La Presse Bisontine 176 - Mai 2016

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n° 176 - Mai 2016

EN BREF

SPORT

Spécialiste de l’ultra-trail La bonne foulée du kiné Le Bisontin Thibaut Baronian fait partie des meilleurs traileurs français. Il défie le 8 mai en Afrique du Sud les cadors de la discipline… tout en remettant ses patients sur pied.

Casino Depuis le 22 mars, la clientèle du Casino Joa de Besançon s’essaye à de nouvelles machines à sous dont le modèle Jumbo XXL, une machine de près de 3 mètres de haut et 1 mètre de large. Du côté des jeux traditionnels, deux postes ont été ajoutés à la roulette anglaise électronique et une table supplémentaire de roulette anglaise traditionnelle. Le premier jour, un jackpot de 4 031 euros a été gagné sur une des nouvelles machines. Environnement France Nature Environnement Doubs organise pour les enfants de 3 à 6 ans une découverte des papillons et autres merveilles des pelouses sèches de la colline de Chaudanne à Besançon. Au programme, des petites activités ludiques afin d’initier les enfants à la curiosité des trésors du vivant et à la découverte d’une zone inconnue et mystérieuse. Mercredi 22 juin à 14 heures à la Colline de Chaudanne (accès en bus depuis Besançon par la ligne 31).

S a tignasse est bien connue dans le monde du trail. Son nom aussi. Baronian, cheveux au vent, survole la discipline. Cinq courses au compteur cette année, cinq vic- toires dont la plus belle à Gran Canaria (Espagne) en mars der- nier face au gratin européen. À 27 ans, le Bisontin d’adoption s’est fait un nom assez rapide- ment dans une discipline qu’il embrasse depuis ses années à la faculté de médecine de Besan- çon. “Quand j’ai commencé à cou- rir ici, il y avait peu de traileurs. Aujourd’hui, cela nous arrive d’être une centaine le mercredi à nous retrouver au centre-ville pour courir autour de Besançon” explique le sportif. Pour lui, les années fac sont loin. Le voilà kiné à Besançon au centre-ville. Un travail qui lui prend 35 heures par semaine mais qui lui offre - aussi - un regard sur son corps. “Effective-

lenge”. Il avait gagné l’épreuve précédente aux États-Unis lui permettant d’être officiellement retenu pour défendre son tro- phée. L’épreuve reverse les fonds à la recherche sur la moelle épi- nière. Le 22 juillet, il participe- ra aux championnats du Monde de trail dans les Pyrénées. Membre du team Salomon, Thi- baut a conscience de l’ampleur médiatique qu’a pris son sport. Mais il garde les pieds sur ter- re : vivre de ce sport paraît dif- ficile. Si son équipementier lui offre une dizaine de paires de chaussures, des vêtements, lui fait tester du nouveau matériel, le défraie pour ses voyages, il ne peut lui assurer un salaire fixe. Le traileur n’en fait pas une mon- tagne : “Je prends du recul par rapport à cela : je sais que l’on n’en vit pas” dit-il. Il arrive à jon- gler entre les soins à ses patients et les courses tout en progres- sant chaque année. Médaillé de bronze aux derniers championnats de France de trail, il espère cette année faire mieux…Pour cela, il a tenté l’ex- périence d’un marathon sur rou- te pour gagner en vitesse. C’était le 10 avril dernier à Bordeaux. Résultat : 2 h 43 min pour les 42,1 km. “Je suis parti trop vite… Je pensais faire moins” avoue-t-

ment, je me connais bien. C’est un atout pour moi et pour mon boulot” dit-il. N’imaginez pas qu’il masse ses propres cuisses en guise de préparation ou de récupération. Un collègue de cabinet le fait pour lui. Thibaut a un emploi du temps bien rempli entre voyages pour les courses, entraînements, tra- vail. Il ne se dit pas prisonnier. “J’ai l’envie” dit le Haut-Savoyard

de naissance. À Besançon, il dit trou- ver un espace de jeu idéal pour courir, si bien que les chemins menant aux forts n’ont plus de secret pour lui. Le 8 mai, Thibaut ne partici- pera pas au trail des forts de Besançon. Il sera enAfrique du Sud pour disputer la course “Wings for life Red Bull chal-

Un projet trail à Besançon.

Thibaut Baronian en phase récupération avant un de ses premiers grands rendez-vous de l’année : la Wings for Life à Pretoria (Afrique du Sud) le 8 mai.

il. Une chose est claire : il sait que la philosophie du trail est “son”monde. “En course sur rou- te, tu n’as pas cette ambiance qu’il y a dans le trail. Tout le monde se dit bonjour” explique Thibaut passé par le ski de fond lorsqu’il était jeune. Avec son ami Sangé Sherpa, ils veulent développer à Besançon - avec l’appui de la Ville - une communauté de coureurs et des projets liés au trail. En atten- dant, il n’oublie que son sport demeure exigeant. Il se souvient

d’une galère vécue sur les pentes de Chamonix. En hypothermie, le coureur d’1,74 m pour 62 kg est parvenu à rallier l’arrivée… mais bien loin du premier. L’hu- milité, c’est l’A.D.N. du trail.Mais entre sa première course gagnée en 2010 à Pierrefontaine-les- Varans et ses résultats probants sur les plus grands trails euro- péens, Thibaut a fait un sacré chemin. Un chemin qui use 10 paires de baskets par an. Quand on aime, on ne compte pas. n J.-F.H.

