La Presse Bisontine 174 - Mars 2016

ÉCONOMIE 35

La Presse Bisontine n° 174 - Mars 2016

ÉMAGNY

Boucherie-charcuterie Cottin : la 4 ème génération, et des idées Boucherie-charcuterie basée à Émagny, la maison Cottin

paille ?

accueille depuis quelques mois un apprenti. Les salariés présents qui furent formés par le papa de Jean- Charles sont restés à l’image de Philippe, boucher depuis plus de 30 ans dans la maison. Loïc (depuis 14 ans), Cédric (depuis 12 ans), Benoît (depuis 2 ans) forment le reste de l’équipe dont une partie travaille pour l’acti- vité “traiteur” ou “pâtisserie”. Kilian est le dernier arrivé. En alternance, le jeune homme apprend le métier. “Un jeune qui sort avec un diplôme, et s’il est bon, peut reprendre une entre- prise. On embauche” atteste Christian Jacquet, boucher-char- cutier bisontin à la retraite et membre de la chambre des métiers de l’artisanat. Les pro- duits de qualité sont recher- chés : “Des personnes viennent chez nous pour se faire plaisir pour un bon produit… que vous ne paierez pas plus cher qu’ailleurs. En tout cas, nos clients font la différence entre un produit élaboré et celui ven- du en grande surface” assure le maître de maison. Un exemple : la viande découpée des parties arrières est servie après matu- ration. Elle offre toute sa saveur aux clients… qui reviennent. L’équipe participera à l’opéra- tion “Made in Viande” en mai prochain.

s’approvisionne auprès d’éleveurs locaux pour le “bœuf comtois”. Elle a développé une activité traiteur et forme des apprentis.

U nemagnifique côte de bœuf rouge attend ce client… qui optera finalement pour un faux-filet que Pascal embal- lera avec soin. Chez les Cottin, comme chez beaucoup d’arti- sans, le client est roi. Basée au centre du village d’Émagny, la boucherie-charcuterie- traiteur est tenue depuis quatre générations par la même famil- le. Jean-Charles Cottin et sa sœur Laurence ont pris le relais des parents, arrière-grands- parents et arrière-arrière-

loppé une activité traiteur. “Ce soir, nous avons un apéritif pour 500 personnes à préparer pour la Rodia de Besançon. Nous avons - déjà - des réservations pour les mariages de 2017” com- mente Laurence. Six salariés collaborent. Le chef de maison qui est aussi jury à l’examen du C.F.A. de Besan- çon tient à transmettre son métier. “Les élèves que nous for- mons aujourd’hui seront nos repreneurs de demain” déclare Jean-Charles Cottin qui

grands-parents. Dans l’étal, les produits francs-comtois ont leur place : “Nous travaillons uni- quement avec les producteurs locaux. Les bovins viennent de Vregille, les agneaux de Pin, le porc de Fontain. On veut une identité dans nos produits et nos savoir-faire” déclare Jean- Charles, co-gérant avec sa sœur et son beau-frère Pascal. L’éta- blissement, aux dernières normes, découpe la viande, pré- pare les plats, les commerciali- se. Depuis, l’entreprise a déve-

La société Belot S.A. à Besançon emploie 68 personnes. Elle fournit en viande les grands distributeurs de la région.

La boucherie- charcuterie Cottin à Émagny. Ce secteur est pourvoyeur d’emplois.

Agriculteur consciencieux et déprimés

Raphaël CALLIER (Successeur de Me Bernard HUTIN) 2 rue des Frères Lumière 25000 BESANCON

Sûrement et pour longtemps

Stéphane (à droite) et Régis Seguin élèvent et engrais- sent des charolais à Mercey-le-Grand. Ils évoquent les difficultés de leur secteur.

