La Presse Bisontine 176 - Mai 2016

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 176 - Mai 2016

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l Tendance Et le jardin dans tout ça ? Le retour aux sources du jardinage Dans la catégorie des aménagements

“Le petit élevage de volailles contribue à une quête d’autar- cie conjuguant budget serré, recy- clage des déchets ménagers, désir d’une vie plus proche de la natu- re et plaisirs authentiques” sou- ligne l’enquête T.N.S. Sofres. Le jardin n’est donc plus seulement un espace d’ornement qui se minéralise aussi avec la mode du “sans entretien”. Mais pour des particuliers, il doit avoir aussi une finalité nourricière. Un retour à la terre qui a sans doute d’honorables racines pay- sannes. n T.C. Les gens veulent un jardin, sans pour autant savoir jardiner. sport national ! En 2012, s’occuper de son jardin ou des plantes sur la terrasse est la première activité des Français (79 %), devant le sport (74 %). 71 % des ménages possèdent un jardin ou une terrasse. 31 % ont un jardin et une terrasse, un chiffre en augmentation de 4 points par rapport à 2011. 15 % des ménages font appel à un professionnel pour entretenir leur jardin. Repères Le jardinage,

extérieurs, le jardin potager et les arbres frui- tiers deviennent tendance auprès des jeunes. Le concept du carré potager, de petite surface, surélevé parfois, est dans l’air du temps.

S e sentir bien chez soi, c’est aussi être bien dans son jardin ! Rien d’éton- nant donc à ce que beau- coup de particuliers accordent le plus grand soin à paysager leur espace extérieur. Désor- mais, le dehors se personnali- se comme on personnalise l’in- térieur de samaison. Les espaces verts sont considérés comme une pièce à part entière. “Créer une terrasse est la première demande des personnes qui nous consultent pour un projet d’amé- nagement extérieur. Elles veu- lent une terrasse pour manger dehors l’été, une terrasse convi- viale pour accueillir du monde” indique le C.A.U.E. du Doubs (Conseil d’Architecture, d’Ur- banisme et d’Environnement). Selon cet organisme conseil basé à Besançon, dans la catégorie des aménagements extérieurs prioritaires, celui qui vient immé- diatement derrière la terrasse est le désir “d’un jardin pota- ger et d’un verger. C’est le signe d’un retour à une forme d’au- thenticité. Les particuliers veu-

lent voir pousser leurs légumes et les consommer.” Une tendan- ce à laquelle sont particulière- ment sensibles les trentenaires qui accèdent à la propriété et qui veulent valoriser leurs exté- rieurs autrement que par une pelouse coupée à ras. Leur sou- hait n’est pas d’avoir des ares entiers de plants de tomates, de carottes, de

pommes de terre, de haricots ou de salades. Pour eux, le jardin idéal est un carré potager, de petite surface, facile à entretenir, mais où poussent les légumes. “C’est précisément le gen- re de demande que nous avons. Les clients veulent fai- re un peu de jardin car c’est dans l’air du temps. Mais ce que l’on observe, c’est qu’ils n’ont pas les connaissances pour le faire. On

“Pratique respec- tueuse de la nature.”

sains se fait dans le cadre de “pratiques de plus en plus res- pectueuses de la nature nous apprend l’étude. Preuve a été fai- te qu’il n’est plus guère utile d’employer des produits chi- miques pour obtenir des récoltes abondantes et goûteuses.” C’est le cas, par exemple, d’un gîte qui a contacté le C.A.U.E. du Doubs récemment pour obtenir des éléments techniques pour l’aménagement d’un potager. Les propriétaires veulent pro- poser à leurs hôtes des légumes de leur propre production. “Ils sont prêts à investir dans un peu

d’huile de coude pour cela” obser- ve l’organisme conseil. Il ajou- te : “Les fruitiers reviennent à la mode. Au lieu de planter des arbres qui n’ont pas d’utilité, ils plantent des arbres qui donnent des fruits, principalement des pommes et des prunes dans notre région” note Agnès Guinchard, co-responsable des Pépinières et Paysages de Pierrefontaine- les-Varans. En plus des fruits et légumes, le poulailler est aussi dans l’air du temps. Il n’est pas rare que des particuliers accueillent dans leur jardin une ou deux poules.

s’aperçoit que le savoir-faire dans ce domaine qui se transmettait de génération en génération dans la culture paysanne a disparu. La plupart des personnes ne savent pas jardiner. Elles ont tout à apprendre. Entre l’idée qu’elles se font du jardinage et la réalité, il y a parfois un mon- de” indique un paysagiste de la place. Qu’ils sachent jardiner ou pas, l’envie est là. Selon une récen- te étude T.N.S. Sofres, 29 % des Français plébiscitent un jardin potager. Cette production fami- liale de légumes et de fruits

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