La Presse Bisontine 176 - Mai 2016

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 176 - Mai 2016

Les Mots Doubs sont morts, vive le…

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’ac- tualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le harcèlement moral reconnu pour deux salariées d’une étude notariale

Matraque Les séances se suivent et risquent de se ressembler pour Marie-Guite Dufay, la pré- sidente de la nouvelle Région Bourgogne- Franche-Comté. Après la hausse - légale mais sans doute maladroitement amenée - des indemnités des conseillers régionaux dès le début du mandat, c’est une nou- velle hausse, plus douloureuse cette fois pour tous les Francs-Comtois que la pré- sidente devra tenter de justifier lors de la prochaine séance plénière du 29 avril. Ain- si le prix des cartes grises, qui constitue un des derniers leviers fiscaux que peut actionner l’exécutif régional devait bondir de plus de 40 % pour les automobilistes francs-comtois afin d’aligner le tarif avec celui pratiqué en Bourgogne. Pire, cette hausse ne devait pas être régulière et lis- sée sur tout le mandat, mais brutalement exécutée d’ici l’an prochain. Cette nou- velle décision à l’impact sans doute enco- re plus démoralisant que douloureux finan- cièrement est le symptôme de l’agonie financière dans laquelle les collectivités territoriales sont tombées, payant par rico- chet l’incurie d’un État plantureux qui n’a jamais su se serrer la ceinture. Être contraint d’actionner la matraque fiscale en tout de début de mandat laisse augurer d’autres mauvaises surprises à venir pour les contri- buables de l’ex-Franche-Comté. Car cet exemple des cartes grises n’est pas le seul. À quelle hauteur faudra-t-il aussi que les Francs-Comtois se délestent pour absor- ber la différence de dette entre les deux régions aujourd’hui fusionnées, sachant que la Bourgogne, avant la fusion, était endettée de 100 millions d’euros de plus que la Franche-Comté. On a déjà vu cor- beille de la mariée plus alléchante… Marie- Guite Dufay est aujourd’hui contrainte à un incroyable exercice de funambule et de contorsionniste qui risque de provo- quer plus que de la désillusion sur ceux qui ont soutenu son programme. Car cet envers du décor avait été soigneusement masqué lors de la dernière campagne. Quelques mois après la fusion, il est évi- demment prématuré pour tirer des conclu- sions sur sa pertinence. Les économies d’échelle promises, les effets bénéfiques sur la visibilité de ce nouveau territoire sur la scène nationale, voire internationale… Pour l’instant, rien de tout cela. Il faut bien reconnaître en toute objectivité que jus- qu’à maintenant, les effets de la fusion pour les citoyens de ce côté-ci de la Région, c’est-à-dire côté franc-comtois, ne se tra- duisent qu’en mauvaises nouvelles. L’aug- mentation des impôts sous un fallacieux prétexte d’égalité est une vieille technique qui ne fait plus recette. Pour “réenchan- ter” le rêve régional, la présidente Dufay a encore du pain sur la planche. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Avril 2016 Commission paritaire : 0220 I 80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, C. Malard, agences immobilières, J. Wieser.

L a Presse Bisontine revient sur un sujet trai- té en décembre 2013. Il concernait “le malaise au travail”. À l’époque, deux Bison- tines employées d’une étude notariale à Besan- çon dénonçaient le “harcèlement moral” et un licenciement abusif. L’affaire était alors portée au conseil des prud’hommes de Besançon par les deux jeunes femmes salariées comme assis- tante juridique et clerc de notaire, Elles parlaient “de cauchemar, de mort psychologique” et dénonçaient les dérives de ce milieu profes- sionnel, amplifiées par la crise immobilière de 2008. Plus de deux ans après un long parcours judiciaire semé d’embûches, Vanessa et San- dra (N.D.L.R. : prénom d’emprunt) ont obtenu gain de cause. La chambre sociale de la Cour d’appel de Besançon a reconnu le 13 octobre 2015 le licenciement abusif et condamné l’étu- de notariale au titre de “violation de l’obligation de sécurité incombant à l’employeur et harcè- lement moral subi.” Pour les deux femmes, qui se reconstruisent depuis, c’est la fin d’un cau- chemar. Une page se tourne avec cette recon- naissance judiciaire : “Seules, je pense que nous aurions lâché. Lorsque l’une d’entre nous avait un coup de pompe, on se remotivait car la pro-

cédure, notamment aux prud’hommes, a été très longue pour ne pas dire une mascarade” dit Vanessa qui a passé 12 ans à l’étude. “Ce fut report sur report ! Nous avons même déci- dé de nous séparer de notre avocat car il met- tait des freins. Peut-être par crainte vis-à-vis de sa profession” explique Sandra désormais juris- te dans une agence bancaire. Seules, elles ont réussi à s’informer et déposer leurs conclusions en mars 2015 avant que la Cour d’appel ne tranche. Plus que les indemnités de licenciement indues ou les indemnités pour “harcèlement moral subi” , c’est “le fait d’être reconnues comme des vic- times qui nous paraît le plus important” disent de concert les deux ex-salariées de l’étude. Si Sandra a retrouvé un poste, Vanessa est à la recherche d’un emploi. Elle demeure amère : “J’ai perdu ma maison. Je suis dans l’impossi- bilité de retrouver du travail dans le notariat après 15 ans de bons et loyaux services. La procé- dure est compliquée contre des hommes de loi… On y arrive mais après un long combat.” Ce témoignage est une forme de reconstruc- tion. Précision : l’étude notariale en question n’est plus dirigée par la même personne. ■

C’est Serge Roué (à droite), de la société Faits et gestes, qui est chargé de préparer la venue des auteurs.