Vue exceptionnelle pour cette maison de caractère avec terrasse en façade, exposée sud-ouest. Bâtie en E VOF TVQFSmDJF EF N 2 habitables, implantée sur 22 ares (dont une partie boisée) , clos et arboré. Hall d’entrée accueillant et spacieux, desservant dressing et chambre au rez de chaussée, salle d’eau avec douche , WC indépendant, cuisine équipée fonctionnelle et qualitative, vaste séjour de 67m 2 lumineux. Un bel et large escalier conduit à l’étage sur une mezzanine de 22 m², ouvrant sur un balcon en façade, 3 chambres spacieuses et lumineuses, salle de bains avec baignoire jacuzzi et douche, dressing, WC indépendant. Au sous-sol une grande lingerie avec rangements et tous les branchements sanitaires, le garage peut accueillir 4 véhicules, une cave, un local comprenant une cuve de récupération d’eau de pluie de 4000 litres (utilisable pour les toilettes) un local technique destiné à la géothermie, à l’aspiration centralisée, et à la production d’eau chaude .Chaque détail est soigné. DPE : C PRIX : NOUS CONSULTER Tél 06.85.21.94.40 sophie.cuinet.25008@notaires.fr

Quel charme pour cette maison individuelle 180m 2 habitables entièrement rénovée sur 11 ares de terrain, à quelques minutes de la gare TGV. Cuisine ouverte sur salon-séjour de 68 m 2 , 3/4 chambres, dressing, bureau, buanderie, salle de sport, terrasse couverte, piscine, vue dégagée, belle exposition, 90 m 2 de garages et dépendances, clos et arboré, belle exposition, et de nombreux autres atouts. DPE : C PRIX : 439 000 € dont 14 000€ d honoraires de négociation. Contact : 06.14.42.00.93 sebastien.lavier.25008@notaires.fr

ments…” explique Michel Rene- vier, président de l’interprofes- sion bétail et viande, et agricul- teur bovin en Haute-Saône. Dommage que ce label ne leur offre pas une manne financière. “On aimerait bien que soit recon- nu afin que nos éleveurs puissent toucher une rétribution” poursuit M. Renevier, qui fut président de la chambre régionale d’agricul- ture de Franche-Comté. “Depuis 2014, on sent que les choses vont mal, ajoute Régis, le frère. Le prix au kilo ne bouge pas alors que nos coûts de production aug- mentent. On courbe le dos. On décapitalise nos cheptels en ven- dant mais cela ne pourra pas durer longtemps” s’inquiète Sté- phane qui n’imagine pas qu’un de ses tracteurs tombe en pan- ne. Si tel était le cas, il se retrou- verait dans la panade car ne pour-

On est démoralisés car nous fai- sons beaucoup d’heures de tra- vail et on sent que nousmangeons ce que nos parents ont bâti. Lorsque la viande allait mal, on pouvait se rattraper avec les céréales.Ce n’est plus le cas” déplo- re Stéphane,l’aîné installé depuis 1997. La marge de manœuvre des éle- veurs de bovins est aujourd’hui limitée.Le prix de la viande ache- té à l’éleveur a chuté alors qu’el- le augmente dans lemême temps dans les grandes et moyennes surfaces.Un paradoxe.C’est d’au- tant plus rageant que les éle- veurs de Mercey sont adhérents de la charte de la bonne pratique d’élevage : “En clair, ils s’enga- gent à respecter des normes sani- taires où les vaches ont une cer- taine place pour se déplacer. Ils limitent le recours aux médica-

rait pas prévoir de frais impor- tants d’entretien. À qui la fau- te ? La guerre des grandes sur- faces ? D’un marché ultra-libéralisée ? “Nous avions des lots qui partaient pour laGrè- ce. Plus rien pour l’instant” décla- re l’éleveur. La majorité de ses bêtes sont abattues à Besançon. Reste la solution de la vente en directe au consommateur. “Oui, mais elle nécessite la présence quasi quotidienne d’un salarié pour accueillir les clients” dit Sté- phane, idée que les deux agri- culteurs ne peuvent développer pour l’instant. 2016, ils l’entre- voient “avec pessimisme.” La qualité des 490 animaux éle- vés et engraissés ici plaide en leur faveur. Les Seguin n’atten- dent pas de récompense. Mais que leur travail soit rémunéré à sa juste valeur.

BEURE , au calme et très lumineux, appartement de 25m², entièrement rénové en 2011,salon-séjour avec accès terrasse, cuisine équipée, chambre en mezzanine, nombreux rangement. 2 places de parking privatives. PRIX : 58 000 € dont 3 000€ d’honoraires de négociation. Tél : 06.14.42.00.93 / sebastien.lavier.25008@notaires.fr

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