Trail des forts le 8 mai B esançon sera capitale du trail le 8 mai pour la 13 ème année consécutive avec le “Trail des Forts”. L’an dernier, 3 400 per- sonnes ont participé à l’épreuve. Trois parcours au programme :

19, 28 et 48 km ainsi qu’une randonnée. Renseignements sur traildesforts.com

MONTBOUCONS Colère des riverains Terrain familial pour les gens du voyage : “On ne cédera pas”

Robert Capelli, l’un des riverains du chemin de la Providence, indique l’implantation d’un terrain familial pour les gens du voyage.

Les riverains du chemin de la Providence s’opposent - toujours - à la création d’un terrain familial pour les gens du voyage. Le projet est repoussé, pas abandonné.

dénoncer le projet d’accueillir un ter- rain familial. Un permis de construire a été déposé par la C.A.G.B. Il s’est révé- lé caduc “car nous n’avions pas pris en compte qu’une ligne électrique souter- raine passait sous le terrain.Nous avons redéposé un permis. Le projet n’est pas remis en cause, il est reporté à septembre et cela sans surcoût” dit le Grand Besan- çon. Les riverains ne décolèrent pas. “Le maire avait assuré quelques mois avant sa réélection qu’aucune décision ne serait prise sans concertation préalable avec la popula- tion… On ne l’a jamais eue” regrette un riverain. Robert Capelli d’ajouter : “Cette concertation préalable aurait per- mis d’expliquer à des élus qui n’en ont pas été informés, les mobiles juridiques

L’ agglomération du Grand Besançon s’est engagée à implanter 6 terrains familiaux d’ici la fin 2015. Selon le sché- ma départemental pour l’accueil et l’ha- bitat des gens du voyage duDoubs 2013- 2018, la collectivité doit trouver 12 terrains familiaux de répartition équi- librée sur différents secteurs, dont 2 à Besançon. La C.A.G.B. acquiert le fon- cier et aménage le terrain pour l’accueil des caravanes avec un petit bâtiment contenant les équipements sanitaires et une salle de réunion, la caravane res- tant l’habitant principal des familles.

Les terrains sont loués pour un loyer adapté à leurs ressources. Sur le papier, tout est ficelé. Sur le ter- rain, la collectivité est en retard. Elle ne peut donc plus bénéficier de la pro- cédure d’évacuation forcée en cas d’oc- cupation illicite de la part des services de l’État. L’un des deux terrains fami- liaux retenus à Besançon suscite la controverse : il s’agit du chemin de la Providence situé au bord de la 2 x 2 voies de contournement de Besançon, quartier des Montboucons. En 2014, un collectif de riverains com- posé de 20 familles s’était mobilisé pour

de l’opposition au choix de cet empla- cement, tant en raison du règlement municipal d’urbanisme, qu’en raison du droit national exposé dans le code de l’urbanisme. Cette volonté d’avoir voulu passer en force contraint depuis l’exécutif à ne pouvoir se justifier par le déni de réalité en feignant de croire que les interdictions d’urbanisme ne seraient pas applicables dans cette configura- tion. On ne cédera pas.” En résumé, les habitants ne seraient pas contre l’accueil des gens du voya- ge mais contre le choix du lieu. En citoyens, les riverains dénoncent “un

projet coûteux.37 750 euros pour 550m2 , pourquoi les gens du voyage ne paie- raient pas ! On dénonce le scandale que le financement des équipements desti- nés à l’amélioration du logement en sta- tionnement de longue durée des gens du voyage soit imposé par l’État alors même que les collectivités n’ont pas la charge financière de la construction de logement social sédentaire.” Sur le terrain de 5 ares situé chemin de la Providence, le permis de construi- re est affiché. Travaux en septembre. Arrivée de la première famille en fin d’année. n

U ne petite cérémonie était organisée le 5 avril der- nier au stade Léo-Lagrange en l’honneur des jeunes bisontins de l’E.R.E.A. Alain-Fournier qui ont décro- ché le 30 janvier dernier la deuxième place au Cham- pionnat de France d’aviron Indoor, catégorie sport adap- té. L’adjoint bisontin aux sports Abdel Ghezali a remis une petite récompense à Gilles, Aliu, Léo, Calvin et Damien. “Notre école accueille des jeunes en difficultés. Ce gen- re de résultat montre qu’eux aussi ont des capacités ” se félicite Christophe Fleith, le directeur de l’E.R.E.A. Pour ces jeunes en S.E.G.P.A.ou en C.A.P., c’est un pas de plus vers l’insertion. n

SPORT Les jeunes rameurs récompensés

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