La Presse Bisontine 174 - Mars 2016

BESANÇON

15 La Presse Bisontine n° 174 - Mars 2016

EN BREF

TRANSPORTS

Au fil des réseaux

Le réseau Ginko épinglé par une association dijonnaise L’association dijonnaise

Orientation Le guide régional “Après la 3 ème ” est paru. Un guide indispensable pour les élèves de 3ème. Cette publication est actuellement diffusée aux élèves de troisième de l’Académie de Besançon. “Après la 3 ème ” est également téléchargeable sur le site www.onisep.fr/besancon Loto L’association Deoweed organise un loto samedi 5 mars à Boult près de Rioz. L’association soutient le Bisontin David, tétraplégique suite à un A.V.C. Grâce au soutien de l’association, le jeune homme continue à récupérer petit à petit sa motricité et son autonomie après plus de huit années de lutte. Ce loto est censé permettre à sa famille de poursuivre les travaux du logement de David. Renseignements chez ses parents au 03 81 80 18 98. Cuisine L’école “Cuisine mode d’emploi” créée par le chef Thierry Marx à Besançon ouvrira en avril sur l’ancien site Lip de Palente. Elle devrait être inaugurée le 27 mai en présence de la ministre du Travail Myriam El Khomri. Cinq promotions par an devraient être formées durant huit semaines, soit 50 stagiaires par an.

F usion des Régions obli- ge, cette fois-ci c’est de Bourgogne que vient la grogne contre Ginko. L’association dijonnaise “Au fil des réseaux” qui défend les usa- gers des transports en commun de Dijon élargit son champ d’investigation pour s’intéresser aussi aux transports publics bisontins. Ce qu’elle critique sur le fond, dans sa première approche, est une reprise de la plupart des arguments ressassés par le Col- lectif des mécontents des trans- ports en commun de Besançon avec lequel elle a quelques accointances (elles envisagent de créer un site Internet com- mun). En ce moment, elle mon- te au créneau pour dénoncer la hausse des tarifs. “Le ticket de bus est à 1,40 euro. Il était à 1,20 euro avant le tram. Cela représente une majoration de au réseau bisontin Ginko qui selon elle manque de performance. “Au fil des réseaux” qui défend les intérêts des usagers des transports en commun s’intéresse

plus de 10 %. Nous ne sommes pas convaincus par la justifi- cation de cette augmentation consécutive dit-on, à la hausse de la T.V.A. Elle est passée en effet de 5,5 à 7 % en 2012 et de 7 à 10 % en 2015 %. Il est d’ailleurs légitime de s'interroger sur les orientations nationales en matière de transport. Com- ment peut-on d'un côté parler de mobilité, de développement durable et être le pays organi- sateur de la COP21, et de l'autre, augmenter la T.V.A. sur les transports ? En tout cas, si l’on suit ce raisonnement, le prix du

Pour l’association “Au fil des réseaux” (elle existe sous ce nom depuis un an), trop d’usagers prennent le tram par défaut à Besançon.

blème, selon l’association, est que le service rendu sur le réseau bisontin n’est pas à la hauteur du prix payé par les usagers. Il laisserait même “à désirer.” Pour se justifier, Nicolas Roze déroule une série de compa- raisons avec le réseau dijon- nais. “Le ticket unitaire est moins cher à Dijon, 1,20 euro. Et le service y est meilleur. Ce n’était pas le cas avant que Besançon, qui disposait d’un réseau de bus performant, inves- tisse dans un tram” dit-il. Depuis, Dijon a pris une lon-

gueur d’avance avec ses deux lignes de tram, plus rapides que l’unique ligne bisontine affirme Au fil des réseaux. “Les temps de parcours se sont sen- siblement allongés à Besançon sur la plupart des lignes de bus. J’ai pu observer que beaucoup d’usagers prennent le tram par défaut. La nouvelle organisa- tion du réseau les contraints à descendre de leur bus pour mon- ter dans le tram. C’est une per- te de temps. L’effet est moins marqué à Dijon où le centre- ville est toujours desservi par des lignes à niveau élevé de ser-

ticket n’aurait dû augmenter que de 5 % à Besançon” observe Nicolas Roze, président de “Au fil des réseaux”. De son point de vue, l’évolution des tarifs n’est pas seulement la conséquence d’une augmentation de laT.V.A.,mais bien le résultat d’une volonté politique de l’Agglo. Le pro-

vice (Liane). Le tram a coûté cher à capitale bourguignonne mais il lui est utile” , sous enten- du qu’il ne l’est pas autant à Besançon. L’association “Au fil des réseaux” estime qu’un audit serait néces- saire pour optimiser le tram bisontin. “Il faut faire sortir le réseau de transports en com- mun de Besançon de ses diffi- cultés” lance Nicolas Roze, qui n’hésite pas à bousculer les élus par son propos. Il espère ainsi faire avancer les choses dans l’intérêt des usagers. T.C.

Un meilleur service à Dijon.

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