La Presse Bisontine 176 - Mai 2016

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 176- Mai 2016

EN BREF

PLANOISE

Association d’éducation “Petits Débrouillards”, grandes idées

Chauve-souris Exposition “La vie tumultueuse des chauves-souris” à la galerie de l’Ancienne Poste à Besançon du 29 avril au 5 mai de 10 heures à 18 heures Saviez-vous que les chauves-souris sont les seuls mammifères volants au monde ? Qu’il existe 28 espèces en Franche-Comté ? Qu’une chauve-souris de 5 grammes peut manger jusqu’à 300 moustiques par nuit ? Qu’elles ne s’accrochent pas dans les cheveux et qu’elles disposent d’un sonar ultra-sophistiqué pour se déplacer dans la nuit ? Tout au long de l’exposition, des membres de l’association, spécialistes des chauves-souris, seront présents pour vous faire découvrir ces mystérieux mammifères. Rens. 03 81 88 66 71. Musique Concert de piano à quatre mains organisé par Mezza Voce samedi 30 avril à 18 heures à la chapelle du Centre Bellevaux (29, quai de Strasbourg à Besançon). Avec les pianistes Pierre- Bastien Midali (professeur au conservatoire de Besançon) et Élodie Griscelli. Réservations conseillées par mail sur duoterranova @gmail.com

L’association “Les Petits Débrouillards” permet aux jeunes d’appréhender la science de façon ludique tout en ouvrant leur esprit critique. Elle a récemment organisé une journée contre le racisme et fête ses 10 ans en septembre.

Adeline Levitte,

L a science s’apprend dans les livres. Ou directement sur le terrain. C’est le leit- motiv de l’association “Les Petits Débrouillards” en place à Besançon depuis 10 ans. La preuve avec un de ses ateliers proposés aux enfants : pour dévoiler comment récupérer de l’A.D.N. comme le font les experts scientifiques, l’animateur de l’association utilise une bana- ne qu’il réduit en bouillie. De là, il mélange la pâte avec du sel dans une éprouvette pour faire éclater les cellules. Ensui- te, du liquide vaisselle est uti- lisé pour séparer l’A.D.N. avec

l’ajout d’alcool à brûler qui crée une réaction. Une boule coton- neuse remonte à la surface de l’éprouvette et le tour est joué : l’A.D.N. est emprisonné. Les enfants sont subjugués. Situés au 1, rue de Champagne à Besançon, “Les Petits débrouillards” se rendent dans les écoles, dans des structures d’animation, pour proposer leur éducation “à la science”. “On va par exemple travailler sur des constructions d’engins techniques qui flottent, roulent, avancent… Plus généralement, on aborde différentes techniques pour sus- citer l’autonomie chez les enfants”

directrice de l’association, et Hugo, animateur, lors de la journée “ contre le racisme”.

témoigne Aurélien Djaméï, un des animateurs. Un moyen de démocratiser, de vulgariser “mais aussi de valoriser certains enfants qui parfois se décou- vrent une passion. Ce n’est pas parce que quelqu’un n’a pas fait de grandes études qu’il ne doit pas avoir d’avis” souligne Lau- re Digonnet, directrice du pôle développement Grand Est des “Petits Débrouillards”. Dans le cadre de la semaine de lutte contre le racisme, l’asso- ciation a réalisé des ateliers pour sensibiliser les enfants et les adolescents aux préjugés du style “Les filles sont mauvaises en maths” , ou “les Antillais sont toujours en retard” … “Les sciences humaines font partie des thématiques évoquées par l’association” explique Adeline Levitte, directrice Bourgogne-

Franche-Comté de l’association. Des préjugés perdurent sur le sujet du racisme. Lilian Thu- ram devait être présent mais l’ancien footballeur champion du Monde - également prési- dent de la fondation contre le racisme - est tombé malade et n’a pu se déplacer à Besançon le 23 mars. Ce qui n’a empêché une vingtaine d’adolescents bisontins, du quartier de Pla- noise notamment, d’évoquer les questions du racisme et de la religion. Une discussion constructive. “Nous sommes là pour faire comprendre aux enfants le monde qui les entou- re. Nous voulons leur montrer que tout n’est pas blanc ou noir. Il faut aiguiser leur sens cri- tique” poursuit Laure Digon- net. Une exposition sur ce thè- me a été réalisée par la

structure : elle tournera dans le Grand Est. En attendant, l’antenne bison- tine poursuit ses interventions à Besançon et dans le Grand Besançon. Elle n’a pas, pour le moment, un lieu autonome où organiser ses ateliers. Elle se déplace. Des projets, la structure en pos- sède dans ses tiroirs comme “le développement de l’éducation au numérique” évoque Adeline Levitte. Cela passerait par une grande école du numérique qui offrirait à des jeunes en décro- chage scolaire une possibilité de formation aux métiers du numérique. Les bénévoles fête- ront les 10 ans d’existence à Besançon en septembre avec le festival des petits explorateurs. n

