La Presse Bisontine 174 - Mars 2016

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 174 - Mars 2016

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Les Passages Pasteur veulent passer à la vitesse supérieure COMMERCE Après trois mois de fonctionnement

Les commerçants de la nouvelle galerie du centre-ville ont des avis partagés sur le dynamisme de cet espace qui pour beaucoup est un lieu de passage avant d’être un lieu de consommation.

Les Passages Pasteur sont aussi connus pour leurs fauteuils confor- tables et

A près un démarrage canon et prometteur pour le centre com- mercial Les Passages Pasteur (550 000 visi- teurs enregistrés début janvier, un mois et demi après l’ouverture), la pression est retombée. Les commerçants de la galerie ne débordent pas d’enthousiasme pour ne pas dire qu’ils déchantent. “Le flux était là en décembre. Mais en jan- vier, nous avons vu moins de monde. Les conditions météo étaient défavorables aux soldes. Résultat, sur le mois de janvier, nous sommes en dessous de nos objectifs alors que décembre a bien marché” reconnaît Guillau- me Roch, responsable du maga- sin Carnet de Vol, une marque de vêtement bisontine. Pour ce commerçant, en dehors du same- di, “la journée qui sauve la semai- ne” , le centre est plutôt calme. “En semaine, on a entre 50 et 80 passages pas jour. le samedi on monte à 300.” Même constat du côté de chez Bershka, l’enseigne de fringues branchées à petits prix qui a ouvert ses portes au mois de décembre. “Besançon est une ville étudiante. Norma-

constat. Pas facile de trouver une place sur les banquettes rouges, même un jeudi pluvieux en milieu d’après-midi quand Les Passages Pasteur sont presque déserts. “C’est vrai qu’on est bien ici. C’est joli. Ce serait encore mieux si il y avait un bar où un endroit pour se restaurer. Cela nous éviterait de sortir” sourit Amélie, étudiante de 22 ans, avachie dans un des fau- teuils son portable à la main. Elle avoue venir là pour s’asseoir et rarement pour consommer. Le seul magasin qu’elle fré- quente ici, c’est Monoprix. “Le problème de ce centre est qu’il y a trop d’enseignes de vêtements. Il manque de la diversité, de la culture, de la découverte. J’en attendais plus. Ce serait diffé- rent si la F.N.A.C. était là” embraye Aurélie, installée dans un fauteuil voisin. La jeune fem- me est convaincue que Les Pas- sages Pasteur captent essen- tiellement une clientèle de centre-ville. La notoriété de cet espace annon- cé comme le poumon commer- cial de la Boucle serait donc géo- graphiquement limitée. Pour l’étendre, il faudrait communi-

lement, il y a la clientèle pour nos produits. La première semai- ne d’ouverture, tout a bien fonc- tionné. Depuis, c’est plutôt tran- quille.” Pourtant, le lieu est fréquenté. Mais les passants ne sont par forcément des consommateurs. Ils peuvent traverser la galerie sans mettre le pied dans une boutique. “Cet espace porte très bien son nom. C’est un passage et pas un centre commercial ! Il y a des gens qui viennent décou- vrir le lieu par curiosité, qui

le wi-fi gratuit.

avec la direction du centre qui dépend de Klépierre. Ce sera l’occasion pour chacun d’eux de faire part de ces remarques et d’obtenir des précisions sur les enseignes qui doivent occuper les emplacements qui sont enco- re vides. On annonce le traiteur Poulaillon, un bar à smoothies, unmagasin tourné vers l’habitat, et un autre vers le sport. Ici, chacun espère que tous les espaces seront loués d’ici l’été, pour que Les Passages Pasteur puissent prendre enfin leur ryth- me de croisière et hisser la grand-voile commerciale pour capter un potentiel de fréquen- tation estimé entre 4 et 5 mil- lions de personnes par an. T.C.

indique la direction du maga- sin sans faire plus de commen- taires. Éric Godart, le gérant de Krys, un commerce qui donne à la fois sur la Grande rue et sur Les Passages Pasteur, est lui aussi satisfait. “Pour moi, il n’y a pas photo.Mes chiffres sont en augmentation depuis l’ouverture du centre commer- cial. Il y a un flux de clients très agréable le mercredi, le samedi. Si ça continue comme cela, je serai content” espère l’opticien. Selon lui, s’il y a un problème de communication, c’est autour du parking souterrain qui offre 59 minutes gratuites de sta- tionnement. Le 23 février, les commerçants de la galerie auront une réunion

quer. “Tous les gens ne savent pas que Les Passages Pasteur existent. Il faudrait davantage de communication pour que la curiosité pour ce lieu se trans- forme en des habitudes com- merciales” remarque-t-on du côté de Bershka. “Il faudrait travailler sur des actions fortes pour que l’on puisse se posi- tionner par rapport aux zones commerciales de Châteaufari- ne et Valentin” relève un com- merçant voisin. Dans ce tableau en demi-tein- te, des enseignes tirent malgré tout leur épingle du jeu. C’est le cas de H & M, dont le succès se mesure au nombre de sacs que portent les clients dans la rue. “Pour nous, tout va bien”

prennent des pho- tos. D’autres, les lycéens en parti- culier, qui se réchauffent ici quand il fait froid. Ils ont à leur dis- position des fau- teuils confortables et le wi-fi gratuit. Que demander de plus ?” ironise le responsable d’un des magasins franchisés. Il suffit de flâner quelques heures dans la galerie pour en faire le

“Il faudrait davantage de commu- nication.”

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