L a suite, c’est aux habi- tants du Grand Besan- çon de la décider entre les titres suivants : “Le livre en boucle”, “Le temps des livres”, “Le livre en lumière” et “La musique des mots”. Jusqu’au 2 mai à minuit, les internautes peuvent donner leur avis entre ces quatre titres pour baptiser la manifestation culturelle qui remplacera les Mots Doubs dès cette année, du 16 au 18 septembre prochain, dans Besançon. “La consultation est en ligne sur le site www.grandbesancon.fr” indique la C.A.G.B. qui reprend la place laissée vide avec l’abandon récent des Mots Doubs par le Conseil dépar- temental. Ce salon du livre qui promet de “ne pas être un copié-collé des Mots Doubs” annonce le président de l’ag- glomération Jean-Louis Fous- seret, reprendra néanmoins les grandes recettes qui ont fait le succès du rendez-vous. C’est l’agence Faits et gestes qui a décroché le marché de ce salon du livreMade inGrand Besançon, dont le budget glo- bal tournera “autour des 300 000 euros” note M. Fous- seret. “Notre intention est bien

de rester parmi les cinq ou six principaux salons du livre de France. C’est un challenge ambitieux, compliqué et ris- qué, mais nous le relevons” ajoute l’élu. Le salon du livre dont il ne reste qu’à trouver le nom se tiendra en plusieurs endroits de la ville. Le site prin- cipal sera l’espace jusqu’à pré- sent occupé par Monoprix sur le parkingMarché-Beaux arts, avant que le Crédit Agricole ne le reprenne pour y installer son agence provisoire. “Nous souhaitons aussi qu’il y ait un parcours à travers les librairies de la ville. Et il y aura égale- ment des animations dans la cour du Palais Granvelle, au Scènacle, dans le bâtiment du Pavé dans la Mare (peut-être un endroit dédié aux livres de cuisine), à la Maison Victor- Hugo et également à l’Hôtel de Clévans (avec une bourse aux livres anciens). La ville sera entièrement livrée au livre ce week-end-là.” Pour l’agence Faits et gestes, la program- mation démarre à peine. Les premiers contacts ont été éta- blis avec les éditeurs pour pré- parer la venue de grands noms de la littérature, française, voi- re étrangère. ■

L’étude notariale condamnée pour har- cèlement :

deux ex- salariées

témoi- gnent.

Les nouveaux courts du B.T.C. bientôt opérationnels

L e Besançon Tennis Club (B.T.C.), pre- mier club de tennis du Grand Besan- çon en termes d’effectifs, arrive au bout de son ambitieux programme de réno- vation qui comportait la création d’une nouvelle halle de trois courts, chauffés, en résine. Cet équipement dont l’investisse- ment global atteint les 880 000 euros, dont plus de 200 000 autofinancés par le club (le reste est largement subventionné, notam- ment par le Ville de Besançon en premier lieu, le Conseil régional, le Conseil dépar- temental et la F.F.T.) donnera indéniable- ment à ce club installé à côté du stade Léo-Lagrange un nouvel élan, l’idée étant, selon son président Patrick Ayache, de “mieux accueillir les pratiquants en leur offrant des conditions de jeu d’un niveau optimal. Le chauffage de cette nouvelle halle permettra de garantir une tempéra- ture minimale donnant ainsi aux pratiquants la possibilité de jouer en hiver dans de meilleures conditions.” Ces nouveaux courts

seront opérationnels dès la fin de ce mois d’avril, la pose des dernières couche de résine ayant été faite il y a quelques jours. Cette ambitieuse opération de rénovation intervient dans l’optique d’une reconquê- te des adhérents et de nouveaux prati- quants dans une période ou les effectifs de licenciés en tennis diminuent sur le plan national. Les travaux réalisés récemment en parallèle par le gérant du club-house (le restaurant a été rénové et agrandi) redon- nent au B.T.C. toutes les armes pour rede- venir un très grand club sur le plan régio- nal, avec des ambitions affichées également sur le plan de la compétition. Son école de compétition compte parmi les plus per- formantes du secteur. Renseignements au 03 81 50 07 10 ou sur besancon-tennis- club.fr. ■ Les travaux de pose de la résine se sont déroulés à partir de la mi-avril au Besançon Tennis-Club.

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