“Les Petits débrouillards”, une association qui fait découvrir la science de façon ludique. Ici, un atelier pour prélever de l’A.D.N.

E.Ch.

PRESSE

Initiative Une Bisontine crée le premier magazine sportif au féminin

L a une du magazine est soignée, la police de caractères tendance, voire design . En couverture du premier numéro du trimestriel “Les Sportives”, le regard perçant de la cycliste multiple championne du monde Pauline Ferrand-Prévot attire l’œil du lecteur. Pour cette première, les 22 collaborateurs ont réussi leur entrée. C’est un véritable appel du pied à ouvrir les 68 pages de ce trimestriel nouveau genre composé de 18 rubriques dont la volonté est de donner la paro- le aux sportives. Le sport au féminin y tient une bonne place…mais pas que. Lancé le 8 avril, les premiers retours sont positifs à en croire la responsable de presse qui s’appuie sur les courriers de lecteurs ou lectrices. Le ton est par- fois décalé “mais ce n’est pas un maga- zine pour et par les femmes, corrige Aurélie Bresson, la fondatrice. C’est léger, frais, avec de l’information spor- tive, de la proximité, des sujets sur le handicap, des tons décalés à l’image de Sofoot mais toujours avec de la cré- dibilité. Pourquoi une femme regarde- rait un match de foot hommes et pas un homme un match de foot féminin. C’est pareil pour notre magazine. La femme est l’avenir du sport. On veut monter que les sportives en ont…” Âgée de 27 ans, Aurélie a passé 20 ans de sa vie dans le quartier de Planoi- se. Elle a écumé les tapis de gym de la région avec le club de l’Indépen- dante comtoise rue Denfert-Rochereau et chanté avec les Enfants de l’Espoir, chœur d’enfants et d’adolescents à vocation humanitaire basé à Besan- çon. Elle fut Miss Haute-Saône (2008).

Aurélie Bresson, 27 ans, est la fondatrice du magazine trimestriel “Les Sportives” distribué à 15 000 exemplaires en France et en Belgique depuis le 8 avril. Selon l’ancienne gymnaste et Miss Haute-Saône, “la femme est l’avenir du… sport.”

Bref, la jeune femme déborde d’éner- gie… et d’idées. “Lorsque j’étais atta- chée de presse stagiaire au club de handball de Metz et que je feuilletais la presse écrite je me suis dit : “où sont les femmes ?” Une nuit, ce fut le déclic. Encore fallait-il réunir les fonds… “Lorsque je me suis lancée à 25 ans dans le projet, le plus compliqué était mon profil… On me disait : tu es trop jeune” se souvient-elle. La Franc-Com- toise alors basée à Paris quitte la capi- tale pour retrouver en Franche-Com- té des soutiens : “Je suis revenu ici car on m’a ouvert les bras” synthétise la directrice de publication. Banque, mécènes, et collectivités l’appuient. Grâce à des fonds personnels et des prêts, “Les Sportives” prennent vie. Prochain numéro le 8 juillet élaboré depuis Roye (Haute-Saône) où la jeu- ne femme a établi le siège social de son entreprise, là où vit sa famille. Elle n’a pas encore de bureaux. Humble, elle espère néanmoins “faire évoluer les mentalités” et combattre le machis- me. En tout cas, le “mag” reposition- nera la femme sportive dans le clas- sement des sportifs(ves) les plus cités dans les coupures de presse. La pre- mière femme est la joueuse de tennis Alizée Cornet qui pointe… à la 38 ème position avec 2 500 citations.“Les Spor- tives” vont, c’est certain, replacer la femme au centre du terrain ! Bon mat- ch. n E.Ch.

Aurélie Bresson lors du lancement du 1er numéro en présence du secrétaire d’État Thierry Braillard, chargé des sports.

Les Sportives : 4,99 euros en kiosque

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