vendent en direct, sur les marchés, dans les commerces locaux, associations, A.M.A.P., bars, hôtels. Pour Pierre Simon, président de Doubs Tourisme, “la Brassi- comtoise est une route à adjoindre aux autres pour en faire une auto- route donnant une lisibilité à notre département et une cohé- rence. On s’inscrit dans le déve- loppement du tourisme écono- mique.” Les brasseurs ont un savoir-fai- re. Désormais, ils le font savoir. Aux touristes de rouler et d’amas- ser la mousse… n
atelier de production…avant le clou final : la dégustation. “Cet- te route est aussi une valorisa- tion économique et un moyen pour les professionnels de se déve- lopper avec la vente directe” com- mente Bernard Barthod, prési- dent de la chambre de Métiers du Doubs. La filière représente 41 actifs. Entre celui qui produit 100 hec- tolitres par an et le plus gros producteur (La Rouget de Lisle avec 11 000 hectolitres), chaque producteur doit trouver son compte. La filière représente environ 18 000 hectolitres pour 10 millions d’euros de chiffres d’affaires. Aux amoureux de la mousse de pousser la porte de la brasserie d’Anaïs à Épenoy pour dégus- ter sa bière au sapin maison, la bière de Dimitri Morin à Nan- cray gardée en fût de chêne, la biologique de Régis Barth et Yves Nauroy dans le Jura… “Ce
Dimitri Morin,
président des Brasseurs de Franche- Comté, voit dans cette route un gage de “crédibilité” des produits.
FORMATION Une autre session le 6 juin Top départ pour l’école de cuisine de Thierry Marx Les premiers élèves ont démarré les cours à Palente. Tous les pro- fils sont représentés, du Bac + 7 au bûcheron…
Raphaël CALLIER (Successeur de Me Bernard HUTIN) 2 rue des Frères Lumière 25000 BESANCON SERVICE NÉGOCIATION & EXPERTISES
Sûrement et pour longtemps
C uisine Mode d’em- ploi(s), c’est l’école qui aouvertsesporteslun- di 11avril àBesançon, dans l’ancienne usine Lip à Palente. Elle est lancée par le chef 2 étoiles patron du Man- darin Oriental à Paris Thierry Marx,révélé par l’émissionTop Chef diffusée sur M6. Mercredi 23 mars, cinquante- trois candidats se sont présen- tés à un jury composé de chefs étoilés, de membres de Pôle emploi, de la société Cuisine Mode d’emploi(s).Objectif pour eux : prouver leur motivation et intégrer l’école du chef étoi- lé qui promet en 12 semaines de former des commis de cuisi- ne oudes serveurs ensalleavec option sommelier.Priorité a été donnée aux demandeurs d’em- plois demeurant àBesançonou dans leGrandBesançon. “Nous avons reçu des candidats de Dijon et même du Sud de la France. Nous leur expliquons qu’ils doivent prendre à leur charge leur logement pendant lapériodedeformation” explique Véronique Carrion, directrice de l’école. Le jury a retenu 20 candidats : tous se sont présentés lundi 11 avril. Thierry Marx n’était pas là pour le lancement des
comble. “Il y a une motivation très forte chez ces personnes… Je l’ai constaté lors de cours à Paris” témoigne Christian Pilloud,chef étoilé auMichelin de“MonPlaisir”àChamesol et membre de l’undes deux jurys. Parmi les candidats : des per- sonnes qui ont arrêté leur cur- sus scolaire assez tôt,undémé- nageur, un bûcheron, un Bac +7dans le biomédical.À la sor- tie de cette formation,94%des élèves de lamême école (située à Paris) ont trouvé un emploi. Deux autres sessions de recru- tement auront lieu le 6 juin et 5 septembre. Les places sont limitées.En 2017,elle pourrait créer une filière boulangerie. n
premiers cours.Il (re)viendra à Besançonpourdonnerquelques conseils à ses élèves et pour l’inaugurationle27mai…peut- être en présence de laministre de l’emploi Myriam El Khom- ri. Des individus sélectionnés “sur leurmotivation” ditMary- line Mille, directrice de Pôle emploi Palente.Au bout des 12 semaines, “ilsmaîtriseronttoutes les techniques de la cuisine tra- ditionnelle. Ils sauront faireune blanquette de veau, un bœuf bourguignon, une mousse au chocolat…” explique la direc- trice. Les métiers de la restauration recrutent. Mais ils peinent à trouver la main-d’œuvre. Un
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Véronique Carrion (à gauche), directrice de l’école “Cuisine Mode d’emploi(s)” et Maryline Mille (Pôle emploi) : “Une autre session débute le 6 juin.”
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